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Klaus Theweleit (Auteur de la postface, du colophon, etc.)Daniel Mirsky (Traducteur)
EAN : 9782070119455
144 pages
Gallimard (10/04/2008)
3.13/5   31 notes
Résumé :
Quelques précisions. Ce texte a été écrit en 2002, alors que je menais des recherches ; en vue d'un autre livre, depuis publié. Il est né de la rencontre entre les thèses d'un chercheur allemand brillant et insaisissable - Theweleit - et un texte d'un fasciste belge où celui-ci, par le jeu des images et de la langue, laisse lire la structure même de sa pensée.

Le fait qu'il écrivait eu français m'a permis de tenter une analyse plus approfondie de cer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Premier ouvrage publié par Jonathan Littell après les Bienveillantes, le sec et l'humide a en fait été écrit pendant les années de recherches qui ont amené à l'écriture du chef d'oeuvre. L'objectif est finalement assez précis : adapter la méthode d'analyse psychanalytique du langage fasciste du chercheur allemand Theweilet aux mémoires de Léon Degrelle, leader du mouvement rexiste, principale force fasciste de Belgique francophone (et une des mieux structurées d'Europe occidentale). Cette méthode a l'ambition de mettre en valeur une psychologie fasciste, ou du moins des traumatismes caractéristiques des personnalités fascistes, dont la répugnance pour l'humide et l'attrait pour le sec sont des traits majeurs.

La démonstration est assez convaincante; les verbatim de Degrelle sont particulièrement éloquents, opposant la droiture, la force, le maintien sec du fasciste, à la bouillie bolchévique, la horde mongole qui leur sert d'adversaire. Ainsi par exemple, le traitement du cadavre, selon qu'il est du côté fasciste ou bolchévique, sera décrit respectivement comme un corps sans vie, droit et rigide, ou comme un charnier mutilé dont sortent les intestins encore fumant.
Ce petit livre est aussi l'occasion d'apprendre la trajectoire surprenante de l'ambitieux fasciste Léon Degrelle, à travers un retour biographique et de nombreuses photos d'archive, certaines sans doute inédites.
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Avant de me plonger dans Les Bienveillantes, je voulais lire ce petit essai qui décortique le texte "La campagne de Russie" de Léon Degrelle (fasciste belge, mégalo, vantard et falsificateur de vérité), publié en 1949 et dans lequel ce SS wallon tente de justifier ses actes et créer un halo de légende autour de sa personne. Pour se faire, J. Littell utilise une grille de lecture proposée par Klaus Theweleit dans "Männerphantasien " ("Fantasmes mâles"). Ce dernier, à travers un corpus de textes, et avec le regard de la psychanalyse, a établi une forme de "théorie" du fasciste . J. Littell s'inscrit donc dans la continuité de cette étude, et procède à une re-lecture des champs lexicaux utilisés par Degrelle. Il s'agit d'un essai particulièrement ardu à lire, non seulement par sa thématique mais aussi par la densité de l'information contenue. C'est un exercice for difficile que d'obliger son esprit à un continuel va-et-vient entre le texte, les notes (qui font parfois 2 pages) et les citations extraites de "La campagne de Russie". de plus, j'ai été gênée par ce calque d'une grille de lecture : à force de chercher des similitudes, on finit toujours par trouver.
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Éclaire un personnage glauque et mythomaniaque, acteur-clé du fascisme à la mode belge. Léon Degrelle apparaît pour ce qu'il est, mégalomane, menteur, puéril, revanchard.

En un court opus, Littell croque magnifiquement cet odjeux personnage, qui, exilé chez Franco, avait trouvé le moyen de faire disperser ses cendres à Berchtesgaden. Et en pleurait de joie anticipée en l'évoquant.

Littell fait le tour de cet opportuniste, qui proclamait qu'Hitler lui aurait avoué l'avoir voulu pour fils. Degrelle était un tribun de grand talent. Littell n'évacue pas cette dimension, mais il apporte (via la dialectique de Theweleit) un éclairage origjnal.
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Ce petit essai, très bien documenté ne serait-ce que du point de vue crédit photographique, applique l'analyse développée par Theweleit dans "Manner phantasien" aux écrits de Léon degrelle, fasciste belge très connu, ayant écrit "la campagne de Russie".

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2008/08/jonathan-littell-le-sec-et-lhumide.html
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Trop court et elliptique pour apporter quelque chose.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le cas qui nous occupe, celui de Degrelle tel qu'il peut se lire à travers La campagne de Russie, la maintenance du Moi passe par une série rigoureuse, presque mécanique, d'oppositions, dont le second terme représente la menace qui guette le Moi-carapace, et le premier les qualités qui permettront au fasciste de le renforcer et donc d'échapper à la dissolution psychique, péril autrement grave que la défaite militaire. Le texte de Degrelle tout entier se structure - et donc structure pour lui le réel - grâce à ces oppositions. La principale nous le verrons, est celle du sec et de l'humide.
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Le fasciste n'a jamais achevé sa séparation d'avec la mère et ne s'est jamais constitué un Moi au sens freudien du terme p. 26

... contrairement à ce que pensait Hannah Arendt, cela n'est ni" froid" ni "banal" , c'est même le bonheur suprême de ce fonctionnaire. Il est exterminateur dans la mesure où il n'a besoin d'aucun autre sentiment de soi . Du moment qu'on le laisse faire, rien ne manque à son bonheur, il est un nazi fervent .p. 128 ( à propos d'Eichmann).
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Quel roman, le premier d'un jeune inconnu de 39 ans, a-t-il reçu le prix Goncourt au début du siècle et déchainé une controverse aussi violente que l'histoire qu'il raconte ?
« Les Bienveillantes », de Jonathan Littell, c'est à lire en poche chez Folio.
>Idéologies politiques>Collectivisme>Fascisme, National-socialisme (21)
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