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Dans ma pile de livres à lire, j'ai deux Littell : un du père Robert, né en 1935 à New York, et un de son fils, Jonathan, né en 1967 au même endroit. Commençons par le roman d'aventures du senior "A Nasty Piece of Work" en V.O. de 2013. du junior, j'ai chroniqué, il y a tout juste un an, le 16 décembre 2022 son ouvrage "Tchétchénie, An III" et bientôt je m'attaquerai à son essai "Un endroit inconvénient" (sur les massacres en Ukraine) paru cette année même.

Dans cette aventure, nous suivons le dénommé Lemuel Gunn - Lemuel comme Lemuel Gulliver, le voyageur infatigable et légendaire d'un autre Jonathan, l'écrivain irlandais Jonathan Swift (1667-1745) et Gunn comme pistolet ou fusil, mais avec double "n" - à travers le Nouveau-Mexique, le Texas et la Californie, à bord d'une Studebaker Starlight 1950 de collection, à la recherche d'un malfaiteur, qui doit payer 125.000 dollars à sa cliente, la belle à couper le souffle, Ornella Neppi.

Il se trouve que le héros du conte, un ancien officier de la CIA et ex-GI en Afghanistan, s'est converti en détective privé et a accepté de s'occuper du dossier de la sexy garante de cautions judiciaires, qui désire récupérer ses sous de l'infâme Emilio Gava, alias Silvio Restivo, surnommé le Catcheur, qui a osé disparaître dans la nature.

Un voyage qui, malgré son aspect charmant, est plein de dangers, car notre duo intrépide sera confronté à 2 familles rivales de mafieux, les Baldini et les Ruggeri, qui gèrent des casinos à Nipton, un coin isolé et paumé au sud du désert de Mojave dans le Nevada. La rivalité des 2 familles a tourné à la guerre ouverte depuis que Silvio ou Emilio a causé la mort de Salvatore Baldini, le fils du capo Giancarlo Baldini.

Je vous laisse découvrir comment notre détective et sa séduisante cliente se débrouilleront dans ce nid de guêpes, digne d'un épisode du parrain des parrains, Don Vito Corleone.

En somme, il s'agit d'une investigation dangereuse, mais racontée par l'auteur avec une forte dose d'humour et située dans un décor de scénario digne de Hollywood.
Bien différent donc de son chef-d'oeuvre "La compagnie" (la CIA) de 2003 ou sa biographie de l'espion Kim Philby de 2011 et sûrement de ses "Conversations avec Shimon Peres" de 1997.

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Le héros de l'histoire, Lemuel (jamais entendu ce prénom) Gunn est un ancien agent de la CIA opérant en Afghanistan. Il s'est fait virer pour une sombre affaire de dénonciation de faits avérés. Il s'est reconverti en détective privé au Nouveau Mexique. Sa caravane lui sert de logement et de bureau. L'homme est un détective à l'ancienne, type Raymond Chandler, sans téléphone mobile ni ordinateur ayant des méthodes bien à lui et des réflexes issus de son passé.

Ornella Neppi, une trentaine, jolie fille aux pieds nus, apparaît dans la vie de Gunn pour un boulot de retrouvailles d'un certain Emilio Gava.
Ce dernier libéré sous caution de 125000$ payée par la jeune femme. le dénommé Gava ayant disparu de la circulation, Ornella demande à Gunn de le retrouver afin d'éviter de perdre la somme déboursée pour la caution.
Il s'ensuit une chasse à l'homme à rebondissements.

On connaît Robert Littell pour ses romans d'espionnage, ici il s'agit d'une affaire policière assez noire mais aussi, parallèlement, d'une rencontre entre deux paumés de la vie. Chacun tirant l'autre pour avancer. Comme toujours le verbe de Littell est remarquable de justesse et d'efficacité. le bonhomme à de la bouteille et le clin d'oeil voulu à Chandler est, en tous points, évident.
L'histoire coule doucement mais surement et le voyage qui amène au dénouement permet la traversée de décors, de paysages habilement dessinés par l'auteur. On s'arrête sur les locaux, leurs façons de voir les choses et de profiter de ce qui est profitable dans leur vie de tous les jours, en bien ou en mal.
Un passage où, Gunn détestant le téléphone mobile, cherche une cabine téléphonique publique, toutes plus défoncées les une que les autres est particulièrement tordant.
Bref du bon et bel ouvrage.
J'ai passé un excellent moment de lecture!

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Robert Littell, célèbre avant tout pour ses romans d'espionnage, surprend toujours. Quand il se fait plaisir en rendant hommage à Raymond Chandler, c'est que du bonheur. Alors ne vous fiez pas à la couverture, peu alléchante, qui fait roman de gare… j'ai failli passer à côté à cause de cela. Un polar de facture très classique mais écrit avec soin et style et c'est efficace.

