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Lu dans le cadre Challenge Multi-défi 2019.
Un roman très intéressant qui touche une corde sensible. Pour moi il a manqué une petite connexion pour rendre le roman agréable et fluide.
Pierre Linhart soulève le sujet sensible sur la relation complexe entre une mère et son fils. Florence vit seule la plupart du temps avec son fils Joachim. Son mari William vit à New York la moitié du temps. Débarque dans leur vie un nouveau copain d'école de son fils, Moussa qui sera l'antithèse de son fils.
Où ai-je ressenti un manque de connexion ? C'est le fait que Pierre Linhart mélange plusieurs problématiques dans son premier roman. Nous avons la détresse de la mère, l'épouse qui abandonne, une femme qui n'arrive pas à se décider, une femme qui perd pied... En fait j'ai la mauvaise sensation à plusieurs reprises que je perdais le fil conducteur de la trame principale.
C'est bien écrit. C'est agréable à lire. L'auteure aborde des sujets tabous qui touchera la lectrice. Mais cependant certains chapitres m'ont laissée perplexe. Je cherchais l'intérêt pour l'histoire. L'auteur s'attaque avec l'histoire de Florence à des vérités blessantes pour une mère : suis je une bonne mère, quelles sont mes limites, mon fils est-il si exceptionnel, pourquoi ne suit-il pas mes pas ou mes conseils.... Je trouve dommage qu'il ne soit pas resté sur cette ligne directive. J'aurais eu une critique plus enjouée.
Pierre Linhart a peut-être voulu créer du suspense, nous faire tourner en rond... Mais le fait d'avoir poussé son héroïne vers une maladie psychiatrique a pour moi bouleversé la donne.
Trop d'informations, trop d'intrigues me dérangent dans un roman surtout si je trouve pas un fil conducteur. Après nous sommes dans un premier roman à fort potentiel pour ses prochaines sorties. Une jolie plume, une histoire intrigante, cela ne s'invente pas. L'auteur a les qualités requises pour moi pour me convaincre dans ses prochains romans. Cela reste une découverte sympa et une expérience à renouveler.
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Une mère modèle, quelle pourrait être la définition? C'est là tout le thème de ce roman, roman sur une femme écrit par un homme! Florence a une vie plutôt agréable: son travail est sa passion, son mari l'aime et elle a un fils. Mais voilà, ce fils n'est pas le fils modèle… Joachim est un enfant gâté qui n'est pas proche de sa mère et Florence en souffre alors elle voudrait un deuxième enfant mais elle ne peut pas… Elle va donc se reporter sur Moussa, l'ami de son fils, dont elle croit qu'elle seule le comprend et peut l'aimer comme il se doit (Moussa est un gentil garçon qui lui, aime la musique et veut apprendre le piano, tout le contraire de Joachim). Durant ma lecture, je me suis beaucoup focalisée sur Moussa, sur leur relation afin de savoir jusqu'où elle va aller. J'aurais pu presque passer à côté du reste: l'errance de Florence, sa tristesse, son manque de reconnaissance en tant que mère, le deuil de sa jeune soeur, sa dépression… « Une mère modèle » est un roman sur les femmes à qui la société demande d'être parfaite dans tous les domaines mais la femme a ses limites et Florence a atteint ses limites. Elle en devient contradictoire dans ses choix, ses envies car elle est, tout simplement, perdue et cherche à s'accrocher à une, des bouées et à trouver sa place, celle qui lui convient.

Pierre Linhart alterne le récit et les propres réflexions de Florence avec justesse. Ses mots sont choisis avec soins afin de comprendre Florence et sa psychologie. Pierre Linhart a su me tenir en haleine, m'a donnée envie de lire d'une traite son premier roman, roman qui est touchant, actuel, sensible et qui met en avant un problème souvent caché de la place de la mère et de la femme en général dans notre société et de cette quête de la perfection! J'ai aimé lire « Une mère modèle »!
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Florence, chef de chant à, l'Opéra de Paris, vit seule avec son fils Joachim, son époux, professeur de littérature travaille à New York. Ils sont à la recherche d'un compromis pour vivre ensemble dans l'une de ces deux villes.
C'est un élément extérieur qui va être le grain de sable dans la relation des trois protagonistes de cette famille.
Florence, se prend d'affection pour Moussa, le copain d'école de son fils Joachim, fils au statut d'enfant roi qui ne cesse de vouloir être le centre de tout et qui par ailleurs se lasse très vite de tout. Moussa, quant à lui, issu d'un milieu beaucoup plus modeste, laisse parler sa sensibilité, son amour pour les arts pour le grand plaisir de Florence.
Joachim va vite devenir jaloux de cette relation qui s'installe entre sa mère et ce copain, ce qui va générer des tensions au sein du couple de ses parents.
Cette relation et ces tensions vont être sources des tourments de questionnements pour Florence qui va remettre en cause son statut de mère, d'épouse.

