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@Rebecca Lighieri a l'art de donner des titres légers à ses livres qui ne le sont pas du tout et racontent des histoires dérangeantes et bizarres, mais intéressantes. Après l'excellent @Les garçons de l'été, voilà donc @Husbands.

C'est l'histoire de trois maris plus ou moins à la dérive qui se rencontrent sur un site dédié au candaulisme, une forme particulière d'échangisme. Qui se rencontrent, qui se reconnaissent, qui se parlent de leurs petites misères avec leur femme... et qui déraillent à plein tube !

Le résultat est assez glauque, avec plein de scènes glauques, de discussions glauques et misogynes, de personnages inquiétants et glauques... J'en suis sortie avec la nausée et une angoisse face aux agents immobiliers frustrés et aux congélateurs !

Ce n'était pas agréable mais je ne pourrais pas dire que je n'ai pas aimé : j'ai lu à toute vitesse, ne lâchant pas le livre avant d'en connaitre la fin. Bref, ce @Husbands ne me fait pas regretter de ne pas avoir de mari... mais pas non plus de l'avoir lu !
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Après Les garçons de l'été, voici les maris de l'été!

Mais cette fois, même si j'ai lu d'une traite, je suis loin d'être emballée..

Trois maris - un frustré, un torturé, un humilié-, un site de rencontre échangiste, quelques soirée de confidences viriles autour d'un verre ..et une erreur de casting!

Voilà que l'un des trois husbands se révèle un dangereux psychopathe, qui , comme dans l'Inconnu du Nord Express, se charge un peu vite de venger les vexations de ses petits camarades après s'être chargé assez radicalement de solder les siennes.

Je n'ai pas mordu à l'hameçon cette fois, tant les ficelles étaient grosses.

Et je dois même ajouter que derrière l'évidente caricature du mâle dominant , j'ai été plus qu'agacée par la misogynie vulgaire, les remarques sexistes, les complaisantes descriptions de leurs prouesses sexuelles dont ces trois husbands-pas seulement l'agité du bocal- agrémentaient leurs conversations.

Décidément, même "pour de faux" et dans un polar, le féminicide ne soulève vraiment pas mon enthousiasme..
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J'ai acheté Husbands après avoir lu Les garçons de l'été et avoir tellement adoré cette lecture que je suis partie à la recherche d'autres romans de l'auteur. Et puis ce livre a traîné longtemps dans ma PAL : à chaque fois que j'hésitais à m'y lancer le résumé me paraissait si noir et angoissant que je repoussais ma lecture.
En cette période de confinement où mon cerveau a un peu de mal à se concentrer sur ce que je lis, je me suis dit que ce roman serait idéal pour capter mon attention. Mission accomplie : je l'ai dévoré en 2 après-midis et une fois rentrée dans l'intrigue n'ai plus pu le lâcher.
Husbands raconte l'histoire de 3... maris (eh eh, vous n'aviez pas deviné hein ?) dont le mariage vacille pour des raisons diverses et qui se rencontrent par le biais d'un forum internet consacré au candaulisme (je vous laisse lire le livre si comme moi vous ne connaissiez pas cette pratique sexuelle basée sur l'échangisme !). de confidence en confidence, les 3 hommes vont devenir amis mais quand le désespoir affleure la situation menace vite de déraper.
Comme dans Les garçons de l'été, l'auteur a un vrai talent pour mettre en scène en quelques lignes des personnages qui sonnent juste et nous embarquer dans son histoire. Ici c'est noir, très noir, parfois glauque, les situations ne sont pas faciles, les personnages dévoilent leurs petites lâchetés, leurs complexes et leurs mauvais côté mais j'ai plongé la tête la première dans ce roman et l'angoisse est montée jusqu'au dénouement final.
J'ai quand même trouvé ce titre moins abouti que Les garçons de l'été, certaines situations sont un peu tout much, certains traits frôlent la caricature mais cela reste efficace et réussi. Et mention spéciale pour le dénouement final qui par la voix d'une femme offre un beau retournement de situation et remet à sa place tous ces messieurs et leurs complexes !
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Un genre de thriller pour l'été, un roman aux situations impossibles.
Trois hommes, trois maris sont désemparés devant ce qui éclabousse dans leurs vies. Ils se rencontrent plus tard dans le récit.