Lemuel Gunn ("avec deux n" dit-il toujours) détective à bas prix, désabusé, viré de la CIA pour avoir critiqué les méthodes afghanes meurtrières de l'Agence, désabusé (vraiment), qui ne veut pas entendre parler d'un ordinateur ni de portable, et qui ne crache pas sur un verre à l'occasion, traîne son ennui dans sa caravane tout alu parquée dans un camping du Nouveau-Mexique. Mais pas dans n'importe quelle caravane : elle a servi à Douglas Fairbanks Jr lors du tournage du Prisonnier de Zenda. Un jour, Lemuel entraperçoit " une paire de chevilles nues et bien galbées" plantées devant " Il était un toit " (c'est le nom de sa caravane), celles de Ornella Neppi, surprenante femme fatale, marionnettiste, intrigante comtesse aux pieds nus d'une trentaine d'années, d'origine corse qui lui demande de retrouver un certain Emilio Cava. Arrêté pour une affaire de drogue, Emilio, était en liberté sous caution. Il est sans doute en train de violer sa libération sous caution, caution fournie par Ornella. Une affaire forcément pas si simple qu'elle n'y parait. Gunn mettra à jour les relations particulières existantes entre Emilio Gava et le FBI ainsi qu'avec deux familles mafieuses du Nevada en lutte ouverte. Et la traque pourra commencer…

Cette fois encore Robert Littell excelle à donner vie à ses personnages, souvent hauts en couleurs, originaux et attachants, tout en leur conservant une part de mystère. Comme toujours, les lieux sont minutieusement reconstitués. Il nous entraîne du Nouveau-Mexique au Nevada dans les immensités du désert de Mojave, du désert peint, du grand Canyon… Et pour ce qui est de l'intrigue attendez-vous à de nombreux rebondissements. Jusqu'à la dernière ligne… Quant à l'humour il n'est jamais absent.
 Enfin, on retrouve dans Une belle saloperie des thèmes chers à l'auteur comme le morale, la vengeance, la rédemption, l'amour… Certes, ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Mais un savoureux roman noir qui se lit d'une traite avec un plaisir constant.

A lire en écoutant, tout comme Gunn , Nat King Cole :
http://www.youtube.com/watch?v=¤££¤29De Ornella Neppi40¤££¤7M
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Il ne faut pas se fier aux apparences et appréhender ce récit comme un simple roman noir avec mafieux, détective privé désabusé et femme fatale. Ici tout est dans les interstices, dans les dialogues vifs et convaincants, dans le style série B des années 80.

Robert Littell nous livre un roman noir sensible avec des personnages croqués au poil, qui rend hommage aux grands classiques du genre.
Il cède parfois la place au grand journaliste qu'il est, en émettant une opinion bien tranchante sur les malheurs de l'Amérique et en abordant avec verve et cynisme des sujets brûlants.
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Au Nouveau-Mexique, un Américain qui a fait l'Afghanistan est devenu détective privé. Un homme fier, un homme amoureux avec des dilemmes entre la rectitude morale, la loi et les ordres reçus.

Un décor particulier qui me rappelle de bons souvenirs, le désert de l'Arizona et du Nouveau-Mexique. J'y ai roulé et je me suis arrêtée dans une petite petite ville dont on a l'impression qu'il s'agit d'une ville-fantôme. Ces images sont revenues en mémoire en lisant ce polar, les « mobile-homes » délabrés, les cactus (mais pas les grands saguaros), les cailloux et les ciels sans nuage.

Un polar très américain, avec un soupçon d'humour, beaucoup d'action et la chaleur du désert pour oublier les rigueurs de l'hiver québécois…
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Plus connu pour ses romans d'espionnage, Robert Littell, dans un véritable exercice de style, nous offre un hommage au roman noir. Samuel Gunn est un vrai détective à l'ancienne, cynique, solitaire et pétri de convictions. Au seuil de sa caravane en alu plantée aux portes du désert, il voit apparaître une "comtesse aux pieds nus" qui a besoin d'aide. Pour 90$ par jour, il plonge à corps perdu dans les rivalités mafieuses de deux familles du Nevada.

