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EAN : 9782374910864
100 pages
Quidam (08/11/2018)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Les poètes, ces visionnaires autoproclamés, ces loueurs de soleil, ces rimailleurs à la sauvette, les voilà tous morts. Et alors ?
Un monde privé de ses poètes : ci-gît peut-être l’idéal.
Remise des conteurs à zéro : « C’est au berceau qu’il faudrait les prendre. Les pendre. Avant qu’ils ne sachent écrire ou parler, autrement dit mentir, aveugler, recouvrir, dissimuler. Des faux-monnayeurs par nature ou vocation. Le ver est dans la pomme et la pomme en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce que j'ai ressenti:

« Tous les crever! Tous les rayer! »

LE VIEIL HOMME, personnage aigri et quelque peu désenchanté, se lance dans un élan d'idéal meurtrier: la mort de tous les poètes. Rayer de la surface de la terre, les plus grands, les plus renommés, les plus adorés de tous les poèmes. N'en plus laisser un seul parce qu'ils se révèlent mensongers, selon ses impressions. Un Poéticide sanglant et radical.

Ce petit OLNI rosé, est entre le thriller parfait, le théâtre d'un carnage annoncé, et la poésie ravageuse. Il a suscité ma curiosité, mais surtout une peur atroce d'un monde sans poètes ou une vie sans poésie. Je ne pouvais m'y résoudre… Alors même biffés, même ignorés, même dés-aimés, j'ai souri à les voir ci et là, ces siècles de poésie, dans le chaos de ce monde réinventé, presque post-apocalyptique, avec nos chers visionnaires disparus dans des limbes ignorées. Avec une plume furieuse et audacieuse, Hans Limon dépoussière et purifie l'idée même de la poésie, dans un roman plein d'énergie destructrice et d'amour passionnel, pour qu'elle survive Poésie, pulse et rejaillisse, dans le sang de cet acte désespéré…

"LA POÉSIE N'EXISTE PAS."

Dans le fil de cette intrigue, la poésie est niée, réduite à néant. Et pourtant, elle s'infiltre de partout, au milieu des pages, dans les conversations, dans chacune des aubes et autres crépuscules… Hans Limon dévient, de manière originale un tueur de poètes, pour mieux se réapproprier ce genre d'écrits avec l'irrévérence des artistes complètement déjantés et précurseurs, loin des codes et des courants littéraires imposés, avec une manière de réinventer dans la plus pure innocence, l'essence même du plaisir à écrire de la poésie. Et ça détonne, je peux vous le dire, parce qu'il y a la rage d'un fou idéaliste, le génie de la création, et la beauté des vers qui vibrent dans 90 pages de bonheur de lecture!

« La seule réalité, ce sont les sensations. Vous comprenez, Monsieur? Les sensations me frappent. Les pensées me bercent. »p23

Que le noir des lignes lyriques soit sublimé sur la feuille blanche, que les nuits d'insomnie à gratter du papier soit étincelles, que les contemplations d'un lever du jour inspire encore une âme sensible comme celle de Hans Limon. C'est mon voeu, enfin, celui là et, celui de pas vouloir voir mourir les poètes!!! Qu'on me laisse encore un peu l'ivresse des doux mensonges: je mourrai, moi, sans Poésie…

Il va bien devoir admettre qu'il a aussi sa place dans le royaume des poètes contemporains, cet auteur, et oublier cette idée folle de Poéticide, puisque ça serait, un pur suicide… J'ai été frappée par une multitude d'émotions, et j'ai eu un énorme coup de coeur pour cette lecture! Dénicher une petite pépite de cette envergure, c'est juste magique!



Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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On nous prévoit un carnage, des têtes vont tomber, celles des poètes surtout ! Hans LIMON n'y va pas par quatre chemins, le sang va couler, des comptes vont se régler. L'auteur s'appuie sur des oeuvres existantes qu'il se propose de réécrire, de réinterpréter. Figure de poète maudit, 100 % XXIe siècle, il quitte le mythe du XIXe romantique où l'on se déclamait des vers en se suçant généreusement la langue.

