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EAN : 978B012PG4F7U
TheBookEdition.Com (26/07/2015)
4.5/5   10 notes
Résumé :
En Talégalle, pays de la Terre des Brumes, malgré la menace de conflit avec l'empire voisin, une partie de la population prospère grâce au commerce des soieries.
Mais la pauvreté fait également rage : gangs de voyous dominent dans les grandes villes tandis qu'en campagne les orphelinats sont surpeuplés.
Le destin d'Axelle, Quentin et Kimberley, trois orphelins du foyer de Saint-Jéthel sera intimement lié aux soubresauts de l'histoire taléganne.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Véritable diamant brut que cette petite merveille : "Strawberry Fields" de E.R. Link, disponible sur Amazon.

Le pitch : "Histoire éternelle... Qu'on ne croit jamais... de deux inconnus... Qu'un geste imprévu... Rapproche en secret... Et soudain se pose... Sur leur coeur en fête... Un papillon rose... Un rien, pas grand chose.. Une fleur offerte..." Ou comment, la Talégalle, pays de Terre des Brumes réputé pour ses soieries, voit s'entrelacer le destin chaotique de Quentin et Axelle, deux orphelins échoués au Foyer de Saint-Jéthel...

Mes amis, il n'y bien qu'à vous que je peux le confier : J'ai honte... Oui j'ai honte d'avoir tant tardé à retrouver la fabuleuse plume de cette fée de l'écriture qu'est E.R. Link, alors même qu'elle avait su m'envoûter à la lecture de son roman "Question de Temps"... Car aujourd'hui encore je me rappelle de Calixte et Joséphine, de Sybil, Toussaint et Onésime, mais surtout de l'inimitable Gros-Sac... et ils me manquent, voyez-vous, car cette lecture fut l'un de mes rares coups de foudre littéraires... Et c'est justement pour cette raison que je redoutais finalement de me replonger dans un autre de ses écrits : Parce qu'un coup de foudre, c'est vraiment laborieux à égaler... A moins que la fée ne soit en réalité une vraie sorcière de l'écriture... Et bien...