Laurent, ex-agent immobilier au chômage a toujours mené une double vie. Il nourrit un complexe d'infériorité envers sa femme et sa belle-famille. Il a aussi un complexe qui tient à sa classe sociale d'origine. Il pense que sa femme le méprise, il la méprise en retour. Petit à petit il est habité par une forme de haine et de rage malsaine. Son compte en banque nécessaire au train de vie de sa famille sera bientôt à sec. Il ne dit rien de la situation à sa femme, Delphine. Il lui ment et ne contrôle plus sa situation.

Reynald, la cinquantaine passé, a peur de perdre Laurianne de vingt-ans huit sa cadette. Il est tout à la fois son manager, puisque Laurianne chante et connaît un petit succès, et son mari. Il a lentement construit tout son univers en s'occupant d'elle. Mais il ne s'est plus comment la satisfaire. Entre autres soucis il ne parvient plus à la faire jouir. Problème, le désir l'a abandonné. Il ne l'aime pas vraiment. Laurianne, elle, a l'avenir devant elle.

Deux aspects émergent de cette histoire.

Le premier, tout explose, le couple, la famille, les conventions. Au profit du libertinage frustré et du voyeurisme. Pourquoi ? Les maris sont perdus, ils sont dépossédés ils deviennent antipathiques, surtout Laurent. Ils partent à la dérive. du coup Laurent fond les plombs. Reynald bande mou sauf quand il voit Laurianne se faire mettre par un autre. Farouk ne parle pas à Chloé et se transforme un peu en loque humaine, pétrifié par le scénario du pire.

Le deuxième, une interrogation sur la place de chacun dans le couple, dans la famille. Sur le rôle que chacun occupe. L'histoire parle de la perversité masculine et l'asservissement consenti ou non des trois personnages. Il parle aussi de la haine que Laurent ressent pour Delphine. Laurent pète les boulons parce qu'il ne supporte pas sa situation. La psychose et la haine l'envahisse. Delphine n'en peut plus non plus, elle demande le divorce. Laurent doit provoquer une rupture avec cette situation contre sa femme, qu'il aime pourtant, et ensuite …

Mon avis.

Je découvre Emmanuelle Bayamack-Tam alias Rebecca Lighieri. Son scénario m'a attiré, intrigué, elle est efficace pour créer une atmosphère pesante ou les doutes sont permis. Je me suis mis à la place de ces trois mecs, je me suis demandé, vont-ils s'en sortir ? Je suis un peu retourné, je pose trois étoiles quand même pour l'efficacité. Ces trois hommes sont vraiment chiants on a envie de vite les oublier. Cette histoire j'avais envie de la finir vite, de la laisser derrière moi. Cela m'a fait penser aux histoires de Philippe Djian que j'apprécie aussi.
A vous de voir si se cela vous plait c'est une lecture dérangeante, c'est le but recherché. Je vais passer à une lecture plus sage, plus conventionnelle et revenir après à ce qu'écrit cette auteure avec ses autres romans.
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Trois hommes en pleine période de doute, sur leurs couples, leurs épouses, ces femmes qui, à leurs yeux les trahissent, les bafouent... de ces trois egos blessés, va naître une amitié improbable et destructrice.

J'attendais beaucoup de cette lecture. Beaucoup trop peut-être...
En effet, j'avais découvert Rebecca Lighieri avec Les garçons de l'été que j'avais littéralement adoré et j'espérais donc le même niveau de lecture avec Husbands. Mais ça n'a pas été le cas, même si ça a été une lecture plaisante avec un suspense maîtrisé jusqu'au bout.
Certaines situations m'ont semblé être tellement tirées par les cheveux qu'elles ont fait perdre de sa vraisemblance au récit. Dommage, car la première partie du roman était pourtant bien partie, la psychologie des personnages bien fouillée mais le dernier tiers m'a paru vraiment trop abracadabrant pour rester crédible.

