Les filles avaient l’habitude de gérer ce genre de situation, la plupart du temps en utilisant leur bouche, leurs mains et tout leur savoir-faire pour relancer la machine. C’était toujours un moment un peu délicat, car l’ego des hommes supportait mal cette faiblesse...
Elle appréhendait la douleur, les saignements, le manque de délicatesse de la majorité des hommes. Elle devrait probablement agir pendant longtemps comme les soirs où elle avait ses règles et qu’elle travaillait en utilisant plutôt ses mains et sa bouche. Plus que jamais, il lui faudrait user de prudence et de tact pour prendre le contrôle des ébats sans en avoir l’air, afin de diriger le client… tout en ménageant son propre corps
Quelque part, je les comprends, ces filles. C’est vrai que c’est tentant. Ils en ont, de l’argent, eux ! Et s’ils viennent chez nous, c’est bien pour le dépenser, alors pourquoi ne pas en profiter, après tout ?
En ville, chacun savait que les Anglais, malgré le fait qu’ils soient peu nombreux, possédaient le monopole des richesses et de l’éducation ; comme Clémence n’avait que vingt ans, elle avait encore toutes les chances de séduire un homme riche qui pourrait la sortir du bordel pour l’entretenir comme une grande dame.
Drôle d’orgueil. On dirait qu’il ne s’aime pas pour lui-même. Il s’aime par ce que lui renvoient les autres. C’est un effet de miroir.