C'est finalement ma super coupine Chloé du blog "Cocounette croque les livres" qui m'a poussée à faire ce grand saut dans le vide, en me plongeant cette fois-ci dans "Strawberry Fields"... le pari n'était pas gagné : Non pas que je n'aime pas les pavés, mais la taille du bébé a tout de même de quoi impressionner une lectrice qui a peur de chuter : 560 pages... Pour autant la sublime couverture vous fait l'effet de Kaa sur Mowgli... "Aie confiance... Crois en moi..." OK, j'y crois, j'y vais...
Vous n'imaginerez jamais alors que fut mon plaisir lorsque je me suis apprêtée à franchir le seuil de ces premières pages pour retourner en Terre des Brumes et rejoindre le pays de Talégalle, non pas pour y lire mais bien y vivre de nouvelles aventures... Des aventures d'un tout autre genre ici cependant, puisque j'ai eu le sentiment de retrouver Roméo et Juliette chez Oliver Twist, après une petite visite chez le Petit Prince... Si si, c'est possible...
Réalisant donc qu'E.R. Link n'est donc pas qu'une fée mais bien plutôt une puissante sorcière à la plume redoutable et aux pouvoirs littéraires incommensurables, celle-ci a réussi à m'emporter dès les premières lignes au coeur d'une histoire d'amour plus éblouissante qu'un conte de fée (Bah oui, on a dit sorcière ! Suivez-un peu les amis !) et même bien plus que cela, car "Le couple heureux qui se reconnaît dans l'amour défie l'univers et le temps ; il se suffit, il réalise l'absolu" dixit Simone de Beauvoir dans "Le Deuxième Sexe"... Et c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Me laissant dès lors entraîner par la puissance du récit, la magnificence des descriptions, l'impressionnant souci du détail au point d'atteindre la perfection, j'ai bien évidemment mordu à l'hameçon et me suis retrouvée piégée de mon plein gré au coeur même de ce livre pour y vivre une intrigue particulièrement riche en évènements, doublée d'un véritable maelström d'émotions à l'état pur, orchestrée d'une main de maître jusqu'à un dénouement magistral.
Mon seul regret fut dès lors de réaliser que le rêve avait un point final, m'exilant une fois encore de ce pays dont je n'étais pas suffisamment (et ne serai sûrement jamais) rassasiée. "Quand les souvenirs s'en mêlent... Les larmes me viennent... Et le chant des sirènes me replongent en hiver... Oh mélancolie cruelle... Harmonie fluette... Euphorie solitaire..." Curieuse expérience que la magie opérée par la plume d'E.R. Link...
Mais je m'égare et ne vous parle pas encore de l'essentiel... Car si Calixte, Joséphine et Gros-Sac restent à jamais dans mon coeur, force est de constater qu'il va falloir agrandir l'espace pour y accueillir Quentin Lexan, Axel(le) Cantini/Bergamote de Sapindales, tous leurs acolytes bien sûr, mais aussi Paprika... La splendide renarde qui a autant conquis mon coeur qu'elle n'a su le briser (chère auteure d'ailleurs, je tiens à te dire que je t'en veux... Et tes fines pousses de genévrier et de giroflées n'y pourront rien changer !). Je me suis tellement éprise de ces personnages dont j'ai adoré suivre l'évolution, la progression, que j'aurais même voulu claquer la bise au Vicomte Ankor des Vents Changeants pour célébrer nos retrouvailles, établir un arbre généalogique de la famille des Jardins aux Oiseaux et leurs immanquables noms en "yce"... Mais surtout, surtout ! J'aurais souhaité me glisser parmi les fidèles amis de ce magnifique couple que constituent Axelle et Quentin, et ce dès leur plus jeune âge... Assister aux prémices de leur amour naissant, le voir éclore, fleurir et fleurir encore, mais surtout ne jamais faner... Véritable vecteur d'émotions, ils m'ont fait passer par moult sentiments, m'ont soutirée tout un tas de réflexions sur de bien nombreuses notions telles que la liberté, m'ont vu sourire mille fois et larmoyer mille autres, connaître bien des joies et subir autant de tourments tant leur sort m'était précieux. Et Paprika... Ah ma petite Paprika... Après le perroquet qu'on voudrait tous avoir, il y a la renarde qu'on rêverait tous d'adopter... C'est dire si l'auteure a le don d'insuffler une âme à ses héros...
Toujours aussi belle et soignée, la plume de l'auteure ne manque pas d'élégance, de finesse, mais surtout de poésie pour un récit tout simplement magnifique. Mais l'auteure ne s'est pas arrêté en si bon chemin, poussant son souci du détail jusqu'à inclure à son récit d'admirables illustrations, pour faire de son roman un chef d'oeuvre.

En bref... J'aurais encore tant de choses à vous dire sur ce bijou... Mais je n'ai déjà que trop parlé, et regrette de n'avoir su vous restituer le bonheur qu'a représenté pour moi cette lecture... Aussi vous inciterai-je à la découvrir par vous-même... Quant à moi, mon prochain voyage en Terre des Brumes est déjà programmé...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=35453

J'ai mis la note de : 10/20

Mon avis : Ce roman est très inégal. Chaque partie n'est pas aussi prenante et intéressante que d'autre. le début est pourtant enchanteur : on est plongés dans un univers nouveau et riche, style steampunk, où la religion est importante et où les inégalités riche-pauvre sont éprouvées. L'auteure nous décrit quelques technologies, notamment celles utilisées par des pays ennemis, et ces machines sont effrayantes et violentes en combat. le reste de la civilisation semble vivre plutôt dans un monde médiéval. Cette dualité, ce côté steampunk, est agréable à lire et est encore trop rare dans la littérature de l'imaginaire.

