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Le Problème à trois corps tome 1 sur 3

Gwennaël Gaffric (Traducteur)
EAN : 9782330181055
512 pages
Actes Sud (17/01/2024)
  Existe en édition audio
4.06/5   2637 notes
Résumé :
En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation”, intègre l’équipe de recherche. Dans ce lieu isolé où elle croit devoir passer le restant de sa vie, elle est amenée à travailler sur un système de télétransmissions dirigé vers l’espace et découvre peu à peu la véritable mission de Côte Rouge…
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Critiques, Analyses et Avis (319) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 2637 notes
J'étais parée pour ce livre de hard science-fiction chinoise. Combinaison et lunettes spéciales SF afin d'ouvrir tous mes chakras, enfermée dans ma capsule en ce WE pluvieux. Je savais que ce tome 1 ne bénéficiait pas de critiques aussi bonnes que les tomes 2 et 3, voire qu'il pouvait franchement déplaire. J'avais conscience notamment que son côté scientifique pouvaient constituer un frein, surtout pour moi qui ne suis pas scientifique, que les différents noms et prénoms chinois pouvaient me perdre. Je savais tout cela. J'avais pris soin de ne pas lire la 4ème de couverture, et finalement je ne m'appuyais que sur le conseil dithyrambique (et précieux) de @christophe-bj (trilogie présente sur son île déserte), sur les critiques très bonnes de @paul-c et de @pdefreminville, critiques qui ont le mérite de ne rien dévoiler de l'intrigue. J'étais parée et bien parée sans savoir à quoi m'attendre. Je me suis juste laissé guider. Et l'ai lu presque d'une traite.

C'est l'histoire d'un feu que nous allumons puis que nous ne sommes plus en mesure de contrôler.

Un feu que nous allumons car nous n'avons plus foi en rien, plus foi en l'humanité : la révolution culturelle en Chine a été une source d'horreurs et de barbaries, tout comme les multiples guerres auxquelles se sont livrés ou se livrent encore les humains dans le monde entier, nos carences et contradictions sont sources de destructions : épuisement des ressources, absence d'harmonie avec la nature, notamment avec les autres espèces animales dont certaines ne cessent de disparaitre chaque année à cause de l'Homme : « La civilisation marche toujours sur le même sentier, celui de la destruction de toute vie sur Terre en dehors de la sienne ».

Un feu que nous allumons alors que nous vivons sur une planète extraordinaire, tempérée, sur laquelle les cycles réguliers sont éternels. Un feu que nous allumons car nous avons tendance à oublier la chance que nous avons, le paradis dans lequel nous vivons, toujours à rechercher un autre dieu, une main vengeresse. Un nouvel espoir.

Ne pas en dire plus mais vous dire plutôt ce que j'ai aimé dans cette lecture très inhabituelle pour moi :

- le scénario empli de mystères qui m'a tenu en haleine, je me réjouis par avance des tomes 2 et 3. Je trouve l'histoire originale, fluide, bien amenée et construite de façon passionnante. Il est vrai que je lis très peu de SF, je ne sais si cet enthousiasme est partagé par une personne férue de SF ayant l'habitude de scénarios proches. Personnellement je me suis régalée en sortant de mes sentiers battus et rebattus.

- La structure narrative basée, surtout au début du livre, sur l'alternance des points de vue entre Ye Wenjie, astrophysicienne brillante qui a subi, très jeune, les foudres de la révolution culturelle et Wang Mio, scientifique spécialisé dans les nanomatériaux. Ces alternances de point de vue permettent d'aborder le passé (la révolution culturelle chinoise par la voix de Ye Wenjie), le présent avec Wang Mia (qui est témoin de choses intrigantes et qui cherchent à comprendre) et le futur (avec les questions et les menaces qui pèsent désormais sur les humains) et permettant surtout aux différentes pièces du puzzle de s'imbriquer merveilleusement.