Husbands restera donc une lecture en demi teinte.
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Si je n'avais pas eu la curiosité de taper le nom de l'auteur dans mon moteur de recherche, dans l'espoir de trouver une prochaine parution après l'excellent Les garçons de l'été, je n'aurais sûrement pas trouvé ce polar ! Rassure-vous, pas besoin de courir les bouquinistes, je crois qu'il sort en format poche à la fin août 2018 !



Farouk, Reynald, Laurent, trois maris déçus par leur vie conjugale et qui se retrouvent sur un site web de candaulisme.

Kesaco ? le roi Candaule a offert sa femme à des amants afin de dynamiser leur libido, d'où le candaulisme, pratique sexuelle d'offrande...



Zarbi ?



Oui, mais pas plus que la dérive que prend Laurent, qui joue le jeu jusqu'au bout, qui se prétend tout à coup justicier des couples en danger, qui décide de tuer, de venger, alors que Farouk (qui a quand même découvert un bébé mort dans son congélo, argll, argllll, triple-argllll !!) et Reynald ont lâché l'affaire et admis que leurs femmes sont sans doute ce qu'il leur est arrivé de meilleur !



Un excellent bouquin, parfois âpre, mais surtout bien pensé ! un roman qui joue sur nos relations avec autrui (à quoi conduisent les relations sur internet ? à quoi et qui nous exposons-nous ?).



Seul défaut ? la reliure de ces 448 pages est tombée en miettes, les pages se détachant à la chaîne..
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L'écriture de Rebecca Lighieri, je m'en souviens encore. J'ai lu "Il est des hommes qui se perdront toujours" l'année dernière. Et ça avait été une claque. Je m'étais promis de lire "Les garçons de l'été" rapidement. Et puis vous savez, la vie passe...
Je ne savais pas qu'elle s'était initié au polar et lorsque j'ai vu son nom dans le rayon je me suis dis : le polar, je suis certaine que ça lui va bien.

Dans Husbands, j'ai retrouvé sa plume sans tabou, ciselée et crue. Celle qui te fais te demander si ces phrases n'ont pas été écrites par un homme rempli de rage. J'ai retrouvé cette boulimie, ce besoin d'avaler les pages sans ressentir la moindre sensation de satiété, ses fins de chapitre où l'on se dit : non j'en veux encore.

Dans ce roman choral, nous rencontrons 3 hommes :
▪️ Farouk est professeur de lettres, amoureux de sa femme comme au premier jour, père solide et confiant jusqu'à ce qu'il fasse une découverte macabre.
▪️ Reynald est le manager de sa femme Lauriane, chanteuse à succès. Il enrage lorsqu'il se rend compte que celle-ci a rencontré un autre homme.
▪️ Laurent vient des quartiers nord, sa vie professionnelle et l'environnement de sa femme lui a permis d'avoir une vie confortable et respectable. C'est en perdant son travail qu'il se rend compte que cette vie n'a jamais été la sienne.

C'est sur un forum que ces trois se rencontre. Un forum de caudalistes (je vous laisserais le soin de découvrir ce dont il s'agit si vous n'êtes pas déjà au courant :)). C'est bien connu, le virtuel pousse à se dévoiler. Après tout, ces 3 hommes ont en commun une colère, une déception provoquée par le sexe féminin, ils ont été bafoués. Ca rassemble ! Ils se sentent compris, en sécurité, ils échangent, se rencontrent et se dévoilent. Jusqu'au jour où l'un d'entre eux va commettre l'irréparable.
La structure nous fait comprendre les 3 points de vues d'une histoire qui, dès le début, n'a rien de sain, et c'est là toute la richesse du récit.

Encore une fois, Lighieri vise juste. Elle sait comment tenir son lecteur en haleine et le captiver. Elle ne fait jamais dans le pathos. Elle est brute, elle brusque et elle le sait. S'intéresser aux cercles caudalistes était osés, mais ce n'est pas le coeur du roman. Au final, il n'a permis qu'à rassembler ces 3 hommes au bord de la crise de nerfs. Ces hommes qui n'auraient jamais du se rencontrer. On réalise à quel point Internet nous a permis de nous rapprocher, de faire des rencontres improbables, de se sentir "à l'abri" derrière l'écran alors qu'au final, nous n'en sommes que plus vulnérable non ?