Mélange des genres : prose, poésie, théâtre. La forme classique du poème peut côtoyer le langage injurieux, trivial, finalement ordurier parfois. Oeuvre très riche qui s'adresse à un public averti (AZERTY écrirait l'auteur) par justement cette mixité toute particulière teintée de références littéraires. le niveau d'écriture est haut, brillant, bouillant, peut se faire vindicatif dans cette forêt référencée de mots au vocabulaire recherché. Pour ne rien gâter LIMON sort son joker : l'humour, oui ces teintes dévastatrices, la dérision, la moquerie, ça part dans tous les sens, truculence nous voilà !

Un exercice de style de haut vol, car même si le lecteur doit par contrainte rester passif, il se régale là où LIMON semble s'amuser passionnément. le Monsieur gère la fougère ! Cette fougère épaisse derrière laquelle se trouvent des troncs d'arbres sur lesquels viennent s'inviter tour à tour PESSOA, ARTAUD, BAUDELAIRE, RIMBAUD, VERLAINE, SHAKESPEARE, HUGO, RILKE, VILLON, MOREAU bien sûr. « Bien sûr » parce que dans cette nouvelle collection « Les Indociles » de chez Quidam Éditeur, c'est bien marcel MOREAU qui en avait essuyé les plâtres il y a seulement quelques semaines avec la réédition de « À dos de dieu », un texte de 1980. Pour LIMON, MOREAU est le plus grand, le rescapé d'une épidémie, le miraculé du génocide poétissier. Oui, permettons-nous poétissier, car LIMON ne se prive pas pour nous délivrer des néologismes, souvent très drôles d'ailleurs, parfois en forme de jeux de mots inventifs. Car il est interdit de s'emmerder une seule seconde dans « Poéticide ». On y parle vrai, cru, on y agit cru, on y baise cru. le poème écrit par l'auteur ne lui plaît pas ? Aucun problème, il le biffe. Si si, sur le livre, scratch, une rayure en guise de guillotine en travers de la page :

« - SHAKESPEARE : Pourquoi ces poèmes rayés ?
- LE VIEIL HOMME : le plaisir de laisser un indice ou deux sur la scène de crime. Et puis, je ne consens à boire ma soupe que si j'y ai préalablement craché un peu de bile, histoire de lui donner meilleurs goût et consistance ».

Certains vers, certaines phrases, certaines pages sentent le foutre :

« Un génie du coït
virtuose de la bite
une machine à orgasmes
distributeur de spasmes
un colossal jouisseur
qui burine jusqu'au coeur
une sommité du sexe
jamais à cours
jamais perplexe
un athlète endurci
caucasien
circassier circoncis »

Écrire par nécessité, par besoin vital, pas pour se vendre dans le métier ni faire de ronds de jambes aux puissants (tous les métiers possèdent leurs puissants) : « Ta Poésie, c'est de l'aber, du superflou, ta couille dans mon potage, la foudre sans orage ! Elle se vend, ta Poésie, elle se prostitue chaque année sur les places publiques ! Elle quémande les prix, les récompenses, les subventions, les caresses, les dessous de table ! Elle pue la pisse et la naphtaline ! ».

