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Critique de gruz


Quand on sort de prison pour vice de procédure, après 10 ans d'emprisonnement pour meurtre, la seule chose qui compte c'est de trouver Les réponses (surtout lorsque l'on se croit innocent).

Bienvenue à Elizabeth Little et son premier roman qui nous plonge dans cet univers du thriller psychologique que les auteurs anglo-saxons maîtrisent si bien. La quatrième de couverture cite Gillian Flynn et S.J. Watson, mais ne vous fiez pas aux apparences, on n'est pas dans une pâle resucée de ces deux romans, et vous allez avoir du mal à lâcher le livre avant d'aller dormir.

Un bon thriller psychologique, c'est : une bonne histoire, de vraies surprises et surtout (oui surtout) des personnages mémorables. Ce roman met en avant le personnage de Janie Jenkins, sorte de Paris Hilton (avec l'option cerveau en plus) qui se retrouve propulsée de sa « belle » vie de fashion victim et d'ado insupportable à celle d'ex-détenue à la recherche de la vérité (sur les traces de son passé).

La première grande réussite du bouquin est d'arriver à ce que l'on s'attache presque immédiatement à ce personnage qui a pourtant tout pour qu'on le déteste. Parce que Jenkins en a dans la caboche et n'est pas qu'une tête à claques, parce qu'elle montre immédiatement ses failles intérieures après son long enfermement (le roman est écrit à la première personne). Oui, c'est une « héroïne » des temps modernes, totalement en phase avec cette société actuelle qui met tant en avant le coté futile ; un personnage qui tombe de haut et essaye de se raccrocher aux branches.

La seconde réussite du roman tient à l'écriture d'Elizabeth Little, résolument moderne et d'une maîtrise étonnante pour un premier roman. Elle use (sans abuser) de trouvailles (chapitres entrecoupés d'articles de presse ou encore de conversations SMS qui apportent un autre éclairage au personnage principal). Et surtout, elle fait montre d'une formidable verve, enfilant les traits d'esprit comme autant de perles, avec un ton mordant et sarcastique assez jouissif.

Si l'on rajoute que l'intrigue est suffisamment originale pour qu'on n'ait pas l'impression de relire un énième roman du genre ; si on insiste sur le fait que les personnages secondaires sont assez atypiques et que l'environnement général nous plonge dans une Amérique profonde bien loin de Beverly Hills ;

si l'on souligne que le tout est brodé sans violence ni rebondissements inutiles, avec pour autant de vraie surprises au fil des pages, et que l'on termine par relever l'intéressante peinture au vitriol de notre société, ça fait beaucoup de qualités accumulées.

Vous recherchez un divertissement intelligent, un récit tout en psychologie et le genre de plume qui vous fait vous pâmer de contentement ? Les réponses à vos recherches sont dans le premier roman épatant d'Elizabeth Little.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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