Une très bonne lecture. Ce deuxième roman confirme mon intérêt pour cette autrice dont le style se démarque. "Les garçons de l'été" remontent dans ma liste et j'espère que cette autrice remarquable atterrira dans la votre.
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Ambiance malsaine, personnages au bord du précipice psychologique, beauté inquiétante, histoire invraisemblable : pas de doute, on est bien dans un roman de Rebecca Lighieri. Après Les garçons de l'été qui dissèque l'ambiguïté des relations fraternelles faites de complicité teintée de jalousie, Husbands s'attaque aux relations matrimoniales et à la place des maris à une époque où les femmes prennent souvent le pouvoir dans le couple. C'est passionnant de voir une auteure plonger dans la psyché masculine et imaginer les dialogues d'un trio de maris maltraités par leur union. Certains échanges sont crus, les femmes en prennent pour leur grade, c'est choquant par moment mais derrière ces mots exprimés pour blesser on sent tout le désespoir de ces hommes déboussolés. Derrière la haine qui s'exprime aujourd'hui se cache l'amour tu d'hier.

Husbands raconte l'histoire de trois maris qui se rencontrent sur un forum de cocufiés, ou plus exactement de candaulistes : des maris qui aiment voir leur femme avec d'autres hommes choisis par leurs soins. Vous voyez le genre d'ambiance qui peut ressortir d'un tel contexte... Laurent, Farouk et Reynald sont en pleine traversée du désert dans leur vie. Perdus, ils vont chercher auprès des autres le moyen de faire face à leur drame personnel. A travers leurs yeux, se dessine leur vie et leurs non-dits mais aussi les traits de leurs épouses respectives : Delphine, Chloé et Lauriane. Mais ce miroir déformant qui ne laisse entrevoir que leur souffrance va finir par se retourner contre eux.

Déjà subjuguée par l'ambiance des garçons de l'été, j'ai adoré retrouver ce côté malsain et cette psychologie très fouillée dans Husbands. Rebecca Lighieri, pseudonyme d'Emmanuelle Bayamack-Tam qu'elle a choisi pour écrire des thrillers, semble en outre développer une fascination mêlée de répulsion pour la beauté. Jamais des personnages de fiction ne me sont apparus aussi nettement que sous sa plume. Cette auteure est à part assurément et je finis par la trouver aussi fascinante que ses romans.
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J'avais repéré un livre de Rebecca Lighieri "Les garçons de l'été" qui avait beaucoup plu sur les différents blogs que je suis.
J'ai donc tenté ce polar « Husbands » et je n'ai pas apprécié du tout.
L'idée de départ est intéressante : trois hommes, la quarantaine, sont en crise dans leur couple et se rencontrent (d'abord sur un forum de maris « désabusés » puis dans la vraie vie).
Ce qui ne m'a pas plu est une accumulation de clichés : contre l'épouse catholique (je précise que je suis athée et que l'humour grinçant à l'égard des religions me fait sourire d'habitude) , contre les femmes qui font un déni de grossesses et contre les jeunes femmes qui n'ont rien dans la cervelle et sont uniquement préoccupées par leurs vêtements. Les trois hommes du livre ne sont pas mieux lotis avec ses clichés : imprésario vieillissant qui n'arrive plus à faire l'amour à sa femme de 20 ans, la petite frappe des quartiers qui a réussi à la force du poignet et qui part en vrille la quarantaine venue. ...
J'ai cru à un moment que Farouk le troisième mari allait sauver l'affaire et bien non ... il est aussi caricatural que les autres...
Un polar qui se veut psychologique ? Moderne ? qui finit dans le porno et le gore ...; En tout cas cela tourne court et j'ai eu du mal à le finir .....
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Contrairement à ce que j'ai pu lire, je ne vois aucune misogynie transparaître de ce roman.
Bien que trop acadabrantesque, notamment dans son timing, pour pouvoir être crédible, l'intrigue déroule son fil avec un style qui ne révolutionnera pas la littérature.
Au final un joli petit cliché social : la banlieue fabrique des maris méchants, l'éducation et la culture des maris aimants, quant au show-biz, il fabrique des maris bling-bling.
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