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EAN : 9782743620356
193 pages
Payot et Rivages (13/01/2010)
3.38/5   13 notes
Résumé :
«Ma petite sœur, écoute mon conseil, écoute ma demande : respecte-toi plus que tu ne respectes les autres, respecte tes exigences, respecte même ce qu’il y a de mauvais en toi — respecte surtout ce que tu imagines être mauvais en toi — pour l’amour de Dieu, ne cherche pas à faire de toi une femme parfaite — ne copie pas une personne idéale, copie-toi toi-même — c’est le seul moyen de vivre.»
Que lire après Le seul moyen de vivre : LettresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé l'écouté de l'audiolivre « L'imitation de la rose », et j'avais envie de poursuivre ma découverte de l'univers de Clarice Lispector. Il n'y avait à la bibliothèque que ce recueil de lettres. Ce n'est pas le meilleur livre à aborder quand on ne connaît pas l'auteur. Il faut vraiment s'intéresser à elle pour accrocher avec le livre.

Les premières lettres sont décousues, spontanées, directes. On y trouve quelques fulgurances sur la vie intérieure, la folie et la mort qu'elle frôle dans son travail littéraire.

La naissance des ses enfants marque un changement dans le style. Les lettres sont plus structurées, plus apaisées. On sent une grande tendresse dans celles qu'elle adresse à son fils. On finit sur des conseils d'écriture à une petite-fille de 9 ans, touchantes, pleines de respect et d'encouragement.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Berne, le 6 Janvier 1948


Ma petite fleur,

Comme j'ai été contente, ma petite soeur, de certaines de tes phrases. Ne dis plus : j'ai découvert qu'il y a encore beaucoup de vivant en moi.
Mais non, ma chérie ! Tu es entièrement vivante ! Seulement tu as mené une vie irrationnelle, une vie qui ne te ressemble pas. Tania, ne crois
pas qu'une personne ai une telle force qu'elle puisse mener n'importe quel genre de vie et rester la même. Même supprimer ses propres défauts
peut être dangereux - on ne sait jamais quel défaut soutient notre édifice. Je ne sais même pas comment l'expliquer, soeur chérie, mon âme.
Mais ce que je voulais dire c'est qu'on est très précieux et que c'est seulement jusqu'à un certain point qu'on peut renoncer à soi-même et se
consacrer aux autres et aux circonstances. (...)
L'autre jour, Maiazinha, la femme de Milton, a pris, comme elle a dit, son courage à deux mains, et elle m'a demandé : tu étais très différente,
non ? Elle a dit qu'elle me trouvait ardente et vibrante, et que lorsqu'elle m'a revue elle s'était dit : ou bien ce calme excessif est une attitude
ou alors elle a tellement changé qu'elle est méconnaissable. (...) Ma petite soeur, écoute mon conseil, écoute ma demande : respecte-toi plus
que tu ne respectes les autres, respecte tes exigences, respecte même ce qu'il y a de mauvais en toit -pour l'amour de Dieu ne cherche pas à
faire de toi une personne parfaite - ne copie pas une personne idéale, copie-toi toi-même - c'est le seul moyen de vivre. J'ai si peur qu'il t'arrive
ce qui m'est arrivé, car nous sommes pareilles. Je jure par Dieu que s'il y avait un ciel, toute personne qui sera sacrifiée par lâcheté sera punie
et ira dans un enfer quelconque. A supposer qu'une vie fade ne soit pas punie par cette fadeur même. Prends pour toi ce qui t'appartient, et ce
qui t'appartient c'est tout ce que ta vie exige. Ca semble une morale amorale. Mais ce qui est véritablement immoral c'est d'avoir démissionné
de soi.
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Tu as besoin de savoir si tu es déjà une écrivaine. Mais ne t'occupe pas de ça, fais comme si tu ne l'étais pas. Je te souhaite d'être connue et admirée seulement d'un groupe raffiné quoique grand de personnes éparpillées de par le monde. Je te souhaite de ne jamais atteindre la cruelle popularité parce que c'est mauvais et ça envahit l'intimité sacrée du cœur des gens. Écris sur l’œuf parce que c'est sûr. C'est sûr aussi d'écrire sur une étoile. Et sur la chaleur que les animaux nous donnent. (177)
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Dommage qu'on ne puisse pas donner ce qu'on ressent, parce que j'aimerais vous donner ce que je ressens comme une fleur. (86)
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Não entendo, apenas sinto. Tenho medo de um dia entender e deixar de sentir.

Je ne comprends pas, je sens seulement. J'ai peur d'un jour comprendre et de ne plus pouvoir sentir.
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Todas as manhãs ela deixa os sonhos na cama, acorda e põe sua roupa de viver.


Chaque matin elle laisse dans son lit ses rêves, se réveille et enfile sa robe de vivre.
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Videos de Clarice Lispector (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clarice Lispector
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Il y a des gens qui doutent et, franchement, ça fait du bien. Savez-vous quelle héroïne de roman incarne à la perfection la femme qui doute ?
« Près du coeur sauvage », de Clarice Lispector, c'est à lire aux Editions des Femmes.
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