Ce roman démontre la nécessité que chacun a de trouver sa place au sein d'une famille mais aussi de préserver son espace afin de ne pas vivre à travers l'autre.
Il y est aussi question du positionnement de l'enfant et de la place que ses parents lui donnent et du comportement qui en découlera.
Ce roman évoque aussi la notion de communication au sein des familles et du grand nombre de non dits qui s'avèrent être plus destructeurs que bénéfiques.
On aborde aussi la question de l'accomplissement de sa propre vie à travers la vie que l'on souhaite à ses propres enfants... ne sont ils pas le prolongement de la vie que nous aurions aimé avoir ?
La sensibilité des différents protagonistes de ce roman m'a beaucoup touchée
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J'AI ADORÉ !

Pourquoi j'ai tant aimé ?! Tout simplement parce que l'auteur nous a concocté un scénario sans tabou, explorant le côté obscur de la femme et de son rôle de mère. Elle, qui se doit être parfaite aux yeux de la société !

L'histoire de cette famille actuelle m'a vraiment passionnée. L'auteur raconte cette fable d'une manière mordante, percutante et d'une grande justesse.

La place de la femme et de la mère dans notre société est durement décortiquée, épiée et Pierre Linhart traite ce sujet d'une manière intéressante, intelligente et ultramoderne en cette femme Florence, quadra aux comportements excessifs et passionnés.

Au diable les conventions ! Les jugements !

Florence a :

Des envies de liberté,
Des désirs,
Des passages à vide,
Des interrogations,
Des questionnements,
Des remords,
Des regrets,
Des mauvaises pensées,
De l'amour à revendre,
etc...

Oui, ELLE A DES FAILLES !

Elle assume tant bien que mal, ses envies, ses dérives, ses pensées et ses comportements quelque peu discutables. Mais ELLE a surtout une envie de VIVRE !

Ce roman est une fiction et pourtant...! Il m'a touchée, il m'a amusée et il m'a interpellée !

Un premier livre très réussi que je vous invite à découvrir sans tarder….

Merci Pierre Linhart pour ce bon moment de lecture, j'ai vraiment « kiffé » en le lisant.


"La nuit, elle l'attend sagement et, lorsqu'il rentre, il lui raconte sa soirée.Troublée par l'éclat de son regard, la douceur de sa voix, la splendeur de ses traits, elle redécouvre quel merveilleux conteur il est. Son oxygène, son sang, son battement de coeur, il est tout."
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Difficile de tirer le fil conducteur de ce roman tant il voyage de thème en thème autour d'un personnage féminin actuel : Florence, 35 ans, pianiste, mariée à William, un peu plus vieux qu'elle, mère d'un petit garçon de 10 ans, Joachim. L'apparition de Moussa, copain de Joachim, dans ce tableau idyllique d'une famille presque parfaite, brouille les contours et dérange ce qui semblait définitivement ordonné. Les places et les rôles naturellement attribués depuis longtemps se redistribuent, évoluent, s'empêtrent et se désaccordent. A partir du moment où Florence trouve à Moussa des qualités dont son fis lui semble dépourvu, c'est la chute libre dans le gouffre des doutes culpabilisants. Brusquement, cette femme dont l'image est idéale a envie/besoin de transgression. Est-ce parce que, jusqu'à présent, elle a vécu par procuration implicite l'existence de sa soeur trop tôt disparue ? Quelles sont les causes de cette brutale remise en question existentielle ?

A vrai dire je n'en sais rien car je me suis assez vite désintéressée de la trajectoire méandreuse de Florence. le système des personnages m'a semblé incohérent, comme si leurs sentiments et leur personnalité ne tenaient qu'à un fil ténu. Je crois que je n'ai pas compris quel était le véritable enjeu de l'intrigue, tant elle glisse d'un thème à l'autre au cours de son déroulement. J'ai l'impression que le scénario s'embarrasse de situations parachutées pour peu de chose en définitive. Une lecture qui me laissera peu de traces.
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Je découvre ce premier roman de Pierre Linhart grâce à la belle aventure des 68 premières Fois… Une mère modèle est le portrait très actuel d'une femme en pleine crise, en proie au doute dans sa vie d'épouse et de mère.

