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Critique de EffeLou
A 76 ans et en phase terminale, Claudia Hampton va mourir. Mais Claudia n'est pas du genre à se laisser dicter sa conduite, même par la maladie qui aura raison d'elle, et, brillante intellectuelle, elle se lance dans la rédaction d'une histoire du monde au 20e siècle.
De fait, sa vie fut mouvementée et trouble, son parcours et ses amours - ses aventures plutôt - mondialisés avant l'heure: un père mort à la guerre de 1914, un poste de correspondante de guerre au Caire, un amant en Inde, un autre plus tard en Hongrie, un travail sur Cortez.
Claudia est éprise de liberté et ne tolère aucune limite, ne cherchant jamais à se présenter sous un jour plus acceptable par la société ou ses proches. Elle est un être à part, peu comprise et peu compréhensive. Longtemps son frère est son seul égal, jusqu'à des sentiments incestueux; la mort de son amant la hante tandis que le père de sa fille - Lisa - n'éveille chez elle qu'une camaraderie distante. Et cette fille, justement... Claudia est déçue. Sévère, cruelle et inconsciente de sa contradiction, la narratrice reproche à sa fille de n'être pas indépendante, curieuse et révoltée, en d'autres termes, de ne pas être à son image.
Claudia n'est pas attachante et ne cherche pas à l'être, sans concession jusqu'à son dernier souffle (ou presque). Sa recherche historico-biographique prend le chemin d'une confession laïque, et c'est en affrontant ce qu'elle a toujours fui qu'elle trouve enfin la paix.
De fait, sa vie fut mouvementée et trouble, son parcours et ses amours - ses aventures plutôt - mondialisés avant l'heure: un père mort à la guerre de 1914, un poste de correspondante de guerre au Caire, un amant en Inde, un autre plus tard en Hongrie, un travail sur Cortez.
Claudia est éprise de liberté et ne tolère aucune limite, ne cherchant jamais à se présenter sous un jour plus acceptable par la société ou ses proches. Elle est un être à part, peu comprise et peu compréhensive. Longtemps son frère est son seul égal, jusqu'à des sentiments incestueux; la mort de son amant la hante tandis que le père de sa fille - Lisa - n'éveille chez elle qu'une camaraderie distante. Et cette fille, justement... Claudia est déçue. Sévère, cruelle et inconsciente de sa contradiction, la narratrice reproche à sa fille de n'être pas indépendante, curieuse et révoltée, en d'autres termes, de ne pas être à son image.
Claudia n'est pas attachante et ne cherche pas à l'être, sans concession jusqu'à son dernier souffle (ou presque). Sa recherche historico-biographique prend le chemin d'une confession laïque, et c'est en affrontant ce qu'elle a toujours fui qu'elle trouve enfin la paix.