Strawberry Fields est une histoire d'amour qui n'a pas d'autre enjeu que le bonheur des deux protagonistes et dont les à-côtés restent peu intéressants. le rythme est lent et l'on s'ennuie plutôt facilement car l'on s'attache peu aux personnages principaux. La narration est souvent trop descriptive et pas assez centrée sur les émotions et les sentiments des héros, ce qui leur donne beaucoup moins de profondeur. le lecteur est observateur et ne ressent pas toujours la détresse éprouvée par les amoureux. Sur la fin de l'histoire, les retrouvailles des deux jeunes gens sont tout de même touchantes et on partage avec eux leur douleur face aux pertes qu'ils subissent. Il est dommage que ce sentiment ne perdure pas tout au long du récit et qu'il ne finisse par apparaître que sur les dernières pages.

L'auteure donne trop de détails sur le paysage, les machines, les vêtements et cela casse souvent le rythme de l'histoire. Certaines explications sont clairement intéressantes, notamment celles qui nous décrivent certains métiers d'antan, par exemple. Seulement, cela est mal dosé. Souvent, les actions et dialogues ne nous sont pas montrés directement et sont racontés à la voix passive, ce qui donne moins de vivacité aux passages contés. Certaines parties sont bien plus soumises à ce fait que d'autres. Les dialogues entre Axelle et Quentin, les deux amants, sont pourtant magnifiques. On y voit tout l'amour qu'ils portent l'un pour l'autre et le lecteur se sent touché par tout ce qu'ils dégagent. Leurs jeux sur les mots sont adorables et leur sont propre. Il est dommage que ces sensations ne soient pas ressenties également en-dehors des dialogues.

Certains personnages secondaires les accompagnent jusqu'à la fin. le lecteur suit ainsi d'autres histoires de vie qui ne le touchent pas vraiment, notamment celle de Kimberley, une étrange jeune femme perturbée qui nous reste trop lointaine étant donné tous ses soucis mentaux. On ne parvient pas vraiment à s'attacher à elle et on ne la comprend pas. D'ailleurs, les autres personnages ne cherchent pas à la comprendre non plus et préfèrent canaliser ses émotions pour l'apaiser, plutôt que de chercher une solution pour la soigner.

Quentin subit de lourdes épreuves, entre la vie dans un gang et la vie de soldat, alors qu'Axelle est plus tranquille, même si ce qu'elle ressent est douloureux, loin de son âme soeur, et que l'éducation qu'elle reçoit n'est pas du tout ce dont elle espérait. Malgré la dureté de la vie de Quentin, on ne s'inquiète pas pour lui, tant on est certains qu'il finira par retrouver celle qu'il aime. le suspense est quasi inexistant. Axelle a vécu une enfance plus triste et plus dure, et le lecteur la plaint. Cette jeune femme que l'on voit grandir a une belle âme mais on n'en apprend pas tellement sur elle et c'est vraiment dommage tant elle recèle de traits intéressants, comme celui qui lui fait rejeter sa condition féminine. Quentin écrit bien et est un vrai poète. C'est un jeune homme plein de ressources et d'idées qui sait se sortir de situations inextricables. Les deux jeunes gens auraient mérité de plus amples descriptions de leurs caractères pour que l'on s'y attache davantage, surtout vis-à-vis de leurs émotions pour que l'on s'identifie à eux.

L'intrigue principale, l'histoire d'amour, n'est quasiment jamais délogée de son piédestal. Quelques sous-intrigues ont fait leur apparition mais, juste après avoir commencées, ne sont pas continuées, notamment l'histoire autour de Soeur Emmanuelle et son envie de ne pas vivre seulement pour la religion. Ces à-côtés auraient donné une force supplémentaire à l'intrigue qui s'avère finalement sans saveur et sans intensité. Une scène qui aurait pu être étonnante nous est totalement cachée, telle la bataille dans le noir entre Arya et la gamine abandonnée dans Games of Thrones (saison 6), ce qui est clairement frustrant. Ce face à face entre Axelle et son ennemie jurée, celle dont elle parle souvent et dont elle a peur, était un moment attendu par le lecteur et quand il arrive il est totalement gâché, car non développé.

