La conjuration des fous

ai décidé de participer au financement participatif des saisons de l'étrange, un peu par curiosité, par envie de voyager et de découvrir des textes atypiques. Les saisons de l'étrange, c'est un concept plutôt sympa : une sélection de huit ouvrages dans des styles différents sont proposés, dont certains se suivent d'une saison à l'autre. Les ouvrages ne sont pas très épais, mais offrent des styles bien marqués. J'ai reçu la version epub de cet ouvrage, mais pas encore le roman papier.

Dès les premières lignes de la conjuration des fous, premier ouvrage que je découvrais de cette collection, je me suis sentie happée par le récit. Au départ, rien n'est très clair, le lecteur est balancé dans un univers dont il ne connaît pas encore les codes. L'héroïne, Ophidia, s'étonne de l'ambiance de l'institut où elle a été engagée pour reprendre le poste de Gardienne, car la nature y semble très vivace et envahissante. Les personnages hauts en couleurs se succèdent dans des décors troublants de folie.

Le style de l'autrice est vraiment plaisant, de par son vocabulaire riche et ses tournures de phrases recherchées. Pourtant, cela ne semble pas forcé. La lecture se fait rapide, parfois frénétique même.

Les personnages surprennent par leur originalité. Ils m'ont tout de suite fait penser à Alice au Pays des Merveilles, ainsi que d'autres détails relevés par la suite. Sans m'être vraiment attachée à Ophidia, je me demandais sans cesse ce qui allait lui arriver et si elle allait prendre la bonne décision (si bonne décision il y avait eu). le directeur de l'institut est mon personnage préféré, je pense, alors qu'il n'apparaît pas souvent autrement que sous forme de messages lapidaires envoyés à Ophidia par les conduits qui courent dans le bâtiment.

Si je n'ai pas deviné qui était l'assassin malgré un détail, un indice plutôt évident une fois qu'on arrive à la fin du récit, j'ai en revanche eu cette sensation prégnante tout au long de ma lecture qu'un lapin pressé ou un chapelier fou allaient débarquer d'un instant à l'autre. C'est peut-être mon seul regret dans cette lecture, que sa filiation à Alice au Pays des Merveilles soit si évidente.

En conclusion, cette première rencontre avec la collection des saisons de l'étrange fut une réussite pour moi. J'ai participé au financement les yeux fermés, profitant de l'occasion pour obtenir également la saison 1 que je n'avais pas lue. La conjuration des fous est un récit au phrasé délicat et haut en couleur qui présente un univers de folie décalée avec des personnages dignes du Chapelier fou. J'ai hâte de partir à la découverte des autres romans de cette collection. 😀
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Le début m'a réellement emportée, l'ambiance si spéciale qui est très facilement installée dans les premières pages ne quitte pour ainsi dire pas une seule seconde les pages de ce récit.
C'est en même temps ce qui rend ce livre spécial et original qui en fait sa faiblesse.
Le peu que l'on apprend augure pourtant tout un panel de choses intéressantes qu'il suffirait juste de se tourner pour voir, comprendre, apprendre sur cet endroit et même ce monde (trop) brièvement abordé; un peu comme quand on fait de bout en bout un rpg sans s'arrêter sur le background, sans lire les documents ni écouter les conversations des pnjs croisés par le personnage que l'on contrôle.
C'est réellement l'effet que m'a fait ce livre.
Une sensation d'inachevé pour ma part, on aimerait en savoir plus, certaines phrases et scènes tendent littéralement à en apprendre plus, sans que cela n'arrive.

La Conjuration des fous constitue une bonne découverte pour moi. le court roman de Cat Merry Lishi dispose d'une ambiance de huis-clos surnaturel qui maintient son personnage principal et son lecteur aux aguets, alors qu'ils cherchent à trouver le coupable de la série de meurtres violents qui se déroulent dans l'Institut.
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