Ce premier roman se révèle vraiment source de surprises en cascade. Je m'explique…
Plutôt sceptique en début de lecture en tant que mère, lectrice et plus encore, prête à plus ou moins relire jusqu'à plus soif une variation sur les sempiternelles thématiques maternelles, maternantes et toujours malgré tout culpabilisantes, sur fond avoué de regards nouveaux, je me suis vue embarquée dans un récit original et diversifié dans son approche, tant dans les milieux littéraires et musicaux, les classes sociales ouvrières et bobo, les espaces français, américain et africain, les parentalités, etc…
Pourtant, ce roman se lit très vite, facilement même ; mais l'écriture est fluide, dans un bon rythme ; le chapitrage est clair, sans la moindre longueur ; les points de vue et les voix se mêlent et se différencient sans erreur possible par l'usage discret de l'italique… La narration omnisciente distanciée et neutre rend encore plus émouvantes les irruptions des JE, dans les courts passages à la première personne.

Vite lu, vite oublié et on passe à autre chose, me direz-vous ? Oh non !!!
Car c'est là que le talent de l'auteur entre en scène… Sans avoir trop l'air d'y toucher, Pierre Linhart provoque la réflexion, bouleverse les codes et les postures établies, pose un jeu de miroirs sans concession au sein du couple, de l'amour maternel, paternel et conjugal, des rapports parents-enfants, des idées reçues et des préjugés sur la vie de famille, sur l'innocence et la maturité ou sur la perversion et la candeur de nos chères têtes blondes pré-adolescentes, sur le désir d'enfant, sur ce qui fait l'équilibre ou le déséquilibre de la vie…
Aucun jugement de valeur ne vient parasiter la lecture, ni aucune tentative de valider ou pas les remises en question, les transgressions, les préférences, les choix, les affinités qui se déploient tout au long du récit : c'est brut, propre et net, efficace.

Il y a aussi une réelle montée en puissance, un véritable suspense.
Il n'est pas anodin que l'auteur soit scénariste : ce roman est une suite de scènes de vies concrètes, de plans ; cela va même au-delà dans une exploration systématique des possibles, dans l'inversion des rôles, dans la recherche de l'enfant idéal… C'est visuel et auditif, prenant et addictif, angoissant même.
Comment ne pas se retrouver un peu dans certaines péripéties, quelle mère n'a jamais perdu son calme devant un enfant qui tape sur les nerfs (« un petit con, voilà ce qu'il est »), n'a jamais trouvé que cela avait l'air mieux chez les autres, n'a jamais mieux communiqué avec les enfants des autres qu'avec sa progéniture ingrate… ???

Décidément, il y a des premiers romans plus que prometteurs ! Bravo Pierre Linhart !
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Florence mène une vie parfaite. Elle est cheffe de chant épanouie à l'Opéra de Paris, mère comblée et femme amoureuse. Oui mais seulement son gosse capricieux l'insupporte de plus en plus et son mari vit la moitié du temps à New-York. Ce bonheur s'effondre et Florence se sent impuissante. Comme pour relancer la machine, elle s'invente un deuxième fils en Moussa et refuse de s'exiler aux USA. Croyant faire de son mieux, elle provoque son propre naufrage et sombre. Florence se cherche et se demande si la perfection existe.

