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Iris von Finckenstein (Collaborateur)Olivier Mannoni (Traducteur)
EAN : 9782253115427
413 pages
Le Livre de Poche (10/01/2007)
3.92/5   101 notes
Résumé :
Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste de Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse le paysage dévasté du ghetto. " C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi ! "
Ce film sera le déclic qui va permettre à ses souvenirs, refoulés depuis 50 ans, de remonter à la surface.
Née juive dans une famille aisée et un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Voila presque une semaine que je suis avec la petite fille au manteau rouge.  Ne plus l'accompagner dans sa vie va me manquer. J'ai passé du temps avec elle car ma semaine professionnelle a été intense et m'a laissé peu de temps pour la lecture mais c'est aussi un livre qui se prête à un rythme lent. Ce roman biographique de Roma ligocka retrace sa vie, celle de la petite fille au manteau rouge mais aussi celle de la femme qu'elle est devenue. Il est donc nécessaire de prendre le temps de vivre les différentes étapes de sa vie et donc de ne pas survoler toutes ces années en une journée.
Ce témoignage est fort et si les moments de sa vie au ghetto sont évidemment difficiles, sa vie d'adulte m'a particulièrement intéressée. Elle met en exergue la difficile construction de l'identité lorsque celle ci a été bafouée pendant des années. Comment laisser échapper ses craintes, voir phobies et accepter le bonheur, la liberté lorsque la douleur est si lourde et qu'elle vous colle à la peau ? Cette autobiographie est de fait intéressante à plusieurs titres.
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Jamais facile de poster un avis sur une lecture à la teneur si personnelle. Roma nous raconte son enfance passée cachée dans une maison parce qu'elle est juive. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale, et la traque a commencé… Des milliers de gens déportés, tués au nom d'un idéal qui ne fait aucun sens. La mère et la fille vont donc passer des jours dans un réduit, à l'ombre, entassé pour échapper à la rafle. Suite à quoi, elles cogneront à plusieurs portes, toutes refermées, pour la plupart. Mais une famille l'ouvrira, et donnera un semblant d'enfance à Roma. Si la première moitié du récit m'a captivité, l'autre moins… Bien que l'autrice ait eu un parcours fabuleux, il n'en demeure pas moins qu'elle ne m'a moins intéressé.
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J'avais ce livre dans ma wish-list depuis très longtemps, j'avais presque fini par l'oublier ... Et puis j'ai réussi à mettre la main dessus alors je l'ai lu dans la foulée (pourquoi attendre ?). D'autant qu'il s'inscrivait parfaitement dans le thème proposé par le nouveau challenge auquel je participe : "Comme à l'école".

Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de "La Liste dé Schindler" de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse, tache de couleur solitaire, le paysage dévasté du ghetto de Cracovie. C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi! Car elle aussi portait un manteau rouge dans le ghetto quand, avec sa mère, elle cherchait à survivre malgré la faim, malgré le froid, malgré la maladie et les SS qui tuaient hommes, femmes, enfants au moindre prétexte. le film sera le déclic qui permettra à ces souvenirs refoulés depuis cinquante ans de remonter à la surface, et à Roma Ligocka de se libérer un tant soit peu des cauchemars qui la hantent. Née juive dans une famille. aisée et unie, elle fut enfermée avec les siens dans le ghetto en mars 1941, à l'âge de trois ans. Comme des dizaines de milliers de Juifs, pour qui la seule perspective était la déportation et la mort. Ayant réussi à s'évader avec sa mère en 1943, les cheveux teints en blond, elle connut la clandestinité, les fausses identités et la fuite continuelle d'une cachette à une autre, l'abnégation et la générosité des uns, la mesquinerie meurtrière des autres.

Oui, c'est encore un témoignage qui concerne la Seconde Guerre Mondiale qui va avoir pour trame la Shoah au début du livre. Et puis on découvre la vie de Roma Ligocka jusqu'à ce qu'elle assiste à la projection de "La liste de Schindler" qui va la décider à écrire son témoignage.

Je dois dire que je suis un peu déçue par ma lecture. Je sais qu'il est difficile de parler d'un témoignage, je suis qui pour critiquer la vie d'une dame qui a survécu à la guerre ? Et pourtant, je n'ai pas spécialement apprécié ma lecture. J'ai été intéressée par tout l'épisode qui se passe dans le ghetto, (comment y survivre en étant entassé les uns sur les autres, comment sortir vivant du ghetto ?) et jusqu'à la fin de la guerre grosso modo ... Mais aussitôt que Roma devient jeune adulte, je me suis un peu désintéressée de mon livre.

Roma devient une femme instable et un poil dépressive. J'imagine qu'il est très difficile de se reconstruire après avoir vécu les horreurs de la guerre, elle nous le démontre d'ailleurs. Elle n'est jamais bien là où elle se trouve, ce devait être très compliqué de vivre à ses côtés. Elle ne semble attirée que par des hommes à problèmes, elle a vraiment morflé.