- La présence du jeu de réalité virtuelle des Trois corps qui donne des chapitres passionnants (j'ai beaucoup aimé le chapitre consacré à la constitution d'une carte-mère à l'aide d'une armée gigantesque de 36 kilomètres carrés) et de toute beauté notamment le paysage dévoilé à chaque fois que nous arrivons dans le jeu : « C'était toujours la même plaine baignée par la même aube mystérieuse et sur laquelle se dressait la même pyramide. Mais cette fois, le monument avait retrouvé une architecture plus orientale ».
Ce jeu permet même de dresser un panorama astucieux de l'histoire des sciences en convoquant des personnages comme Newton, Einstein, Aristote, Galilée, entre autres. Quelques allusions liées à l'histoire chinoise sont également subtilement insérées : « Lorsque le soleil se leva, les soldats se figèrent, comme un tapis géant composé de trente millions de soldats en terre cuite. Mais lorsqu'une nuée d'oiseaux ayant pris l'armée pour un véritable tapis vint voler à sa hauteur, les volatiles sentirent aussitôt la puissante odeur de mort qui se dégageait de sous leurs ailes. Saisis d'effroi, ils reprirent de la hauteur et tournoyèrent autour ».
Oui, j'ai vraiment aimé cette découverte d'une nouvelle culture par le biais d'un jeu de réalité virtuelle, moyen de propagation auprès de la population. C'est bien vu, superbement maîtrisé, et les différentes tentatives de résoudre l'énigme proposée sont passionnantes et très intrigantes.

- Les questions sociétales, environnementales, politiques voire philosophiques, multiples, qui émergent du scénario et que Liu Cixin amène avec beaucoup de pertinence. Place de l'humanité, rôle des religions, impact des actions humaines sur les autres espèces et sur la Terre, rôle, puissance et limites de la science, les extrémismes de tout bord côtoyant l'égoïsme, l'individualisme et le déni de l'intérêt général…


Bien entendu avoir des connaissances scientifiques est un plus pour cette lecture, mais ce livre ne nécessite cependant pas d'avoir des prérequis importants en matière de science pour savoir l'apprécier. Je n'ai pas tout compris dans les détails certaines explications mais je n'ai pas perdu le fil de cette histoire incroyable et les explications techniques ne m'ont jamais dérangée.
J'ai la sensation que ce tome 1 a posé brillamment les bases, telle une grande introduction, aux deux autres tomes. Deux autres tomes que je lirai avec un immense plaisir cet été. Comme pour le tome 1, il m'est d'avis qu'il faut les lire par bloc de 50 à 100 pages afin de ne pas être perdu par les noms chinois et la complexité des thèmes abordés.

Pour conclure cette critique, les derniers mots du livre lui-même : « À l'ouest, alors que les rayons du jour semblaient se fondre dans la mer argentée, le soleil fissura les nuages et sa clarté se répandit dans le ciel, l'illuminant d'une magnifique couleur rouge sang. — le crépuscule des hommes, murmura faiblement Ye Wenjie ».
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Si, on peut lire la présentation de l'éditeur.


En pleine révolution culturelle, la science est mise à bas, Ye Wenjie, sa vie son œuvre, désabusée, sera au centre (au sens propre comme au figuré) de l'avenir de l'humanité.


Difficile de faire un pitch d'accroche sans spoiler outrageusement (ce que l'éditeur n'a pas su faire, s'attirant les foudres de nombre de commentateurs). Mais à sa décharge, c'est ce qui m'a donné envie de lire le livre (les derniers prix Hugo et Nebula ne m'attirent plus comme avant).
Tant pis pour le sens of wonder et le mystère lentement dévoilé.
Et c'est là que le bât blesse. Dans un mélange de Wilson, Murakami et de Willis (Spin, 1q84, sans parler du chien) (pour le style plus que pour l'histoire), une lente, trop lente histoire de la Chine et de ses excès de l'époque Mao à peine contrebalancée par le gros saupoudrage hard-science (qui m'a persuadé de ne pas abandonner).