Pierre Linhart écrit au nom d'une femme, sur son propre reflet avec ses interrogations et ses doutes d'existence. C'est le regard du XXIème siècle sur une mère de famille voulant tout réussir à tout prix en s'en oubliant soi-même. L'auteur est parvenu à détourner mon attention de son véritable objectif : la descente aux enfers de Florence. Ma lecture se centrait principalement sur la relation avec Moussa, à aucun moment je n'ai senti la déchéance de Florence arriver. Pierre Linhart est scénariste et cela s'en ressent dans son écriture, il m'a tenue en haleine jusqu'à la chute, l'inévitable. Un roman qui peut être perçu comme dramatique, plombant mais qui acquiert son émancipation à la fin.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/07/13/36558786.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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A quel âge arrête-t-on de se remettre en question? A quel âge cesse-t-on de vouloir plus pour se contenter seulement de l'existant? Florence arrive à cet âge où sa vie parfaite ne lui suffit plus. Elle ne peut plus se contenter de son mari William, professeur et écrivain exilé à New York. Elle ne peut plus se contenter de son fils unique, Joachim, adorable mais trop gâté. Elle veut une aventure, elle veut un second fils, elle veut rester à Paris, continuer à vivre de sa passion, la musique, en tant que maître de chant. Quand elle rencontre Moussa, ami de son fils, elle trouve un nouveau sens à sa vie. Elle offre à Moussa tout ce que son fils n'a pas su apprécier, elle prend soin de lui, persuadée que personne d'autre n'est là pour le faire. Mais ce qui commence comme un élan d'altruisme aura des conséquences bien plus graves sur sa famille, sa santé et sa vie.

Florence voulait être mère, plus mère qu'elle ne l'était déjà, elle voulait combler ce manque que la nature n'a pas voulu lui donner. Mais encore plus que ça, elle traverse une crise plus profonde, une crise propre aux femmes qui ont tout fait comme il faut, qui ont réussi dans la vie, qui se sont mariées et qui ont eu des enfants. Elle a cet élan que les femmes ne cachent plus de nos jours : elle veut tout envoyer balader, elle veut retrouver ses années folles, son indépendance, elle veut retrouver le sens de sa vie. Elle s'apprête à vivre un grand virage et elle refuse d'avancer plus loin.

Pierre Linhart trouve les mots justes pour illustrer la lente et progressive descente aux enfers de cette femme arrivée au bout de son bonheur. Ce n'est pas simple d'expliquer le délitement d'une vie, de souligner l'incapacité d'une personne à voir ce qui se joue devant ses yeux. Même le lecteur ne voit pas la chute, il continue à lire, focalisé sur Moussa et ce qui va arriver à ce petit garçon, alors qu'il devrait se concentrer sur Florence, déjà en équilibre au bord du vide. Les pensées contradictoires de Florence sont extrêmement bien décrites, ses combats intérieurs et sa schizophrénie naissance sont rendus vivaces par ces dialogues intérieurs : un vrai scénario, où les dialogues restent dissimulés au reste des protagonistes.

C'est un livre extrêmement riche, sur le renoncement inconscient des femmes, sur l'incompréhension des hommes qui en demandent toujours plus, sur le sens de la vie, sur la passion et le désir, sur l'instinct maternel et ses limites pour les femmes modernes qui veulent s'accomplir autrement. Pierre Linhart, en racontant une femme, nous raconte beaucoup de femmes. Je n'aurais qu'une question pour l'auteur : si le personnage principal avait été un homme, est-ce que la dépression et l'accompagnement psychiatrique auraient été la suite logique de ce roman? Florence avait besoin d'un électrochoc, c'est bien vrai, mais peut-être aurait-elle pu sortir de son tunnel personnel, dans tomber dans le cliché de la femme « hystérique »?
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Chef de chant en pleine réussite, mère comblée d'un charmant - quoique capricieux - petit Joachim de dix ans, épouse amoureuse et aimée d'un écrivain nigérian (Yoruba, d'après son nom) en plein succès également : trop de bonheur tuerait-il le bonheur ? C'est peut-être ce qui arrive à Florence qui, en quelques semaines, voit son petit monde paisible se déliter et l'amener jusqu'au bord de l'abîme.

A quoi peut-on attribuer un tel maelstrom dans sa vie ? Peut-on réellement en faire porter la responsabilité à Moussa, jeune Sénégalais copain de son fils dont elle s'entiche littéralement, devenant une sorte de missionnaire d'une ONG toute personnelle, assoiffée d'humanitaire à Paris (quartiers chics, tout de même), entre deux prestations à Garnier et Bastille ? Car elle découvre l'intérêt, puis le don, puis la passion, puis le génie de Moussa dès qu'il touche un piano. Et se voit en Pygmalion, en sauveuse de petit Noir qui vit la précarité et la misère. Sauf que Moussa ne vit pas spécialement dans la détresse, il est riche d'une famille qui va bien, d'une mère exigeante qui l'aime et prend soin de lui. Non, il ne vit pas dans un bidonville !

