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Citations sur La forêt sombre (116)

- Alors la littérature est quelque chose d’obsessionnel ?
- C’était au moins le cas pour Shakespeare, Balzac ou Tolstoï. Les classiques qu’ils ont créés sont nés de leurs utérus mental. Mais les écrivains d’aujourd’hui ont perdu ce pouvoir de création, leurs esprits ne donnent plus naissance qu’à des fragments désagrégés, à des fœtus difformes dont les vies éphémères ne sont que des spasmes obscurs et irrationnels…..
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L’objet de l’amour de la plupart des gens n’existe que dans leur imagination. Ce que l’on aime, ce n’est pas l’homme ou la femme de la réalité, mais celui ou celle qui naît dans notre imaginaire. Les amants réels ne sont que des modèles permettant de créer ceux que l’on rêve. Tôt ou tard, on finit par se rendre compte du fossé qui existe entre l’amour rêvé et son modèle. Quand on parvient à s’habituer à cette différence, on peut continuer à être ensemble, mais quand on échoue, on se sépare, c’est aussi simple que cela.
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Tous avaient maintenant dépassé les soixante-dix ans et, sans être gâteux, ils étaient arrivés à un âge où se souvenir du passé et se projeter dans l’avenir constituait un même fardeau.
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Les derniers rayons du jour illuminèrent aussi les vagues déferlantes d’un océan en furie. Des colonnes de lumière lardèrent les nuages tumultueux de l’ouest et tachèrent d’or la surface de l’eau, telles des pétales de fleurs tombés du royaume des cieux. Par-delà ces pétales, des nuages noirs dessinaient un monde aussi obscur que la nuit, tandis que se levait une tempête, rideau divin suspendu entre ciel et mer. Il ne resta bientôt plus comme source de lumière que de brefs éclairs foudroyant l’écume neigeuse crachée par les vagues. Au creux d’un de ces pétales d’or, un destroyer se retrouva bientôt à la crête d’une déferlante née dans les abysses et, dans un grondement terrible, sa proue se heurta à un mur de vagues qui souleva une écume si monumentale qu’elle absorba avidement les dernières rémanences de clarté vespérale, comme un gigantesque oiseau mythique déployant ses immenses ailes d’un or aveuglant…
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- Bien sûr, l'objet de l'amour de la plupart des gens n'existe que dans leur imagination. Ce que l'on aime, ce n'est pas l'homme ou la femme de la réalité, mais celui ou celle qui naît dans notre imaginaire. Les amants réels ne sont que des modèles permettant de créer ceux que l'on rêve. Tôt ou tard on finit pas se rendre compte du fossé qui existe entre l'amour rêvé et son modèle. Quand on parvient à s'habituer à cette différence, on peut continuer à être ensemble, mais quand on échoue, on se sépare, c'est aussi simple que cela.
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L'univers est une forêt sombre dans laquelle chaque civilisation est un chasseur armé d'un fusil. Il glisse entre les arbres comme un spectre, relève légèrement les branches qui lui barrent la route, il s'efforce de ne pas faire de bruit avec ses pas. Il retient même sa respiration. Il doit être prudent, car la forêt est pleine d'autres chasseurs comme lui. S'il remarque une autre créature vivante, il n'a qu'un seul choix : ouvrir le feu et l'éliminer. Dans cette forêt, l'enfer c'est les autres. Une éternelle menace. Chaque créature qui devoile son existence est très vite anéantie. Voici la cartographie de la société cosmique. C'est la réponse au paradoxe de Fermi.
Mais dans cette forêt sombre, il y a un enfant idiot qui s' appelle l'humanité, qui a allumé une torche et qui crie autour de lui : Je suis ici ! Je suis ici !
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Les militaires sombrèrent dans un profond silence. La route du temps couleur de plomb s'ouvrait lentement devant eux sans qu'ils puissent distinguer l'autre bout, rendu flou par le brouillard de l'avenir, dans lequel ils ne parvenaient à voir chatoyer que des flammes et la lueur du sang. Jamais la nature éphémère de la vie humaine ne les avait autant fait souffrir. Leurs cœurs s'envolèrent par-delà la voûte du temps pour rejoindre la dixième génération de leurs descendants et s'abîmer avec eux dans le sang et le feu de l'espace glacial, là où se rassembleraient au jour dernier les âmes de tous les soldats.
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Le plus grand obstacle à la survie de l'humanité, c'est l'humanité elle-même.
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La fourmi brune avait déjà oublié que ce lieu avait jadis été son foyer. Pour la Terre et pour les étoiles qui venaient tout juste de poindre dans le ciel vespéral, cette période n’avait été qu’une dérisoire parenthèse mais, pour la fourmi, cela frisait l’éternité. En ces temps reculés, son monde avait été renversé. La terre s’était envolée et, à sa place, avait surgi un gouffre vaste et profond, puis la terre était revenue dans un bruit de tonnerre et le gouffre avait disparu. À ce qui avait été l’une de ses extrémités se dressait maintenant une butte noire et solitaire. Ces événements se produisaient souvent sur cet immense territoire, la terre se volatilisait avant de faire son retour, des gouffres s’ouvraient avant d’être recouverts, puis s’ensuivait la naissance d’une butte solitaire, témoin visible de chaque nouvelle catastrophe. Sur le chemin du soleil couchant, la fourmi brune et ses centaines de sœurs escortaient la reine survivante à la recherche d’un lieu où fonder un nouvel empire.

(Début du Prologue)
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Le plus grand obstacle à la survie de l’humanité, c’est l’humanité elle-même.
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