350 longues pages d'ennui, perdu dans les personnages que je n'arrivais pas à différencier (à cause des noms) que seuls sauvaient les passages de science. Et miracle. Les 80 dernières pages, absolument excellentes qui relancent tout mon intérêt dans l'histoire que j'attendais désespérément depuis le début.
Une fin qui aurait été tout à fait raccord avec l'ambiance totale déprime du roman si ce n'est qu'on ne peut même pas y croire car c'est une trilogie annoncée.


Trois étoiles parce que j'espère que le second tome sera du niveau de la fin du premier.
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WAOUH !!!!!!!!!!!

"Le problème à trois corps" est le premier tome d'une trilogie et même si je m'attendais à quelque chose de bien, voir de très très bien au vu de tous les avis élogieux... c'est encore meilleur que ce que j'en attendais !

Je ne vais faire aucun résumé car le 4ème de couverture condense parfaitement les cent premières pages... libre à chacun et chacune de le lire ou pas !

En revanche, ce que je peux dire sur ce livre c'est qu'il contient une véritable réflexion sur notre monde et les problèmes liés à la destruction de l'environnement par l'humanité. Il y a même une critique sur la révolution culturelle chinoise (et c'est là où je me dis que je connais bien mal la Chine d'aujourd'hui car je ne pensais pas qu'un auteur chinois pouvait aborder de tels sujets aussi ouvertement, même sous couvert de la Scence-Fiction).

En terme de technologie, c'est vraiment pointu tout en restant compréhensible. Liu Cixin connaît et maîtrise parfaitement son sujet.

Pour être honnête, je fais partie de cette génération (déjà ancienne) qui ne ratait aucun Temps X (l'émission des frères Bogdanoff) et restait scotchée devant le Cosmos de Carl Sagan. Alors ce n'est pas vraiment étonnant que je sois aussi enthousiaste pour "Le problème à trois corps"...

... mais Barack Obama lui-même a avoué dans une interview qu'il avait été conquis par la trilogie de Liu Cixin. Donc, c'est que c'est vraiment bon puisque c'est Barack qui le dit ! (j'avoue manquer légèrement d'objectivité face à cet homme et ses choix littéraires...).

Le problème à trois corps de Liu Cixin
Traduit par Gwennaël Gaffric
GF : Actes Sud / Poche : Babel
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Je trouve toujours compliqué de parler d'un livre que j'ai aimé – et surtout, d'un livre que j'ai aimé à un point tel que mon cerveau en a balayé tous les défauts et maladresses pour n'en garder que le souvenir d'avoir été complètement subjuguée, hypnotisée, interloquée, insérez ici la liste complète des synonymes adéquats. Mais voilà que la sortie de l'adaptation en série télé m'invite à me replonger dans ce qui m'a tant plu – mais qui a déplu à d'autres ou pourrait leur déplaire.

1967. En pleine Révolution culturelle chinoise, une jeune physicienne, Ye Wenjie, est envoyée en camp de rééducation après avoir vu son père, éminent scientifique, mourir sous ses yeux. Elle est affectée à un mystérieux projet dans la base de Côte-Rouge. En 2006, quarante ans plus tard, alors qu'une série de suicides frappe la communauté scientifique, Wang Miao, chercheur en nanotechnologies, se voit confronté à d'étranges phénomènes. Cela pourrait être lié à la popularité d'un nouveau jeu vidéo aux règles nébuleuses…

Si vous lisez de la fiction pour vibrer avec les personnages, ne vous lancez pas dans le problème à trois corps. Ceux-ci sont, le plus souvent, des silhouettes en carton-pâte, avec quelques rares exceptions : j'ai trouvé le portrait psychologique de Ye Wenjie bien réussi et même parfois touchant. Shi Qiang se démarque aussi par son sarcasme coloré bien qu'il soit assez archétypal en tant que détective aussi cynique que doué. Les autres personnages sont assez oubliables, mais la force du roman ne repose pas sur eux. En fait, je vois Liu Cixin comme un auteur dans la veine d'Asimov, qui s'intéresse à l'humanité dans ses aspects sociologiques plutôt que psychologiques. Et même si j'aime les histoires avec de bons personnages bien travaillés, certains romans n'en ont pas besoin pour être excellents voire géniaux.