Si ce roman ne manque pas d'atouts, notamment l'écriture brillamment ironique de son auteur, il n'a pas su me captiver. Une narration trop linéaire, des références qui tombent parfois dans la caricature et surtout des personnages secondaires trop faiblards ont fini par rendre cette lecture un peu longue. Sans être franchement désagréable, ce roman est néanmoins décevant tant les premières pages recelaient de promesses.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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De Robert Littell, je ne connaissais que ses romans d'espionnage dans lesquels je ne m'étais jamais plongé, le genre me tombant systématiquement des mains, mon cerveau ayant du mal à s'impliquer dans ces rouages trop tordus. C'est avec un peu d'appréhension que j'ai ouvert cette "Belle saloperie" à la couverture aux couleurs criardes et dont on disait que c'était un vibrant hommage au roman noir et à Raymond Chandler en particulier. J'ai très vite remisé mes doutes pour me laisser embarquer dans une histoire bien menée dont le Nouveau-Mexique et le désert de Mojave servent de décor. Tout y est pour retrouver l'atmosphère des romans noirs des années cinquante, le privé solitaire au passé trouble mais au coeur encore un peu tendre, une créature sensuelle dans le pétrin, des méchants mafieux dans le monde du jeu et de vieilles voitures aux carrosseries rutilantes. Il y a même la caravane en aluminium de Douglas Fairbanks Jr...Tous les éléments du genre sont en place et comme Robert Littell est un sacré romancier, il tricote une intrigue où rien n'est laissé au hasard, même les éléments de ses sujets de prédilections comme les affaires moyen-orientales qu'il ne peut s'empêcher d'intégrer à son récit. Tout cela est mené tambour battant, sur plus de 300 pages, sans jamais faiblir. Avec une dose d'histoire contemporaine, quelques petites touches perfides sur les moeurs américaines actuelles, mais surtout un style goguenard et humoristique qui emballe le tout de manière réjouissante, cette lecture est un plaisir.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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«Vous vouliez savoir d'où vient ma colère. Elle vient des tripes »

Ainsi s'exprime Lemuel Gunn, ancien agent de la CIA reconverti en privé au fin fond du Nouveau-Mexique dans un mobile home qui a eu sa petite heure de gloire.
Avec Ornella, il va former un étonnant duo éphémère le temps de retrouver, mort ou vif une crapule en cavale. du Nouveau-Mexique à la Californie nos deux comparses vont en profiter pour apprendre à se connaitre, et se faire connaitre du lecteur intrigué par ce drôle de sbire viré avec perte et fracas de la CIA alors qu'il est en mission en Afghanistan…. Mystère…mystère…
Ici point de nouvelles technologies ; Gunn travaille à l'ancienne. Ne dit-il pas d'ailleurs « qu'il est né dans le mauvais siècle » ? L'ambiance un brin vintage séduit à plus d'un titre. Les choses vont à leur rythme, et pourtant, cet hybride de polar traditionnel, et de roman noir parsemé d'humour se lit tout seul. Il se termine avec brio dans le désert où les rebondissements vous occuperont jusqu'à la dernière page.

Encore une très bonne trouvaille du Chroniqueur radio Bernard Poirette n'en finit plus d'alimenter ma pile PAL polar pour mon plus grand plaisir !!!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Pour aller droit au but concernant ce polar, je dirais que je m'y suis tellement ennuyée que je ne l'ai pas terminé. J'ai tenu 106 pages avant de renoncer. Immédiatement, je me suis heurtée à un style qui ne me plaisait pas du tout...
LA SUITE
Lien : http://lemondedesylvie.over-..
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C'est le premier ouvrage de Robert Littell que je lis. A vrai dire, c'est Claude qui l'avait acheté car il apprécie beaucoup cet auteur et ses romans d'espionnage si bien documentés comme "La Compagnie". Et j'imagine que cette histoire est l'exercice de style d'un écrivain confirmé, qui s'est amusé à concevoir une nouvelle aventure de Philip Marlowe, incarné par Humphrey Bogart, sans doute sur la sugggestion de son éditeur pour en faire un coup marketing.

La référence à Raymond Chandler est d'ailleurs explicite. Dans le texte. Les personnages sont en ligne avec ceux du « Grand Sommeil », on a tout de suite une petite idée de la duplicité d'un des personnages. le héros, Lemuel Gunn – avec deux n – est un ancien de la CIA reconverti en détective privé après avoir combattu dans les territoires talibans de l'Afghanistan. Un dur à cuire qui connaît les techniques du combat rapproché, de la poursuite de nuit avec des lunettes spéciales, de la survie dans le désert. Âgé de la petite cinquantaine, il est encore agile et ne craint pas d'engager une bagarre de temps en temps. Naturellement, il va tomber amoureux de la belle Ornella aux multiples visages, qui court après un suspect pour lequel elle a assuré une caution de 125 000 dolllars. Une belle saloperie ? C'est la guerre contemporaine, bien entendu, mais c'est aussi tour à tour, les deux protagonistes de cette histoire caricaturalement américaine.

Le paysage du Nouveau Mexique, la route du désert Mojave, le Désert Peint … les camps de mobil-homes où des Américains peu fortunés viennent passer l'hiver pour économiser du combustible, les policiers à Stetson, les mafieux qui passent leur temps à se canarder, parfois même avec de petits pistolets qui tiennent juste dans le creux de la paume… voilà l'ambiance de ce romans bien construit mais très convenu.

Quelques trouvailles, une histoire d'amour sans issue, un style qui doit beaucoup aux maîtres du thriller américain mais sonne le déjà-vu … J'ai terminé le livre, mais je n'en lirai pas d'autre du même auteur. Il faut toujours lire les critiques de livres avant de les acheter !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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