Je n'en dirai pas beaucoup plus, sauf que ce n'est pas forcément le témoignage que je conseillerai spontanément ...
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La petite fille au manteau rouge est un roman autobiographique écrit par Roma Ligocka. Un jour, elle est invitée à venir visionner en avant première le film de Steven Spielberg, la liste de Schinder, et quelle ne fut pas sa surprise, quand elle voit une vidéo d'époque où apparait une petite fille avec un manteau rouge, elle se reconnaît et décide d'écrire ce livre pour faire connaître quel a été sa vie depuis les douloureux épisodes qu'elle a connu toute petite.
Ce livre autobiographique est vraiment émouvant, tout d'abord par le fait que des actes atroces ont pu avoir lieu dans un passé relativement proche, et de plus, l'auteure a réussit à retranscrire avec beaucoup de talent les différents états d'esprits dans lesquels elle s'est trouvée tout au long de sa vie.
L'auteure a plus misée sur l'après-guerre et les conséquences que celle-ci a pu avoir sur les gens et sur elle en particulier, ce qui donne un autre aspect des atrocités commises pendant la guerre. Car si en effet, beaucoup de gens s'en sont sortis, la question est dans quel état ?
Je recommande volontiers ce livre, à qui veut en savoir plus sur les traumatismes de la seconde guerre mondiale.
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Il y a quelques années, j'étais tombée, à la fnac, sur La Petite fille au manteau rouge de Roma Ligocka. Seulement, il n'était pas en édition de poche, alors, je ne l'ai pas pris. Mais, j'avais gardé depuis l'envie de lire ce témoignage. Alors, quand je l'ai vu à la bibliothèque, j'ai littéralement fondu dessus. Et je ne regrette pas un instant cette lecture.
La petite fille au manteau rouge, c'est Roma Ligocka, qui s'est vue dans la petite fille au manteau rouge du ghetto de Cracovie, dans « La liste de Schindler ».
En un mot, j'ai trouvé ce texte très fort. En fait, j'ai eu au départ, une impression qui m'a parue un peu… contradictoire. Parce que d'une part, c'est un livre qu'on lit par moments très vite, sans pouvoir le lâcher. Et à d'autres moments, on ne peut que le poser, on rêve du point qui permettra de fermer un moment cet ouvrage, tellement certains passages sont révulsants, choquants,…
A la fin du premier chapitre, il y avait un point historique, que j'ai beaucoup apprécié, parce qu'il m'a rafraîchit la mémoire concernant le ghetto de Cracovie.
Ce livre m'a d'ailleurs permis d'en apprendre plus sur ce que pouvait être le quotidien au ghetto, mais aussi, le quotidien polonais de l'après-guerre, une façon de vivre ces événements, de les traverser.
Par ailleurs, j'ai parfois eu l'impression que le style de l'auteur s'adaptait à l'enfant qu'elle avait été pendant la guerre, pour nous faire voir le ghetto, son quotidien à travers ses yeux d'enfant.
Par ailleurs, avec les tous derniers mots du livre : « Penses-y. Rappelle-toi. Raconte… », j'ai eu l'impression de retrouver Primo Levi et « Schemà », le devoir de mémoire (pour le reste, leur histoire étant bien différentes, les oeuvres de ces auteurs ne sont que peu comparables). Je ne peux donc qu'adhérer à la fin de la petite fille au manteau rouge.
Lien : http://luniversdunratdebibli..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dans mon jardin secret, il n'existe ni temps, ni Allemands, ni peur, ni interdictions.
Juste moi et les arbres enchantés qui me chuchotent leurs histoires, les fleurs multicolores qui jaillissent de la terre sombre comme des pierres précieuses vivantes, les poissons rouges et blancs muets dans le bassin mystérieux.
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Nous attendons toujours, mais nous n'attendons rien. Nous attendons jour et nuit. nul ne sait de quoi sera fait le lendemain. On nous trie, on nous trie en permanence, comme des marchandises. Rue après rue, maison après maison, nous sommes cernés. Même les personnages âgées se teignent les cheveux à présent. Pour avoir l'air plus jeune et ne pas être déportées. Pour qu'on puisse encore s'en servir. Mais la jeunesse n'est pas une garantie. Il n'y a plus aucune garantie. Plus aucun droit. Il vérifient les papiers, ils font leur choix. Indistinctement, selon des critères qu'eux seuls connaissent. Parfois c'est le tour des femmes, parfois celui des hommes, des plus jeunes, des anciens. La peur nous paralyse, car n'importe quel geste, n'importe que mot, peut être celui qu'il ne fallait pas dire ou accomplir. Tout est interdit, et pourtant nous ne savons jamais précisément si nous ne faisons pas quelque chose d'encore plus prohibé.
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C'est étrange, de les entendre parler de moi comme si j'étais du vent, cela m'étonne à chaque fois. Mais les adultes sont ainsi. Ils décident de votre vie, de l'affection et des punitions que nous recevons, des vêtements, de l'école, des repas. Ils décident de ce qui est bon ou mauvais, juste et erroné. On ne nous pose jamais la question.
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Dans le ghetto, il fait toujours froid et glacial, à l'intérieur comme à l'extérieur....Il n'y a pas d'été dans le ghetto, d'ailleurs, il n'y a pas de saisons, ni de lumière du soleil. Tout est toujours sombre et gris.
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"C'est ça le chocolat ?" demandé-je, désappointée. Ils hochent tous la tête et il me semble que le paradis, vient de se transformer en jardin de banlieue.
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