Si vous aimez les techno-thrillers, le problème à trois corps pourrait peut-être vous plaire… ou au contraire, vous rendre perplexe et vous donner l'impression de virer en grand n'importe quoi. le roman a en effets quelques accointances avec ce sous-genre, au point qu'on pourrait penser, parfois, que l'intrigue va s'en aller dans cette direction… avant de partir complètement ailleurs, dans les délires scientifiques les plus fous. Je crois avoir déjà dit quelque part que Liu Cixin gère de façon époustouflante la suspension de l'incrédulité : il parvient à rendre crédibles de bout en bout les scènes les plus abracadabrantes, dans une superbe combinaison d'explications scientifiques détaillées et de sense of wonder. En fait, le roman est émaillé d'une poignée de scènes géniales qui restent longtemps en mémoire, même quand on a oublié les détails de l'intrigue. Et qui font du sens dans l'histoire, même si elles auraient l'air grotesque à raconter hors contexte…

Bon, je m'emporte : quoi que je dise sur ce roman, je me retrouve à l'encenser. Allons-y gaiment, alors : le problème à trois corps est une histoire de science-fiction de très haute volée, un puzzle à trois niveaux d'intrigue (passé, présent et virtuel) dont l'assemblage progressif met le cerveau dans un état d'exaltation sans bornes. On y aborde avec un oeil neuf un thème de science-fiction rebattu dont je ne dirais rien, pour ne pas spoiler celleux qui voudraient encore garder la surprise. On y réfléchit profondément sur la science et la technologie et la défiance envers elles sans tomber dans les platitudes habituelles – aussi, j'ai lu ce roman pendant la pandémie, en pleine vague antivax, autant dire que les thèmes abordés ont piqué un peu fort. Je crois que c'est le troisième meilleur roman que j'aie lu, parce que, surprise, les deux tomes suivants sont encore meilleurs. (J'ai un peu triché en indiquant celui-ci pour mon île déserte, juste pour dire que j'emporterais la trilogie complète).

Bref. C'est juste génial. J'aimerais pouvoir le relire pour la première fois.

La série m'a un peu déçue, je n'irai pas jusqu'à la déconseiller, mais je crois que c'est la première fois que je m'offusquais autant de changements apportés d'un medium à l'autre – petit message aux critiques qui se plaignent des adaptations massacrant leurs oeuvres préférées : je vous comprends, à présent. Mon ressenti global rejoint celui de FeydRautha, du blog L'épaule d'Orion, que je vais citer ici directement parce que je n'aurais pas mieux pu exprimer ma pensée :

« Elle fonctionne bien en tant que série Netflix, avec tout ce que ça implique en termes de choix narratifs, de décentrage culturel et de casting. Mais nous sommes très éloignés du roman de Liu Cixin, et par certains aspects, notamment la mise en avant des personnages lorsque le roman s'intéresse plus à l'expérience collective, elle relève presque du contre-sens. La dimension purement science-fictive passe en arrière-plan et la série allège la prise avec la science, sujet central dans le roman. Bref, […] une réduction forte du propos et de l'intrigue. » (Citation tirée de sa critique de l'adaptation BD).
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La rencontre improbable de l'histoire de la Chine, de l'astrophysique et de la poésie !

À l'heure de la révolution culturelle, le régime chinois a autant besoin que peur des travaux de ses scientifiques. Trente-huit ans plus tard, d'éminents chercheurs mettent inexplicablement fin à leurs jours. Que se passe-t-il ? Que trame la société des frontières de la science et pourquoi la police s'intéresse-t-elle d'aussi près à ses activités ? Et comment expliquer les expériences perturbantes traversées par Wang Miao, spécialiste des nanotechnologies ?