A la fin de chaque chapitre, l'auteure a joint des dessins, des articles, des lettres, et autres supports de l'histoire qui sont parfois utiles et parfois non. de plus, certaines lettres ne sont pas faciles à lire à cause de la police choisie. Ces ajouts sont intéressants et vraiment bien imaginés. Il est dommage qu'ils ne servent pas toujours le récit. L'écriture est belle et poétique et l'auteure a fait des recherches importantes sur l'utilisation de l'argot. Certains personnages le parlent exclusivement et de nombreuses annotations nous permettent de les comprendre. le maniement de l'argot est brillant, non vulgaire et parvient même à nous enchanter.

Strawbery Fields manque de profondeur et d'intrigues supplémentaires pour donner davantage d'enjeu à cette histoire d'amour. Certains passages de fin sont inutilement tristes et on ne comprend pas en quoi ils sont réellement utiles à l'histoire. Axelle et Quentin auraient mérité davantage de développement pour que le lecteur se les approprie plus. On est face à une histoire de vie, pas commune certes, mais qui n'étonne pas vraiment et qui lasse quelque peu. L'univers est riche et apparaît plus complexe que ce qui est montré. le lecteur ne parvient pas toujours à s'intéresser aux conflits politiques, étant donné qu'ils n'impactent pas vraiment l'histoire d'amour, et n'amènent aucun suspense. Ce roman plaira aux lecteurs dont les histoires de vie fascinent mais ne comblera pas les attentes des liseurs déjà bien coutumiers de ce genre d'histoire et qui en attendent bien plus encore.
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J'avais adoré son conte Les Compagnons de l'Arc-en-ciel, si bien que j'ai été plus que ravie quand l'auteure m'a proposé de lire ce nouveau roman, qui, cette fois, penche vers un univers plus steampunk que fantasy, faisant penser à la période de la Belle Époque.

L'histoire se décompose en 3 parties et suit la destinée de trois orphelins, Axelle Cantini, Quentin Loxan et Kimberley de Saint-Jethel, de leurs 9 ans à l'âge adulte. On partage avec eux leurs joies, leurs peines, les épreuves qu'ils traversent, puis la douloureuse expérience de la séparation et de la guerre.

D'ordinaire, je n'aime pas vraiment les histoires mettant en scène l'enfance des héros, mais aussi bizarrement que miraculeusement, cette partie-là a été ma préférée. Il faut dire que les enfants de l'orphelinat sont touchants dans leurs élans d'amour et d'amitié aussi bien que dans leurs maladresses ou chamailleries. Mais ils sont plus que de simples enfants, loin des clichés habituels, si bien que l'on est parfois surpris par certaines de leurs réactions imprévisibles...

J'ai eu un énorme coup de coeur pour Quentin dont j'ai beaucoup aimé le côté décalé, provoqué par sa précoce maturité, et les passages de son journal intime si imagés et évocateurs. J'ai été touchée également par Axelle et son refus d'être une fille, soulignant les épreuves traumatisantes qu'elle a subies durant son enfance (du moins, c'est que nous croyons deviner car nous n'apprendrons l'horrible réalité que plus loin dans l'histoire)...
Par contre, Kimberley, m'a plusieurs fois mise mal à l'aise avec ses actes ou paroles frisant parfois la folie, et cette impression ne fait que se renforcer avec la période de son adolescence.

Nous assistons à l'orphelinat à la naissance d'un amour aussi pur que profond, à la rencontre de deux âmes-soeurs que la vie va cruellement séparer, à leur volonté commune de se retrouver, un jour, sans rien savoir pendant des années sur la destinée de l'autre.

