Trois fleurs sauvages

Une île déserte, une fumée, une épave d'avion … le lecteur a compris ! Mais la plus grande des trois fillettes, actrices de ce récit, précise quand même quelles ont été victimes d'un TERRIBLE accident d'avion. Dès lors les aventures vont s'enchaîner, toujours plus terribles, très très sauvages, ex-to-tiques même ! Ce récit, mi album mi BD, fonctionne par rebondissements, entraînés par un mot, une idée, une image. Les héroïnes sont confrontées à des choses de plus en plus bizarres et effrayantes mais rien ne semble réellement les surprendre … jusqu'à la chute qui explique tout sans rien dire. La construction du récit, tout particulièrement par les images, rappelle celle de la chasse à l'ours : un crescendo enchaînant les épreuves ou découvertes, un point de basculement (« Les fiiiilles ! Les fiiiilles ! »), et un rembobinage où l'on retrouve tous les éléments du récit, même si, dans ce cas, l'ordre diffère. La tension est donc savamment entretenue dans la première partie ; puis on a cette bascule, à la fois discrète car rien ne la signale comme telle, et très spectaculaire puisque le dragon est terrassé et qu'on entend une voix insistante bien marquée par la typo et l'orthographe déformée ; ensuite on redescend, d'élément en élément, désamorçant le côté spectaculaire ou effrayant de chacun d'eux en les ramenant à une échelle et un usage plus quotidiens. Et cette construction en crescendo pour mener la tension à son comble se retrouve dans quelques épisodes du récit : ainsi, au bas de la page 20, on entend quelque chose… La page 21 est divisée en petites cases au dessin répétitif et au texte court, haché, formulant des hypothèses, puis les pages 22 et 23 offrent une vision effrayante d'un énorme dragon qui s'avance avec l'air féroce.
Quant à l'illustration, elle place l'album dans la lignée de Pommaux, qui rassemble dans un même album des illus pleine page, double page, des pages entièrement BD, d'autres où des cases se superposent à une illu plus classique, où des phylactères s'échappent des cases pour faire parler les personnages de l'illu… le dessin donne plutôt dans le style classique, voire vintage, cet aspect étant renforcé par la couverture (illustrations botanique en filigrane, typo), le dos sombre à l'image des dos toilés de nos anciens albums, et les planches botaniques des deuxième et troisième de couverture … pas si classiques qu'il n'y paraît.
Une jolie réussite, à l'esthétique très BD, où l'esprit d'aventure et l'imaginaire ont la part belle.

J'ai d'abord pensé que cette histoire allait un peu dans tous les sens et que les personnages n'étaient vraiment pas crédibles, hé ben oui mais après ça s'explique, c'était du jeu! Donc finalement je me dis que cette BD est plutôt bien foutue puisque je me suis fait attrapée ! Je trouve qu'on voit bien qu'elles jouent un rôle, qu'elles ne sont pas réellement catastrophées ou terrifiées. Encore plus vers la fin évidemment quand elles sont confrontées au dragon et qu'une des filles perd une jambe !
J'aime bcp les pages de garde et de fin, c'est tout mignon et bien trouvé ces herbiers incluant les jeunes filles.
C'est une aventure complètement loufoque et ça plaira certainement aux enfants.

Un bel album sur les pouvoirs de l'imagination. L'illustration est jolie, avec un côté un peu rétro. C'est très très vite lu, donc a destination des plus jeunes lecteurs. J'ai bien apprécié les planches style herbier / naturaliste sur la 2e et la 3e de couverture.

Voici un album sympathique nous plongeant dans un monde imaginaire où seuls les enfants en ont le secret.
Mes enfants étaient très concentrés afin de bien comprendre les finalités de cette histoire. Mais ont vite compris la chute. le scénario manque donc un peu de consistance pour être vraiment à la hauteur.
Les illustrations sont du même gabarit. Elles sont agréable à regarder mais manque de finesse notamment au niveau des expressions. Ce thème est intéressant mais déjà vu donc cet album manque du petit quelque chose qui nous permettrai d'être vraiment à la hauteur. Un album court mais qui peut satisfaire certains enfants.

Au départ, on peut être désarçonné par cette histoire qui part dans des directions incongrues et puis on comprend qu'il s'agit “juste” de la matérialisation d'un jeu entre enfants et qu'on a plongé dans leur monde.
La parenthèse est agréable, les enfants trouveront ça tout à fait normal et les adultes y verront une ode à l'imagination.
À partir de 8 ans.