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Bo Lindwall (Préfacier, etc.)
EAN : 9782909808055
94 pages
Bibliothèque de l'Image (10/12/1998)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Carl Larsson (1853-1919) est devenu célèbre en décrivant la vie domestique à la campagne. Ses aquarelles rendent hommage au bohneur familial. Ayant connu la misère et la détresse dans sa jeunesse, Larsson dépeint dans ses oeuvres des rêves d'idylles et de bonheur.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Carl Larsson est généralement vu comme un gentil illustrateur de la joie de vivre à la suédoise, et l'exposition du Petit Palais de 2014 n'avait, pour le coup, pas vraiment cassé le mythe. Cette publication de la bibliothèque de l'image, éditée dès 1994, ne met pas un coup de pied dans la fourmilière mais elle donne une image plus large de Carl Larsson que celle à laquelle on l'a trop cantonné. Bien entendu, elle a pour objectif de proposer, pour un prix modique (10€), beaucoup d'oeuvres connues du grand public. Et on ne va pas bouder notre plaisir devant des aquarelles qu'on a toujours beaucoup de plaisir à voir et revoir.

Donc, on retrouve beaucoup ici nombre d'aquarelles issues du célèbre recueil Notre maison, représentant la maison des Larsson sous différentes facettes : salons, chambre des enfants, chambre de Carl Larson, cuisine, etc. Si l'idée d'un tel recueil visait un but commercial et avait été inspirée au peintre par la mode des albums de photographies d'intérieurs en Suède, on voit vite qu'il a transcendé cet aspect des choses. Notre maison (qui n'est pas ici reproduit dans son intégralité) est bien plus qu'un modèle de décoration d'intérieur. On s'y trouve plongé dans une peinture intimiste, qui met en scène la vie de famille (parents, enfants, chat, chien y sont représentés, faisant corps avec le cadre), tout comme le monde de l'enfance. On pourrait facilement croire que de telles oeuvres étaient soit dotées d'une pure fonction décorative, soit conçues pour exalter la joie de vivre en famille. Et pourtant, à y regarder de près, on perçoit qu'il ne s'agit pas là uniquement de scènes gaies, mais d'autres plus banales, moins lumineuses, parfois tranquilles, parfois recelant un peu de tristesse, comme La punition, où l'on voit un petit garçon obligé d'attendre dans le coin d'un salon, sur une chaise, qu'on veuille bien lever la sanction infligée.

On trouvera aussi pas mal d'aquarelles du recueil Spadarfvet, sur la campagne et la vie des paysans, ainsi que d'autres oeuvres indépendantes, dont les sujets sont plus surprenants, comme le modèle sur la table, représentant côte à côte une modèle de Carl Larsson nue et des mannequins sans habillage jetés l'un sur l'autre, pêle-mêle. Surtout, au-delà de le grande simplicité et de la grande lisibilité de ces aquarelles - qualité nécessaire à l'impression de reproductions de qualité, qui contribuera grandement à leur succès - on pourra remarquer que celles-ci sont impeccablement construites et réservent quelques surprises, comme ces portraits de Karen (la femme de Larsson), tableaux dans le tableau, qu'on retrouve ça et là, comme dans le repos dominical, où Karen elle-même n'apparaît qu'à travers ses mains et son tablier sur le côté droit du tableau. Cette sorte de mis en abyme se retrouve d'ailleurs sous plusieurs formes et régulièrement.

