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Natalie Zimmermann (Traducteur)
EAN : 9782080688552
466 pages
Flammarion (21/09/2005)
3.66/5   76 notes
Résumé :
Martin Odum ne sait plus trop qui il est, ni même si cette identité est la sienne ou une de ces "légendes" inventées par la CIA du temps où il était agent secret.

N'est-il pas plutôt Dante Pippen, ancien "conseiller" dans un camp du Hezbollah, ou Lincoln Dittmann, auteur d'un ouvrage... sur la guerre de Sécession ?

Le fait que Stella charge Martin, aujourd'hui détective privé, de retrouver son beau-frère disparu en Israël n'arrange pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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A lui seul, bien des personnages.
Qui est vraiment Martin Odum, ancien agent de la CIA, devenu détective privé à New York? Dante Pippen, un Irlandais de l'IRA, expert en explosifs, qui forme des terroristes dans un camp d'entraînement du Hezbollah? Lincoln Dittmann, universitaire spécialiste de la guerre de Sécession? Combien d'autres identités peut-on lui prêter?
La légende, comme l'a vulgarisé depuis l'excellente série le Bureau des Légendes, est l'agent dont on a façonné une identité nouvelle et fictive, complète et fouillée, mais assez banale pour qu'elle colle à la réalité. Légendes, c'est l'art de vivre dans le mensonge, la faculté d'endosser des identités multiples qu'elles soient culturelles, ou religieuses, afin de mener à bien les missions octroyées: espionner, informer, duper, charmer, trahir…et ce, au risque de se perdre. Souvenons nous de XIII.

Martin Odum a parcouru le monde pour le compte de la CIA, eut bon nombre de vies. Aujourd'hui, pour les beaux yeux d'une cliente, sur la piste de Samat Ougor-Jilov, neveu d'un oligarque qui règne sur le crime organisé en Russie, il fouine aux Etats-Unis, en Israël, en République tchèque, tout en poursuivant ses séances auprès de sa psychiatre qui veut savoir qu'il est réellement Odum. Il y a du Goliadkine la-dessous…
A travers le thème de l'identité, et le prisme du roman d'espionnage, Robert Littell nous offre une autopsie en règle de feue l'URSS, démembrée après la chute du communisme, livrée aux manoeuvres des Etats-Unis et du crime organisé, dans le fracas de l'humanité qui se désagrège. Excellent.
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Littell père est un sacrément bon écrivain.
Le début m'a fait un peu peur. Après, en guise d'ouverture, la scène-choc-suivie-d'un-flashback (convenue, convenue!), et la rencontre entre le privé-revenu-de-tout et la mystérieuse-cliente-à-la-beauté-intrigante, la partition se fait plus subtile. Non que les clichés disparaissent (mention spéciale à la caricaturale chef des services secrets) mais l'éclatement de l'intrigue entre des temps et des légendes différents embarque le lecteur à la recherche d'une vérité qui se construit peu à peu mais se dérobe souvent, excitant jeu de dupes.
L'espion, comme le romancier, doit inventer des histoires et des personnages. Il semblerait d'ailleurs que le héros schizophrène de Littell ne soit devenu espion que pour endosser des vies diverses: l'aventure, la vraie, est forcément intérieure. Aussi, les scènes de carnage et/ou d'évasion in-extremis sont-elles rondement menées (j'irais même jusqu'à dire que la fuite hors du laboratoire est carrément torchée, 3 pages, pas plus) parce qu'il en faut mais que l'essentiel est ailleurs. L'essentiel est de liquider les méchants et les questions existentielles, voire de récupérer le goût de vivre et les ossements d'un saint lituanien, bref de considérer la folie du monde comme un terrain de jeu où c'est le plus érudit qui gagne. Jubilatoire.
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Un roman qui se lit à toute allure, assemblant à travers les nombreux flash-back un puzzle monstrueux d'actions et de rebondissements qui ne laisse personne indemne, ni le personnage principal de cette édifiante histoire (on souhaite penser que l'idée sous-jacente du roman n'est que pure fiction), ni le lecteur qui doit se remettre de ses nuits blanches.
Les différents rôles endossés par le héros (les "légendes") construisent un parcours complexe qu'il faut défricher peu à peu, dévoilant parallèlement l'origine de la névrose du personnage et les indices permettant à l'enquête d'avancer jusqu'à son dénouement final.
Moins encyclopédique que "La Compagnie", ce roman est plus attachant car il est centré sur l'histoire personnelle d'un seul ex-agent de la CIA, devenu détective privé, qui sera contraint de se confronter à la fois à la manipulation de ses anciens employeurs, à ses ennemis d'hier qu'il croyait pouvoir oublier, et à ses démons intérieurs.
Merci monsieur Littell pour ce renouvellement magistral d'un genre pourtant bien rebattu.
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Martin Odum , détective privé est chargé de retrouver un mari qui a abandonné sa femme. Mais le problème de Martin est qu'il ne sait plus trop qui il est car il se confond avec les identités qu'il a eu lorsqu'il était agent secret à la CIA.
 