N'y aurait-il pas malentendu dans la vie de Florence ? Elle se trompe sur Moussa et sa prétendue misère, elle se trompe peut-être aussi sur elle-même et son joli petit monde. Sur sa relation si « normale » avec son homme, avec son fils. Et c'est involontairement le petit Africain qui la fait basculer dans la crise, elle entend des voix contradictoires lui parler dans sa tête (moi, mon moi rêvé, mon moi réel, qui suis-je ? Brrr...cela me rappelle mes vieux cours de philo...). Et elle sombre dans une sorte de cocon anxiolytique qui ne réglera rien.

Pierre Linhart écrit à la place d'une femme, l'incertitude, la quête de sa propre vie, la passion, le désir, l'envie de bien faire, les paradoxes et, pour une fois, c'est plausible. Pour une fois, je n'ai pas envie de lui dire de laisser les femmes s'exprimer toutes seules comme des grandes (car je me fatigue de ces auteurs qui écrivent au nom des femmes, notamment quand il est question de sexe!). Et quand il raconte qu'une mère et une épouse bien sous tous rapports veut se réaliser et être ce qu'elle est vraiment, on le croit.

J'ai juste un petit bémol (oui, nous sommes dans le milieu musical!) à apporter : la relation quasi trouble entretenue avec le petit Sénégalais me chiffonne un peu, très ambiguë, à la frontière entre l'amour maternel et le désir amoureux. Était-ce une bonne idée ? Si le gamin n'avait pas été Africain, y aurait-on pensé ?

Un premier roman bien construit,( l'auteur est scénariste et cela se sent) , une langue agréable. Un bon moment de lecture !









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Ne pas lire certains livres avant certains événements !

Ce pourrait être le conseil que je donne pour ce livre.

Enfin c'est un conseil ultra égoïste car je me suis retrouvée dans la situation plutôt inverse de l'héroïne de ce roman mais malgré moi, cette femme a réussi à insinuer un peu de doutes en moi…

Etre femme, puisque c'est le sujet du roman et que j'en suis une, n'est pas chose aisée ! Nous faisons face à des obstacles, surement autant que les hommes, mais il y en a un qui bouleverse toute une vie...le jour où on devient maman.

Chacune cherche sa voie, son destin, l'idée étant de donner à nos enfants une super éducation et sortir de cette maternité la tête haute et fière d'avoir réussi.

Parfois c'est à peine le cas… des erreurs sont commises, des manques restent à combler, des décisions sont difficiles à prendre même si au final l'amour reste au centre de la relation mère-enfant.

Cette femme qui représente finalement la Femme, est traversée d'envies, d'ambition, de rêves mais elle n'arrive pas à les mettre en mots et à l'inverse les maux s'installent et gagnent du terrain en elle.

La relation qu'elle créée avec l'ami de son fils est particulièrement déstabilisante, n'importe quel enfant serait "jaloux" où désarçonné devant cette mère qui semble presque oublier qu'elle a mis au monde un enfant. A la lecture, j'ai ressenti cette différence qui prenait de l'ampleur et qui rendait l'ambiance lourde et complexe.

J'ai eu beaucoup d'empathie pour Joachim, le fils, qui m'a semblé en recherche incessante de l'amour maternel, parfois j'avais envie de leur dire "mais faites juste un pas l'un vers l'autre et ça va se débloquer". Mais rien n'est jamais aussi simple dans la vie.

Il faudrait bien plus qu'un pas pour que cette héroïne reprenne pied dans la réalité. Ses décisions porteront la marque des difficultés de cette étrange période que la famille vit. Certains choix seront étonnants et même dérangeants je trouve mais je crois qu'ils sont fait dans le respect de Joachim aussi…

Cette lecture a eu deux facettes :

* j'ai aimé : le thème, la façon d'écrire, le huis clos installé entre seulement 3 voire 4 personnages, le fait d'être obligée de sortir de cette zone de confort du style "tout va bien je vais bien" qui n'est pas le cas ici.

* j'ai eu du mal avec : les choix qui sont faits mais comme je le disais au début je l'ai lu juste au moment où il ne fallait pas je crois ;) , le caractère de cette femme que j'ai trouvé parfois vraiment égoïste et que j'avais envie de secouer...

Impossible de dire que je n'ai pas aimé ce livre car ce roman met juste en lumière des aspects de nos vies actuelles, de nos âmes que nous ne voulons pas toujours voir. Cet ouvrage permet donc d'ouvrir la réflexion plutôt que se prendre en pleine face tel un boomerang les sentiments enfouis sans y être préparé.
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