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Critique de nathiec44


Un récit qui explore le lien maternel, les compromis, le couple à l'heure des choix, la place de la mère, de l'épouse.
Florence, jeune quadra, est mariée à un homme dont elle est amoureuse. Ils ont un fils qu'elle adore. Elle est chef de chant à l'Opéra de Paris, comblée par son travail, « que je sache garder cet état de plénitude en moi » se répète-t-elle certains soirs en s'endormant.
Pourtant, des petits grains de sable vont se glisser dans ce quotidien. Son mari signe un contrat avec un éditeur new yorkais et s'absence de Paris plusieurs mois d'affilée. le face à face avec son fils se remplit alors d'incompréhensions, de conflits. Heureusement le copain de son fils va pallier à ce manque. Elle l'initie à la musique, elle se sent investie d'une mission à l'égard de ce petit garçon d'un autre milieu social moins favorisé. Il est le fils qu'elle aimerait, elle devient alors la mère modèle qu'elle imagine.
Son mari n'a de cesse de l'encourager à venir le rejoindre à New York, de son côté, elle reporte toujours sa décision.
Si le récit démarre de manière somme toute classique sur un thème ultra débattu, il prend une tournure troublante, questionnant sur le rôle de la mère, de la femme, des compromis et renoncements lorsqu'ils deviennent inacceptables. le lecteur assiste alors au lent naufrage de cette femme se qualifiant de « mauvaise mère », « mauvaise épouse » qui va sombrer dans une profonde dépression.
L'écriture joue habilement entre le récit proprement dit et les monologues de Florence qui perd pied. Tout en nuances et sensibilités sur la place de la mère, de la femme. le fils trouve légitime que le père les quitte pour son travail mais refuse que Florence prenne une décision identique. Une mère doit s'occuper de son enfant «parce que t'es ma mère, c'est toujours la mère qui fait ça » lui dit-il.
J'ai été emportée par ce récit qui questionne avec subtilité sur le rôle de la mère, de l'épouse, de la femme. L'épisode de la salopette à lui seul résume le parcours de Florence.
J'aurai juste une réserve (de forme) : je n'ai pas trouvé la couverture engageante et je n'aurai probablement pas ouvert de ce livre s'il ne faisait pas partie des 68premières fois.

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