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Critique de ATOS


ATOS
26 février 2016
Il s'en passe des choses... Et il s'en est passé. du discours des fleuves de sang d'Enoch Powell en 1968 à la jungle de Calais. de Colombey les deux Églises aux plages de Calais, de Kaboul à Moscou, de l'indépendance à leurs nouvelles saisons, beaucoup de choses.
Par ignorance, par omission, nous subissons. L'ordre est global, la peur ,la haine. le monde se rationalise, se légitime, le monde tremble d'effroi. On oublie, on veut croire, et simplement on écoute le dernier histrion accroché à son micro pétard. Puisqu'on vous le dit, soyez tranquille.
L'altérité redoutée, honnie, imaginée, recrée, supposée, déformée, fantasmée . Tous contre tous. La peste, l'invasion, le raz de marée, l'ennemi, l'infiltré, le parasite, l'encombrant, le sale, le bruyant, le pas pareil, le pas la peine.
Ce que l'on entend fait peur. Peur par son contenu, peur par ce que tous ces mots véhiculent, tous ce que ces mots cachent trop facilement. Alors on entend beaucoup d'imbéciles, d'improbables scénaristes moribonds, de mauvais prêcheurs, de tristes prédicateurs, pseudo savants histrioniques psalmodiant des théories noires et brumeuses, nouveaux théologiens du désastre, du complot.
La vérité c'est qu'un système fantasmatique s'est mis en marche. Ce système permet l'épanouissement en toute impunité des plus vils intérêts et des pires obscénités.
La paranoïa est entretenue, le mythe nourrit copieusement. Alors oui des choses se sont passées, se passent, et s'en aucun doute d'autres choses viendront.
Sécurité contre liberté voilà l'oeillère que nous portons. Partout, dans le monde.
Alors on entend beaucoup de choses sur les ondes, beaucoup d'images, beaucoup d'avis, beaucoup d'impressions, qui vous voudraient nous conforter dans un certain nihilisme idéologique.
Aussi épouvantable soit la réalité, aussi cruelle soit elle, le mythe, lui, ne soit jamais être ineffable.
Alors si le sentiment n'est pas à bannir, et qu'il ne doit pas à être opposé à la raison, mais l'accompagner avec sagesse, il est nécessaire d'écouter celles et ceux qui parlent de se qu'ils ont étudié. Celles et ceux qui connaissent le large spectre religieux, toute obédience confondue. Tel est le cas de Raphaël Liogier ; sociologue et philosophe.
Il est difficile en ces temps mono-idéologiques imposés de ne pas prendre obscurément position et vouloir simplement prendre le parti de l'étude. L'impartialité a quitté la sphère de la sagesse du politique et c'est en cela peut être que la situation laisse la porte ouverte à tous les dangers. Il nous faut nous tourner vers les sciences humaines pour trouver un lieu de débat, d'échange, de dialogue. Rien ne sert de hurler, de frapper, d'interdire, de violenter, de pointer du doigt , de rayer, d'exclure, d'ignorer, de repousser, mieux vaut aller à la rencontre de son altérité plutôt que de s'inventer une insoutenable identité. Et cela vaut pour tous les côtés.
L'essai de Raphaël Liogier pose les chiffres, les dates, les faits d'une façon claire et extrêmement bien expliquée. Travail de sociologue, de philosophe mais également d'historien. Pour rejoindre la réalité, faire preuve de modernité. Décoder les mythes c'est faire oeuvre de maturité et preuve de confiance en l'avenir. Ce que je comprends m'appartient disait le philosophe. C'est là que se trouve la seule richesse qui doit être sauvegarder, celle de la lumière qui se doit d'être partagée.

Astrid Shriqui Garain
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