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EAN : 9782709660679
250 pages
J.-C. Lattès (17/04/2019)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Récit de ma folie et de ma guérison

En juin 2015, Barbara Lipska, spécialiste en neurosciences et en maladie mentale découvre qu’elle a une tumeur au cerveau maligne. En quelques mois, son cortex frontal est atteint. Elle plonge alors dans une sorte de folie, manifestant des signes de démence et de schizophrénie avancés qui terrifient sa famille et ses amis. Elle sent progressivement sa conscience l’abandonner. Miraculeusement son traitement en immu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'auteur est une neurobiologiste américaine, d'origine polonaise.
En juin 2015, à la suite d'un mélanome métastatique dans son cerveau, elle entame une descente aux enfer de deux mois dans la maladie mentale. Elle en reviendra, miraculée, saine et sauve, presque, grâce à la combinaison de la chance, des techniques médicales de pointe révolutionnaires, et de la vigilance et du soutien de sa famille.
C'est la curiosité sur ce retour miraculeux qui m'a poussée vers cette essaie, dans nos sociétés modernes où les maladies mentaux sont en net progression ( juste un chiffre, “actuellement 47 millions de personne dans le monde entier souffrent d'une démence d'un type ou d'un autre, avec près de dix millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année “) et quand elles surgissent à proximité, chez nos proches, même pour une simple dépression qui engendre des troubles de comportement on y reste totalement désarmé.

Cet essaie est une sorte de vulgarisation « à peu près », de l'énigme de ces maladies (ici confinée à celle de l'auteur) qui sont les plus difficiles à cerner et à guérir. Une fois encore cette lecture m'a confirmée qu'une forte volonté de guérison est un atout primordial pour mettre toutes les chances de son côté, même dans des cas très graves, comme ici. le lire de première main et cette plongé dans le cerveau humain, abyssal, bien que le fonctionnement du processus de guérison lui-même demeure inconnu, a été intéressante. On y apprend aussi que l'immunothérapie est un remède miracle, non seulement pour le mélanome, mais pour un certain nombre d'autres cancers. Mais j'ai surtout admiré la coriacité, la ténacité de cette femme, qui ne désespère à aucun moment, car même guérie, elle subira les conséquences de ces traitements drastiques.
Un petit bémol quand même, le ton. le docteur Lipska est sans aucun doute une neurobiologiste de talent et de renom, et a accompli je suppose des recherches aux conséquences importantes pour la science, mais l'ego démesuré de cette femme, scientiste parfaite, mère parfaite, épouse parfaite....même garce( quand elle change d'humeur à cause de la maladie) et malade parfaite, répétés à maintes reprises, dans la première partie, m'a irritée. Car si une personne est aussi importante, a une vie aussi parfaite et surmonte toutes ces maladies mortelles qu'elle a encourue avec un si grand courage, elle devrait être à un niveau de sagesse qui ne peut que lui faire sentir son humilité, sa fragilité dans un monde où on ne peut rien contrôler, même si on pense qu'on en a l'intelligence et la force. Quand à la perfection elle est inexistante, probablement ses critères sont très très à l'américaine. Pour finir sur les bémols, la prose lue en traduction laisse à désirer, et je ne pense pas que la traduction en soit responsable. Encore une nième vulgarisation à l'américaine, même si j'avoue qu'elle est loin d'être inintéressante.

Je remercie les éditions J.C.Lattés et NetGalleyfr pour l’envoie de ce livre.
#LaNeurobiologisteQuiAPerduLaTête #NetGalleyFrance
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Si la maladie mentale est au coeur du récit, le point de vue est particulier. Parce que l'auteur y parle de sa propre maladie, dont elle s'est sortie, et qu'elle est professionnelle dans ce domaine. En effet la jeune polonaise immigrée a fait carrière aux Etats-Unis en tant que neurobiologiste, dirigeant la Banque des cerveaux, établissement où, pour faire court, on découpe en tranches millimétrées le contenu de boîtes crâniennes qui ont fini leur parcours en ce bas monde.

Spécialiste donc, qui, après une période courte de déni fait son propre diagnostic de tumeur cérébrale, le jour où elle se perçoit plus l'une de ses mains dans un secteur de son champ visuel. Métastase d'un mélanome, la tumeur se révèle accompagnée de plusieurs de ses semblables. s'en suivent les traitements lourds que l'on connait, radiothérapie, chimiothérapie…Et c'est là que commence un récit étonnant, qui relate les modifications pathologiques de la personnalité de la narratrice, qui s'explique par les séquelles des traitements sur ses lobes frontaux. Et ce qu'elle analyse parfaitement au moment où elle écrit ce livre, et qu'elle comprend sans réserve, lui était alors inaccessible. Pour employer une comparaison approximative: impossible de pédaler et de se regarder pédaler…

C'est intéressant parce qu'émis de source sûre, par la patiente doublée d'une spécialiste. C'est aussi un message d'espoir, pour les patients traités par mélanome, dont le pronostic sombre peut parfois réserver de bonne surprises. C'est aussi un cas clinique captivant, à l'image de ce que publiait avec beaucoup de talent Oliver Sachs.


C'est écrit de façon simple et didactique, et très abordable. Un récit qui donnerait sans aucun doute envie de rencontrer l'auteur.

#LaNeurobiologisteQuiAperduLaTête #NetGalleyFrance

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une histoire intéressante et émouvante. Comment une néurobiologiste a pu vivre de l'intérieur une déficience mentale dûe à une grave maladie.
Comment quand on est acteur malgré soi de la shzisophrénie, on ne se rend pas compte, les proches ont du mal à voir un changement de comportement, pouvant s'expliquer par la fatigue, le stress, les médicaments, mais qui en fait sont des signes de maladie mentale.
C'est émouvant, car l'auteur a vécu un calvaire, et c'est grâce à la force de son corps, des médecins, de sa famille, de sa force mentale, qu'elle s'en est sortie, et a décidé de partager son incursion dans la plus difficile des maladies à déceler:la maladie mentale.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
....le cortex frontal est peut-être la plus précieuse entre toutes les régions du cerveau....c’est bien cette région qui nous rend humain...Dans les années 1940 et 1950, les médecins soupçonnèrent , que le cortex frontal était impliqué dans les maladies mentales...ils commencèrent à traiter pareilles maladies en recourant parfois à une lobotomie frontale....les lobotomies ont dépossédés certains patients de leur personnalité et de leur intellect ( Ces effets consternants n’empêchèrent pas l’Académie suédoise de décerner à Antonio Egas Monin le neurologue qui mit au point cette procédure, un prix Nobel en 1949).
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