LIMON se veut libre de toute contrainte, de tout contrat. Il souhaiterait faire table rase du passé, occire à nouveau tous les poètes. Oui mais il y a MOREAU, ce MOREAU qui prend la plume, intervient en fin de texte, tapotant l'épaule de LIMON de sa vieille main tremblante, comme pour l'exhorter à continuer. Nous ressortons rassurés : aucun poète n'a été zigouillé en ces pages, la légende peut continuer de s'écrire, avec ou sans vers, théâtralement ou non. La vie en prose reprend son chemin. Il sera rocailleux mais mènera loin.
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Hans Limon s'invente poéticide pour rendre hommage à la poésie et à ses grandes figures. Tout au long de ce livre, entre ses propres poèmes raturés, barrés, de longs passages en prose où les fantômes ressurgissent pour mieux s'assassiner. Piétinées, les règles de l'art, ridiculisées, les belles métapho-rimes, dans un dernier souffle d'ago-rire et d'ironie cruelle. Indocile ? Il l'est certes, et comment ! Tout est surréalisme, la beauté côtoie l'ignoble. Faites vos je-nuflexions, rien ne va plus - poil au cul.

Pour qui trouve la poésie pompeuse, inaccessible, engoncée dans tout un tas de doctrines littéraires, voici une petite bombe prête à exploser pour mieux rendre compte de ce qu'est réellement la poésie. La faculté de créer, de s'enthousiasmer, de célébrer, de ressentir, de vivre pleinement. Au diable la bienpensance, ici c'est aux gros mots les grands remèdes. Et cette douce ironie qui veut que les poèmes soient marqués d'un trait noir, comme bons à la poubelle, et que la prose soit laissée vierge, alors même qu'elle se veut ordurière.

Byron, Pessoa, Rilke, Plath, Baudelaire, Rimbaud, Artaud, Hugo, Villon... Tous morts et remorts, mais ravivés par des hommages, à qui les comprendra, le pianocktail enivre furieusement de mélodies sucrées / acides les marins du Bateau Ivre. Homère tient la main de Picsou qui lui-même embrasse Corneille trouvé sous une voiture conduite par Mickey qui part à la recherche de Poe, en compagnie de Ginsberg et Pikachu. Est-ce que tout et tout le monde regorge de poésie, finalement, à condition qu'on y soit ouvert et sans préjugés ? Et, bien sûr, pour finir en beauté, une apparition furtive de Marcel Moreau, pendant qu'il chevauche À dos de Dieu, premier livre de cette collection définitivement bien inaugurée par son directeur lui-même, Limon fertile.

Bref, la poésie a encore de beaux jours devant elle, Hans Limon la relève, intemporelle et universelle, sortie des sentiers battus, dispersée même jusqu'au cosmos, dans ce dernier et long poème que j'ai le plus aimé. le sérieux que l'on associe à la poésie, il le prend, l'exécute, puis le retourne, le singe et le fait éclater pour mieux aller à l'essentiel, à l'authentique, au vrai, aux tripes. Au final, c'est un livre volontairement déroutant, à la fois pamphlet et commémoration, coup de prose dans la gueule et lyrisme dé-lifté, qui promet une collection subversive. Quidam nous offre encore du singulier et en cela je les en remercie vivement.
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Imaginez un monde sans poésie ?
Ne serait-ce pas le déclin de notre esprit ? Au revoir rêveries, imaginaire.
Adieu lyrisme de l'éphémère.
Au revoir figures de style, rimes suivies croisées et embrassées.
Sans oublier l'Alexandrin où l'on comptait sur nos mains.

Personnellement je trouverai ce monde bien triste. Mais ce n'est pas le cas de notre personnage. Pour lui un monde privé de ses poètes est un monde idéal.
Jamais nommé mais aussi bien « viel homme » que « jeune homme » l'auteur nous emmène dans une véritable promenade littéraire côtoyant tour à tour Rilk, Rimbaud, Baudelaire, Poe, Shakespeare sans oublier son dieu des poètes : Victor Hugo mais il y en a bien d'autres... Cet homme revient à des époques bien précises de la vie de chacun pour les assassiner. Nous sommes alors spectateurs de dialogues improbables, terriblement délicieux mais redoutant cette fin. Et que reste -t-il de ses crimes ? de nombreux poèmes barrés...Qui est cet homme qui en veut à nos poètes? Un poète raté ? « Ces poètes, ces visionnaires autoproclamés, ces loueurs de soleils, ces rimailleurs à la sauvette, les voilà tous morts. Et alors ? »
Ne se serait-il pas fourvoyé ?