La deuxième époque a été également fascinante, même si elle est beaucoup plus sombre. Nous changeons totalement de décor, et passons de la campagne à la ville, de l'orphelinat à l'enfer des gangs (ou des familles bourgeoises où seul le devoir compte au détriment des sentiments...). Charlaine, la chef de gang, est particulièrement glaçante dans son comportement où plus rien d'humain ne subsiste. Elle contribue à cette ambiance mystérieuse et malsaine, qui plane déjà à l'orphelinat, mais ne fait que s'exacerber au contact de ces âmes perdues.

On sent que l'univers a été travaillé et réfléchi, tant on se sent immergé dans le récit, que ce soit au niveau du langage argotique comme des décors ou costumes. de plus l'histoire est servie par une écriture très poétique et des illustrations qui nous font entrer directement dans l'intimité des personnages. Je suis fan de ces lettres, coupures de journaux, ou mots d'enfants, présents en fin de scènes ou de chapitres.

Si j'ai littéralement dévoré les deux premières parties, j'ai été moins charmée par la troisième qui perd la magie des deux tiers du livre où tout était si merveilleusement imbriqué. Alors, bien sûr, j'ai été ravie de retrouver certains personnages d'Un Air de liberté (ah, Ankor, mon coeur bat toujours pour toi !!^^), mais j'ai trouvé que tout était un peu précipité, et que les effets étaient un peu trop appuyés. En effet, j'ai eu l'impression qu'il y avait comme une cassure entre les deux premières parties et la dernière au niveau de l'écriture et du style.

Pour conclure, une histoire d'amour poignante entre deux personnages terriblement attachants dans un univers steampunk maîtrisé et évocateur, même si la dernière partie m'a moins convaincue et perd en intensité

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Ce livre ne raconte pas seulement une romance entre deux êtres. Il conte aussi leur existence ainsi que celle de leur entourage. J'aurais donc tendance à le classer dans la catégorie « chroniques d'une vie », que j'affectionne particulièrement. Oui, j'aime les histoires où les enjeux ne sont pas la survie d'un univers ou un complot visant à renverser le prince. J'apprécie de suivre des héros ordinaires au travers de leur simple destin. J'adore l'idée aussi que l'amour puisse unir deux êtres malgré les épreuves.

Car oui, les personnages vont en vivre des épreuves. Axelle et Quentin vont se perdre à plusieurs reprises pour mieux se retrouver. Ils ne vont jamais cesser de s'aimer et de se battre pour rester ensemble. Des leçons seront retenues comme celle de réfléchir à deux fois avant de jouer avec certaines forces. S'ils sont les héros du roman, ils ne sont pas seuls pour l'animer. Il y a Charlaine dont le charisme est aussi terrifiant que son caractère. Je le reconnais s'il était possible de découvrir comment elle a fini ainsi, je ne dirais pas non. Après ce ne serait sans doute pas sans risque pour l'autrice, car il faudrait être à la hauteur de l'aura du personnage… Et parfois, certaines choses doivent rester dans l'ombre pour laisser placer à l'imagination des lecteurs.

Je ne pourrais pas parler de cet ouvrage sans évoquer le cas d'Ophélie. Euh non, je devrais dire Kimberley… Ophélie ou Kimberley, telle est la question ? Ce personnage est aussi attachant qu'effrayant. Sa folie est palpable, visible et déchire le coeur à plusieurs reprises, car l'envie de la voir s'en sortir est là. L'espoir surgit à chaque période d'accalmie pour mieux disparaître quand la maladie réapparaît pour l'entraîner vers le fond… elle et ses proches.