Il est d'autant plus intéressant de lire la préface, qui, retraçant la biographie de Larsson, donne un éclairage nécessaire sur le personnage, loin de l'idée souvent aseptisée qu'on s'en fait. Cet ouvrage d'un peu moins de cent pages ne propose évidemment qu'une sélection des aquarelles de Carl Larsson, dans un grand format, et il se tient - si ce n'est qu'il ne respecte pas toujours la chronologie des œuvres. Pour 10€, on peut le qualifier de travail très honnête et bien fichu.
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Très bon ouvrage pour découvrir Carl Larsson . Sa vie, son oeuvre, ainsi que son influence artistique, en Suède. Les oeuvres présentées sont pour la plupart des scènes de la vie familiales, intimistes, de la vie rurale, au charme un peu désuet, pleines de sensibilité et qui ne laisse pas indifférent.
Mais si Carl Larsson est surtout connu internationalement pour son travail d'illustration (beaucoup se souviendront des illustrations pour les calendriers), vous pourrez découvrir d'autres facettes de son talent grâce à l'exposition qui débute au Petit Palais «Carl Larsson, l'imagier de la Suède» qui présentera 120 oeuvres, aquarelles, peintures, estampes et meubles : du 7 mars au 7 juin 2014, à noter qu'il s'agit de la première exposition en France.
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Magnifiques illustrations pour découvrir l'artiste suédois. C'est un très beau livre, les reproductions en grand format et en couleurs sont vraiment belles.
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On trouve assez facilement des ouvrages peu chers sur l'oeuvre de l'artiste suédois Carl Larsson, il ne faut pas s'en priver.
On pourra ainsi admirer la finesse et la délicatesse de ses aquarelles. Ses sujets furent aussi sa proche famille, son intérieur.
Son trait, presque féminin dégage l'amour, la tendresse de son regard sur les scènes de son intimité et nous touche pour cela.
Un artiste encore peu connu du grand public et pourtant tellement émouvant.
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très belles aquarelles et la biographie de ce peintre
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Lorsque Carl Larsson se remet sérieusement à l'aquarelle, on constate l'influence du travail sur les fresques, notamment dans la délimitation nette des contours et l'utilisation des aplats. Mais ces changements s'expliquent aussi par un autre facteur : le développement des techniques de reproduction. On peut à présent reproduire directement les originaux par photogravure ; il est même possible, dans certaines limites, de les obtenir en couleurs. Cette contrainte oblige Carl Larsson à simplifier au maximum. On lez voit par exemple dans les dessins aquarelles destinés à illustrer les Chansons et Comptines d'Elias Sehlstedt (poète aujourd'hui oublié mais très populaire à l'époque en Suède). Les contours, gracieusement décoratifs, sont accentués à l'encre de Chine et es couleurs adaptées aux possibilités encore balbutiantes des techniques de reproduction.
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Au cours de l'été 1884, Carl Larsson peint les premières aquarelles de la série de reproductions en couleurs qui sont publiées en 1889 sus le titre Notre Maison. C'est devenu à la mode, dans les familles bourgeoises, de faire photographier son intérieur (éventuellement avec un membre de la famille en figurant soumis), et de les relier sous forme d'élégants petits albums. Carl Larsson a repris cette idée en remplaçant les photos par des aquarelles.
Carl Larsson expose plusieurs de ces aquarelles au cors de sa première exposition individuelle, à l'automne 1894. Le public de Stockholm fait en même temps la connaissance d'Edouard Munch, qui est exposé dans un autre lieu. Le peintre norvégien montre une série thématique intitulée "L'Amour", comparent entre autres Le Baiser, Le Vampire, La Jalousie, et Le Cri. un journaliste assure après avoir visité l'exposition, que "ces bizarreries, ces horreurs, n'ont rien à voir avec l'art". Cette "laideur" scandaleuse de l'exposition Munch profite à Carl Larsson, qui apparaît par contraste comme le chantre béni de l'idylle domestique. Au cours de l'été 1884, Carl Larsson peint les premières aquarelles de la série de reproductions en couleurs qui sont publiées en 1889 sus le titre Notre Maison. C'est devenu à la mode, dans les familles bourgeoises, de faire photographier son intérieur (éventuellement avec un membre de la famille en figurant soumis), et de les relier sous forme d'élégants petits albums. Carl Larsson a repris cette idée en remplaçant les photos par des aquarelles.
Carl Larsson expose plusieurs de ces aquarelles au cors de sa première exposition individuelle, à l'automne 1894. Le public de Stockholm fait en même temps la connaissance d'Edouard Munch, qui est exposé dans un autre lieu. Le peintre norvégien montre une série thématique intitulée "L'Amour", comparent entre autres Le Baiser, Le Vampire, La Jalousie, et Le Cri. un journaliste assure après avoir visité l'exposition, que "ces bizarreries, ces horreurs, n'ont rien à voir avec l'art". Cette "laideur" scandaleuse de l'exposition Munch profite à Carl Larsson, qui apparaît par contraste comme le chantre béni de l'idylle domestique. Carl Larsson est vraisemblablement conscient, dès l'origine, des possibilités de reproduction (en couleurs) et de commercialisation de ces "souvenirs", sous forme d'album destiné à inspirer les jeunes couples en passe de fonder un foyer. Cette ambition de se faire le promoteur d'un nouveau style de décoration intérieure, inspiré à parts égales par le rococo paysan, le XVIIe suédois, William Morris, le magazine The Studio et L'Art Nouveau, est tout à fait dans l'air du temps. Aujourd’hui encore, près d'un siècle après la première parution de Notre Maison, les aquarelles de Carl Larsson continuent de faire école en Suède en matière de décoration.
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"Le moment est sans doute venu pour moi d'évoquer ce jour de terreur qu'on appelle la vie", écrit Carl Larsson dans l'introduction à l'album intitulé Du Côté du Soleil qui reçoit, en 1910, un accueil enthousiaste de la part du grand public. Mais ces quelques mots font l'effet d'un paradoxe scandaleux... En effet, Carl Larsson, considéré comme un personnage répandant la joie de vivre, une figure de proue de la bourgeoisie patriarcale, une affiche publicitaire soignée propageant à l'étranger l'image idyllique de la Suède "oscarienne" (le roi Oscar II régna de 1872 à 1907) n'a pas droit à la dissonance. Un quart de siècle plus tôt, dans les années 1880, ses contemporains avaient de lui une image nettement moins édulcorée.
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Dans un calendrier de Noël daté de 1884, on trouve un texte détaillant l'artiste, avec entre autres cette description frappante du personnage tel qu'il se présente à l'époque : "un volcan en ébullition au cratère ouvert à tous vents, un esprit inquiet oscillant d'un extrême à l'autre, s'essayant à tout, parfois désespéré au point de jeter sa palette congre les murs, parfois d'humeur exubérante, sourire jusqu'aux oreilles et regard fripon, agitant son bonnet de Pierrot, ou encore sombre et solitaire, convaincu que la paix de l'âme ne s'obtient que par une soumission absolue à la fatalité".
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