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Critique de MaggyM


Quelque part sur terre, quelque part dans le temps, dans une société dominée par les hommes, il est décrété que les jeunes filles doivent passer l'année de leurs seize ans, appelée l'année de Grâce, loin du monde, loin des leurs. En effet, il faut qu'elles se débarrassent de leur "magie" et pour cela, elles devront peut-être combattre ou faire des choses inavouables... Mieux vaut qu'elles vivent ce moment entre elles !
Tierney atteint son année de Grâce maintenant, elle ne sait pas ce qui l'attend. Libre dans sa tête, elle aimerait tellement pouvoir mener la vie qu'elle souhaite et faire fi de toutes ces coutumes et conventions qu'elle ne comprend pas. Mais personne ne peut échapper à son destin...

D'emblée, la quatrième de couverture nous annonce une dystopie qui se situerait à la croisée de la Servante écarlate et de Hunger Games.
Et c'est vrai, qu'en entamant la lecture, on sent planer les esprits de Margaret Atwood et de Katniss. Rédigé à la première personne, le roman nous fera suivre toute l'intrigue à partir de l'unique point de vue de son héroïne. Dans les premières pages, Tierney se prépare à quitter sa communauté pour vivre son année de Grâce loin de chez elle; une année qui sera sans doute marquée par la peur et la souffrance au vu de l'allure des jeunes filles qui ont la chance d'en revenir chaque année, car toutes ne reviennent pas.

Une fois ces moments rappelant d'autres dystopies, si le lecteur lâche prise, il entre de plein pieds dans l'univers de Kim Liggett et oublie totalement celles qui l'ont précédée.

Il est difficile de lâcher le bouquin une fois la lecture entamée tant le rythme est enlevé et tant l'autrice est parvenue à nous intriguer suffisamment pour que l'on soit impatient de découvrir ce qu'il va arriver à Tierney. Pour un premier roman, Kim Liggett a réussi un bien joli exploit que de nous appâter avec un thème vu et revu dans la littérature du genre tout en nous ferrant avec un univers et une approche inédits.

A la lueur de l'actualité et de ses tenues républicaines, au moment où certains voudraient interdire le No Bra à l'école ou au travail, à cet instant charnière où tout pourrait bien basculer tant les normes ont glissé ces derniers mois, il est bon de rappeler que la dérive, si vite arrivée, peut être dangereuse. Et il est si bon de se dire que la force est en chacun de nous, que nous sommes tous maîtres de ce qu'on fait de nos vies et qu'à ce titre, nous sommes tous responsables, du meilleur comme du pire.

Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour la confiance et la découverte.
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