Et évoquer Kimberley permet de rebondir sur un point fort du livre : sa richesse. Ce n'est pas un premier jet comme j'en ai trop lu en auto-édition. Strawberry Fields est un roman abouti où l'on sent que l'autrice a pris le temps de se documenter sur plusieurs sujets comme l'argot ou encore la signification des fleurs. Elle ne s'est pas contentée de la surface, elle est allée en profondeur pour offrir un univers solide servi par sa plume maîtrisée. Je n'ai croisé aucune coquille lors de ma lecture. Je n'ai pas vu de fausse note dans l'usage de son français. J'ai relevé de nombreuses références. J'ai apprécié les illustrations et les lettres. Et puis il faut parler des énigmes qu'il est possible de résoudre. L'autrice a abattu un sacré travail, elle s'est donné du mal pour écrire un ouvrage aussi riche que complet. Qui a dit que l'auto-édition n'offrait que du bâclé ? Pas moi. Et je suis ravie d'avoir ce très bel exemple pour le démontrer.

Alors bien sûr tout n'est pas parfait. En même temps quelle oeuvre l'est ? Aucune. Donc Strawberry Fields a bien un bémol, celui de sa fin où le rythme se brise brutalement dans la dernière partie. J'aurais tendance à penser que l'autrice a expédié un peu trop vite son épilogue. Pourquoi ? Parce que durant tout l'ouvrage, elle a pris le temps nécessaire pour dénouer les fils de l'existence de ces héros. Il n'aurait pas été incohérent qu'elle s'offre quelques pages supplémentaires pour régler convenablement l'ultime rebondissement dans la vie de Quentin et Axelle.

Un autre souci vient troubler un peu la lecture sur la liseuse. le livre est enrichi d'illustrations, de lettres écrites à la main et malheureusement sur la fin les derniers sont moins lisibles. du coup, j'aurais tendance à conseiller la version papier, ce qui ne serait pas du gâchis vu la qualité de l'ouvrage.

Pour résumer, je dirais que Strawberry Fields est à classer dans le panier haut de l'auto-édition grâce à la plume maîtrisée de son autrice, la solidité de l'univers qu'elle y décrit et des personnages plus vrais que nature. À découvrir donc si vous aimez suivre des héros ordinaires dans l'accomplissement de leur existence.
Lien : https://encore-un-chapitre.b..
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E.R Link a réussi le pari fou de créer un univers de A à Z. Education, religion, politique, économie, territoire, guerre, tout est présent et sort directement de l'esprit de l'auteur. Elle détaille avec une grande précision tout cet univers. Ce style de roman peut faire peur au premier abord notamment pour toutes les informations de contexte que vous avez au fur et à mesure des pages. Cependant c'est avec une plume captivante et très agréable à lire que E.R Link nous emmène en Terres Brumes.

Les personnages sont vraiment intrigants et très bien pensés. Ils ont tous une histoire profonde, triste et pour beaucoup violente. Tout au long du roman, nous grandissons avec eux.

J'ai vraiment adoré sentir et voir grandir l'idylle entre Axelle, la bagarreuse, la blessée et Quentin, le solitaire, le mystérieux. J'ai adoré aussi l'amitié très bizarre entre eux 2 et Kimberley (et Ophelie). Kimberley est une petite fille à la personnalité étrange, pour ne pas dire Schizophrène, et pourtant elle nous fait de la peine dans ses essais d'attirer l'attention à tout prix (sans doute dû au sentiment d'abandon).

J'ai tellement été obsorbé en Terre Brume qu'une atmosphère pesante, mêlée à la peur, m'envahissait quand Charlaine apparaissait.

E.R Link a même su incorporé des subtilités de son univers en glissant dans son roman, des pages de journaux intimes des personnages, des portraits et des journaux officiels des Terres Brumes. J'ai vraiment adoré ces pages si bien faites, semblant tellement réelle et historique.

Vous ne serez pas déçu de vous lancez dans l'aventure de « Strawberry Fields« . Tout le roman se déroule parfaitement avec ses joies, ses tristesses, ses doutes, ses peurs et ses romances.

C'est une lecture que je vous recommande vivement à vous, fans de fantastique et de Steampunk. Et qui sait, peut-être en convertira-t-il d'autres ?
Lien : https://ellsylouchronique.wo..
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