Si j'ai apprécié l'exercice de style, je suis bien trop novice dans ce genre littéraire pour en avoir compris toutes les subtilités et tout le potentiel. Une lecture exigeante ? Oui et non. Disons que même si tout au long je me demandais dans quoi j'avais mis les pieds ne connaissant pas toutes les références, j'ai aimé ce côté décalé, mélange des genres: théâtre, prose et poésie.
Tuer les poètes pour les mettre à l'honneur. Tuer la poésie pour en faire l'éloge. C'est bien cela qu'Hans Limon exprime car oui Poéticide est bien une ode à la poésie dont l'auteur ne manque pas ! Libre à vous d'adhérer ou non mais dans tous les cas ce récit ne vous laissera pas indifférent !
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Recueil raturé de poèmes moqueurs et justes, assassinat romancé et commémoratif des illusions et merveilles de la poésie, Poéticide porte une voix singulière. Entre provocation, pastiches et calembours, Hans Limon propose une voix nouvelle : de la conscience de sa vacuité seule la poésie subsistera.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Tous les crever ! Tous les rayer ! » Ruine au milieu des ruines, il n’en revient toujours pas, ne sait guère ou plutôt ne comprend pas ce qui a pu l’amener ici, sur cette terre d’apocalypse où des remparts semblent s’être d’eux-mêmes dressés pour défier les profondeurs, au siège de Missolonghi, face à Lord Byron, et pourtant crache et tonne et hurle comme s’il était sûr de son fait, plus implacable et péremptoire que la fièvre des marais s’apprêtant à siphonner le poète en uniforme rouge, à quelques mètres de lui, dans sa trente-sixième année. De sporadiques échappées d’intuition lui laissent deviner qu’il est, d’une manière ou d’une autre, le metteur en scène de cette boucherie bicentenaire en bonne et due forme. Alla Turca. Il ressent jusque sur son échine et sous son scrotum le frétillement des vaisseaux sillonnant la baie, entend malgré lui la huée des bombardements qui n’en finissent plus de cingler ses halètements pour trois secondes plus tard s’abattre sur le sol en friche, tout près d’une mer céruléenne à peine émue de ce barnum à tombeau ouvert, par un ciel opaque et divinement serein. Les chocs répétés lui font l’effet d’une séance d’électrochocs, de ceux qui lui ont maintes fois déchiré l’épiderme, entre quatre murs blanchis à la chaux, peut-être, il y a fort longtemps, sûrement, alors qu’il était rose encore de ses illusions d’aurore et paré pour l’apothéose des plus folles épopées, les plus inavouables aussi. Les yeux pointés vers son for intérieur, forteresse a priori imprenable, il se souvient. Il faisait jour et froid. La veille ? Transi de fatigue, il venait de vomir sa bile en jets d’alexandrins filandreux sur le carré blanc-pixellisé de son écran d’ordinateur, puis s’était assoupi, comme l’aurait fait n’importe quel homme humainement constitué, après cinq heures de labeur et de rumination. Les mots lui reviennent, comme par régurgitation. Alors il les remâche, les sourcils froncés, la mine grave, les récits à voix haute, oubliant dans son navrant soliloque le jeune-poète- prématurément-vieilli.
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Ensuite fusent les reproches en même temps que les coulées pyroclastiques (je remercie au passage mon professeur d’histoire-géographie). Arthur se défend. S’il n’y avait plus de poètes, qui dirait la beauté des choses ? Louis rétorque : les hommes auraient davantage de temps pour la vivre et l’éprouver. Bien embêté le pauvre Arthur se dit que le petit Louis lui cherche des poux mous, puis trouve la parade en pleine panade. Tuer tous les poètes, purifier le monde est peut-être la chose la plus poétique qu’un homme ait jamais osé entreprendre, après tout. En croyant tuer la poésie, le poéticide lui