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Critique de florencem


La magie n'a pas prise… Pourtant l'univers avait de quoi me charmer mais clairement tout c'est joué au niveau du manque d'empathie et de bienveillance global dans le roman. Et pour de la littérature jeunesse, je trouve cela vraiment dommage.

Une famille de pâtissiers qui fait de la magie ! Cela avait pourtant tout pour me plaire. En plus avec de la littérature jeunesse, je voyais déjà une histoire pétillante et drôle. Il y avait matière à faire quelque chose de super sympathique. Et j'avoue que du côté magique, j'ai beaucoup aimé les idées de Kathryn Littlewood. C'est original avec des ingrédients dignes des plus extraordinaires étagères de sorciers. La façon dont les parents Bliss récupèrent tous ces éléments ajoute aussi un réel émerveillement. Tout comme leur façon de voir leur métier. Altruiste, la main sur le coeur.

Mais voilà… Dans un roman, il n'y a pas que l'univers… Il y a aussi les personnages. Et là, ça a été un peu la catastrophe pour moi. Déjà, l'auteur se moque continuellement de ses personnages secondaires. On est dans l'exagération continuelle qui n'a plus vraiment ce côté comique, mais plutôt méchant. Tous les habitants de Calamity Falls ont des défauts ou sont des originaux (pas dans le bon sens du terme malheureusement).

Puis vient les enfants Bliss. Oliver, l'aîné est le stéréotype de l'adolescent américain : sportif et beau gosse, à qui on passe tout parce que voir « qualités » citées avant. Il n'en branle pas une, n'est disponible qu'entre 15h et 16h, tout l'ennuie… Bref à 15 ans, ça brasse de l'air et on ne lui secoue pas les puces pour que ça change. Et les quelques fois où il se montre gentil ou serviable, c'est qu'il a quelque chose à y gagner.

Origan, neuf ans. Mon dieu que j'ai eu envie de lui mettre des baffes. le Boys will be boys frappe encore avec le deuxième garçon de la famille. Et là, c'est NON. le manque d'éducation des garçons est l'un des plus gros problèmes de notre société, et là clairement, c'est pas le message que je veux voir aujourd'hui dans un roman jeunesse. Origan est un clown, qui fait des bêtises à tout va, qui n'aide pas, qui hurle tout le temps, mais il est drôle, et puis c'est un mini-Oliver. Alors on lui passe tout. Mon dieu… Et le pire est, quand il balance à plusieurs reprises le secret de famille, alors qu'il sait que c'est interdit et que c'est un SECRET !!!! Je m'énerve, rien qu'à écrire ces mots.

Et à côté de cela, nous avons Rosie, notre petite héroïne de douze ans. Travailleuse, qui sacrifie avec plaisir ses matinées pour aider ses parents, qui rêve de prendre la relève, de partager sa passion avec ses frères, qui est une excellente élève. Mais elle a un manque de confiance en elle qui la bloque. Il faut dire que ses frères et soeur sont tout le temps complimentés, alors qu'elle, non. C'est un peu l'enfant qui ne dit rien, et qu'on aime mais auquel on ne fait pas attention, car après tout, il ne demande rien. Deuxième message négatif à double sens : les parents qui sont pourtant adorables mais qui se reposent sur leur fille de douze ans et la négligent un peu, et le personnage féminin intelligent, mais pas époustouflant de beauté. Parce que c'est connu, on ne peut pas être les deux, ce n'est pas crédible.

Alors, je suis là à essayer de finir ce premier tome qui me faisait pourtant super envie, et à me dire pourquoi écrire quelque chose de négatif alors qu'on est dans un univers magique et jeunesse, où on demande de la bienveillance, de l'empathie, des messages positifs. L'univers s'y prête à 100 pourcent en plus. Mais non. Déception totale. Rosie a ses moments de gloire, mais ils sont entachés par pas mal de petites choses, et je n'ai pas réussi à voir de mise en avant de quelque chose de positif. C'est dommage. Mais j'ai bien d'autres lectures qui me font envie. Donc je vais m'arrêter là.
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