Liu Cixin, c'est LA sensation SF de ces dernières années – et pour avoir terminé le premier tome de sa trilogie culte, je peux vous confirmer qu'on n'a pas fini d'entendre parler de lui ! le problème à trois corps coche haut la plume toutes les cases de ce qui fait, à mon humble avis, un excellent roman de science-fiction : une prémisse qui soit plausible mais aussi stimulante, c'est-à-dire avec le potentiel de nourrir une bonne intrigue et de sonder des dilemmes intéressants. Il y a souvent une tension entre les deux, un équilibre délicat à trouver entre crédibilité et originalité de l'univers. Rarissime, donc, de voir ces qualités aussi parfaitement réunies qu'ici.

Liu Cixin n'y va pas par quatre chemins : son hypothèse repousse toutes les limites du concevable, faisant vaciller jusqu'aux propriétés les plus élémentaires de la matière. Et pourtant, tout se tient, on ne doute pas un seul instant en dévorant d'un trait les 500 pages de ce premier volet.

Comment fait-il ? L'auteur tire partie d'un art inouï de la description (de l'académie nationale des sciences à la base militaire classée et aux autres lieux intrigants du roman, on s'y croit) et surtout d'une construction magistrale. le roman part d'un propos réaliste ancré dans la Chine maoïste pour ensuite opérer une hallucinante série de basculements (le mot est faible) qui nous font fluidement glisser, par paliers, dans une autre dimension avec, à chaque fois, une dose savante de révélations qui font monter la tension.

Les aller-retours entre présent et flashbacks permettent de varier les perspectives sur le scénario qui se dessine, alternant roman historique, fable science-fictionnelle, enquête policière et méditation sur la civilisation, les tensions entre science et politique, les dérives humaines et les dégâts infligés notamment à notre planète – dont on se dit d'ailleurs, à lire ces pages, qu'on oublie trop souvent qu'elle est ce que l'humanité a de plus précieux. C'est vertigineux, tour à tour terrible et drôle, avec un soupçon de poésie.

