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Critique de nathiec44



Une claque ce roman ! Terrible, lumineux et émouvant.

Comment trois enfants d'une cité de Marseille subissent la violence, les coups, les brimades et les privations d'un père diabolique, alcoolique et toxicomane sous le regard inerte de leur mère.

Et pourtant, entre eux, un lien indéfectible. L'ainé qui est aussi le narrateur, la fille ensuite d'une beauté stupéfiante et le dernier, handicapé, sur lequel le père s'acharne.
Ils se soutiennent envers et contre tout, se réfugient le plus souvent possible dans le camp gitan à proximité de leur cité, dans les caravanes peuplées d'enfants et de « vrais » parents, un havre de paix, un lieu de possibles.

Chaque enfant affrontera ses démons à sa manière, surprenante parfois, touchante ou de manière plus tragique avec des accès de violence.
« La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance, quand elle s'est mal passée, on est coincé à vie».

Le tout est servi par une langue sublime, un scénario qui ne faiblit jamais, une tragédie construite à la perfection qui se déroule sur une décennie des années 90 au passage à l'an 2000 dans la cité marseillaise que l'auteure connait parfaitement bien.

C'est noir, cru, violent et pourtant quelle lumière dans les yeux de ces trois enfants et l'amour qu'ils se portent ! J'ai été scotchée par le destin du petit dernier malgré ses handicaps, quelle force et quelle détermination.

Les personnages secondaires sont eux aussi inoubliables et tellement humains.

Quant à la musique, elle est présente tout au long du récit, l'énergie des chansons populaires « infuse le récit » en permanence (je cite Rebecca Lighieri) : chansons d'amour reprises par des chanteurs de cité improvisés qui clament Julio Iglesias, Céline Dion…. La musique qui galvanise, sert d'exutoire, le rap, les DJ. Michael Jackson et son père violent, Marvin Gaye assassiné par son propre père.

A lire en écoutant IAM et la chanson Petit frère en écho à ce très beau roman inoubliable.



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