donne un second souffle. Ainsi sont-ils, Arthur et Louis, jumeaux d’inspiration, d’aspiration, tous deux juchés sur leurs semelles de vent. Car la poésie, ce n’est pas la recherche de la reconnaissance à tous les râteliers puants, c’est la respiration, la pulsation, c’est couler avec le bateau pompette et trouver ça sublime de couler avec lui, sans forcément devoir le raconter, car on peut aussi le garder pour soi, car la poésie, c’est s’agrandir de soi-même, des autres, et des choses, porter la Création en soi, en être le fruit et le témoin, c’est la vie et la nature multipliées par le génie fertile que chacun porte en soi et qu’il suffit de savoir cultiver, car Dieu a créé la nature pour l’homme et la poésie pour que l’homme puisse rendre grâce à la nature. Louis-le-jeune grimace. Arthur enfonce le clou, ajoutant que si ce dernier est en colère contre la poésie, c’est qu’il s’est laissé duper par les mangeurs de songes et les charmeurs de serpents. Louis-le-jeune hésite. Alors Arthur lui montre au loin, derrière la sœur de charité, un père ému aux larmes tenant dans sa main lierreuse (le mot existe, j’ai vérifié) une photographie, celle d’un fils qu’il n’a pas revu depuis deux longues années. Ce fils, c’est lui. Je veux dire, c’est Louis (ça c’est du twist !).
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j'ai vu
des galaxies-pieuvres embrassant maintes épaves sismiques
piquées d'étincelles frondeuses
des planètes siamoises vrillant comme de multicolores toupies
dans leurs jupes ceinturées d'or chamarrant l'infini rieur
de brutes bordées crachant le météore et le chaos
sur la nef du mouvement perpétuel de fixité
le déchaînement des parallaxes au-dessus des puits d'antimatière
la masse oxygénée des possibles aux confins des systèmes démultipliés
le reflux des lacs stellaires balbutiant quelques rides
au cœur du silence millénaire
l'équilibre hydrostatique émiettant l'écrasement capturant
l'envol évasif
des chapelets de lunes sur l'autel gazeux des messes
en expansion
et plus loin plus loin
derrières les gerbes d'étoiles
derrière l'obscur et l'éclatant
par-dessus l'incroyable échancrure
de l'aube massive-originelle
cette gigantesque femme
offerte au vert déferlement
d'amour de présence et de vie
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FERNANDO. ___La seule réalité, ce sont les sensations. Vous comprenez, Monsieur? Les sensations me frappent. Les pensées me bercent.
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Tuer tous les poètes, purifier le monde est peut-être la chose la plus poétique qu'un homme ait jamais osé entreprendre, après tout. En croyant tuer la poésie, le poéticide lui donne un second souffle. Ainsi sont-ils, Arthur et Louis, jumeaux d'inspiration, d'aspiration, tous deux juchés sur leurs semelles de vent. Car la poésie, ce n'est pas la recherche de la reconnaissance à tous les râteliers puants, c'est la respiration, la pulsation, c'est couler avec le bateau pompette et trouver ça sublime de couler avec lui, sans forcément devoir le raconter, car on peut aussi le garder pour soi, car la poésie, c'est s'agrandir de soi-même, des autres, et des choses, porter la Création en soi, en être le fruit et le témoin, c'est la vie et la nature multipliées par le génie fertile que chacun porte en soi et qu'il suffit de savoir cultiver, car Dieu a créé la nature pour l'homme et la poésie pour que l'homme puisse rendre grâce à la nature.
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Vidéo de Hans Limon
Le jeudi 8 novembre 2018, la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris) avait la joie de recevoir Hans Limon à l'occasion de la publication de son roman "Poéticide" dans la nouvelle collection Les Indociles de Quidam éditeur.
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