Hâte de découvrir comment le tome 2 exploitera la sidérante expérience de pensée qui se profile au crépuscule du tome 1 !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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critiques presse (4)
Syfantasy
21 février 2024
"Le Problème à Trois Corps" est une épopée de science-fiction fascinante qui mélange habilement des thèmes philosophiques, scientifiques ou encore politiques, offrant une réflexion sur la nature humaine et notre place dans l'univers. Lauréat du prix Hugo du meilleur roman en 2015, il fera de Liu Cixin le premier auteur asiatique à recevoir cette distinction.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Bibliobs
19 février 2024
Cette trilogie – digne héritière des grandes séries d’Asimov – a plusieurs caractéristiques. La première, c’est qu’elle émane d’un auteur chinois lu et recommandé par Obama, ce qui a suffi à sa promotion. La deuxième, c’est que, bien que publiée en 2008, elle est imprégnée de l’esprit de la vieille SF américaine, ce qui lui donne un fumet vintage très agréable en ces temps troublés. La dernière, c’est qu’elle interroge ces dits temps troublés.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
SciFiUniverse
23 janvier 2020
Le roman offre donc une lecture dépaysante mais au rythme très lent. Au final, ce premier roman fonctionne en tant que prélude aux deux tomes suivants, La forêt sombre et La mort immortelle. A suivre, donc.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Telerama
23 novembre 2016
Intelligente et crédible, sa tentative de conquête extraterrestre est à l'exact opposé d'un Independence Day.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (122) Voir plus Ajouter une citation
L'assaut de l'Union rouge contre le quartier général de la brigade du 28 Avril durait déjà depuis deux jours. Tout autour de l'édifice, les drapeaux de la brigade claquaient au vent, telles des torches attendant d'être ravivées. (p. 9)
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"Le vide n'est pas le néant, le vide est une forme d'existence. Tu dois te remplir de cette existence du vide."
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Mike, je vais te raconter comment les dinosaures se sont éteints. Un astéroïde a percuté la Terre, le monde est devenu un océan de flammes, puis a sombré dans une très longue obscurité glaciale… Une nuit, tu t’es réveillé d’un cauchemar, tu m’as raconté que tu avais rêvé que tu vivais à cette époque terrifiante. Je vais te dire maintenant ce que j’aurais voulu te dire à l’époque : tu aurais été chanceux de vivre à la fin du crétacé, car notre époque actuelle est encore plus effrayante, les espèces vivantes terrestres disparaissent bien plus vite que pendant le crétacé tardif. La vraie extinction de masse, elle a lieu maintenant ! Fiston, ce que tu as vu aujourd’hui n’est rien, ce n’est qu’un épisode minime dans une gigantesque tragédie, nous pouvons nous passer d’oiseaux de mer, mais nous ne pouvons pas nous passer du pétrole. Peux-tu seulement imaginer un monde sans pétrole ? Tu vois cette belle Ferrari que je t’ai offerte en cadeau d’anniversaire l’an dernier et que je t’ai promis que tu pourrais conduire après tes quinze ans ? Sans pétrole, ce n’est qu’un vulgaire tas de ferraille, tu ne pourrais jamais la conduire. Si tu veux rendre visite à ton grand-père, il te suffit de prendre mon jet privé et tu traverseras l’océan en une petite dizaine d’heures seulement. Sans pétrole, tu devrais prendre un voilier et tanguer sur les flots pendant un mois… Ce sont les règles du jeu de la civilisation : s’assurer tout d’abord de la survie de l’espèce humaine et lui garantir une vie confortable. Tout le reste est secondaire.
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J'avais si froid, et cette solitude... Je ne saurai la décrire. Quelquefois, après le travail, je levais les yeux au ciel en m'imaginant que le tapis d'étoiles était un désert scintillant et que j'étais une orpheline abandonnée en plein milieu de ce désert... Comme je te l'ai déjà dit, j'avais le sentiment que la présence de la vie sur Terre était le plus grand de tous les hasards de l'univers, que l'univers était un palais vide, habité par une seule petite fourmi : l'espèce humaine.
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Ye Zhetai avait survécu à la Révolution culturelle jusqu’à ce jour et il en était toujours à la première étape : non seulement il refusait de reconnaître ses crimes, mais il ne s’était pas donné la mort et n’était pas devenu insensible aux accusations portées contre lui. Lorsque le professeur de physique arriva à la barre, l’expression dans son regard disait clairement : Alourdissez encore ma croix ! Mais si le fardeau que les gardes rouges lui faisaient porter était en effet écrasant, ce n’était pas une croix. Les personnes condamnées à des séances de critique publique devaient en temps normal être coiffées d’un haut chapeau tressé en bambou, mais le sien était en acier soudé. Il portait aussi une pancarte sur sa poitrine, pas en bois comme d’ordinaire, mais une plaque en fer qui n’était autre que la porte du four de son laboratoire, barrée en diagonale d’une grande croix rouge et sur laquelle était écrit son nom en caractères noirs clinquants.
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Videos de Liu Cixin (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Liu Cixin
Gwennaël Gaffric est le traducteur du *Problème à trois corps* de Liu Cixin. Il nous en parle.
00:25 Quelle place occupe Liu Cixin dans le monde de la SF ? 01:09 Qu'est-ce qui fait la singularité du *Problème à trois corps* ? 01:55 Comment expliquer le succès de Liu Cixin ? 02:22 Comment avez-vous appréhendé la traduction du *Problème à trois corps* ? 02:51 Avez-vous rencontré des difficultés particulières ? 03:34 Que diriez-vous à un lecteur qui n'ose pas se lancer dans la lecture du du *Problème à trois corps* ?
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