C'est un roman d'espionnage par un habitué du genre ( cf le fil rouge).
Toutefois j'ai eu l'impression que les flashbacks avec les identités plombent l'avancée du récit. Mais les analepses sont un moyen pour revenir sur des lieux et des périodes où l'Agence a pu se trouver durant la Guerre Froide. L'opération mise à jour lors de son enquête semble tout à fait plausible.
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On rêve tous d'être des agents secrets, de disparaître pour endosser une nouvelle identité. C'était le métier de Marin Odum, au point qu'il ne sait plus si ce nom est son véritable nom. Il a trois identités qui peuvent s'activer en fonction de la situation. Dans le service, il est légendaire pour ses légendes.
Scène initiale du thriller: une exécution,un homme est enterré vivant sur une route en construction entre St-Petersbourg et Moscou, condamné par l'Oligarkh, un homme cruel et omnipotent qui a beaucoup de pouvoir en Russie.
Trois ans plus tard, Martin Odum, retiré du service après un traumatisme et devenu détective privé, s'occupe de ses abeilles quand une femme le contacte. Elle veut qu'il retrouve le mari de sa soeur, mariée en Israël, afin de pouvoir prononcer le divorce. A partir de là, le roman va mettre en place les pièces du puzzle sur 470 pages, entre les voyages à la poursuite de Samat et les flash-back qui éclairent progressivement le passé de Martin Odum alias Dante Pippen, Lincoln Dittman et Joseph...les identités multiples de l'agent de la CIA. Scènes d'élaboration des légendes, scènes avec la psychiatre engagée pour évaluer son état mental et scènes typiques de thriller où le héros est mis dans une situation ultra périlleuse.
Ce que j'en pense: c'est de la belle ouvrage. de même que son héros est un pro de l'espionnage, avec une conscience professionnelle et des réflexes qui sont les gages de sa survie, Littell, en maître du roman d'espionnage, mène sa partition de manière efficace. Certains chapitres sont presque des courtes nouvelles. On pourrait se lasser des pérégrinations incessantes de Martin qui passe d'un pays à l'autre, chaque énigme faisant partie d'une énigme plus importante mais il y a toujours un moment fort qui relance l'intérêt. Pas forcément une scène d'action d'ailleurs. On veut savoir le mot de la fin et l'histoire se boucle admirablement bien. le puzzle enfin rempli prend tout son sens.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'il y avait de plus remarquable avec l'Union Soviétique, c'est que personne -personne- ne croyait au communisme. Ce qui signifiait qu'une fois que vous aviez recruté un Russe, il faisait un espion extraordinaire, pour la simple raison qu'il avait grandi dans une société où tout le monde, des membres du Politburo aux guides d'Intourist, vivait dans la dissimulation dans le seul but de survivre. Quand un Russe acceptait d'espionner pour vous, il avait déjà été formé et ce n'est pas une image, à vivre deux vies.
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- C'est quoi, tous ces journaux par terre? s'étonna t-elle.
En l'entendant parler, Martin se rappela combien une voix humaine normale peut être musicale à l'oreille.
- C'est un truc que j'ai piqué dans Le Faucon maltais: un type qui s'appelait Thursby mettait toujours des journaux autour de son lit pour que personne ne puisse s'approcher de lui pendant son sommeil. J'ai appris tout ce que je sais de mon métier de privé avec Humphrey Bogart, reprit-il, commençant à être à bout de patience.
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L'écrivain américain Mencken a défini un jour un idéaliste comme quelqu'un qui, remarquant que la rose sent meilleur que le chou, en conclut qu'elle devrait faire de meilleures soupes.
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L'écrivain américain Mencken a défini un jour un idéaliste comme quelqu'un qui, remarquant que la rose sent meilleur que le chou, en conclut qu'elle devrait faire de meilleures soupes.
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Si vous êtes assez stupides pour dîner avec le diable, pour l'amour du ciel, prenez une très longue cuillère.
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