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EAN : 9781076641526
321 pages
Self publishing (28/06/2019)
4.41/5   73 notes
Résumé :
Augustin est autiste et ça le gonfle ! Comme les chewing-gums collés sur les trottoirs, l'odeur de patchouli de sa voisine, le mensonge et le boucan des rues.
Il aime les anecdotes, les framboises et la douce caresse des boîtes aux lettres sur ses mains.
Victor n'aime pas les flingues et les portes fermées à clé.
Il adore le café, la rosée du matin et la musique des années 80.
L'un rêve de devenir champion du monde de Air Guitar. L'autre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Augustin est un autiste de 12 ans mais pas que. Victor est un ex taulard brisé mais pas que. Ensemble, ils vont découvrir et partager un nouveau monde plein de poésie et se reconstruire.
Ce roman est une pépite ! J'ai aimé, page après page, Augustin d'un amour de mère. Sa force, son caractère, ses défauts, ses qualités... Ça sent l'amour maternel à plein nez. V. Lloyd a une incroyable plume et assurément un coeur énorme ! J'ai ri, pleuré, partagé chaque moment comme si ce petit homme était le mien. Ce livre est un magnifique moment d'humilité. Avec beaucoup d'émotion je quitte ces personnages et tire mon chapeau à toutes ces mères extraordinaires qui se battent au quotidien pour le bonheur de leurs enfants. Chère Virginie, j'ai bien reçu vos lettres, merci pour ce doux moment de bonheur...
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Cher Bonheur,

J'ai pris ...

A chaque fois que je lis un roman, de deux choses l'une, soit mon coeur continue de palpiter au rythme du suspense bien huilé après le point final, soit un sentiment de plénitude m'envahit au point de laisser mon esprit en paix, avec moi-même, ce moment privilégié que l'on voudrait prolonger, c'est un tourbillon d'émotions, une explosion de sens, ce deuxième roman de Virginie Lloyd se classe dans la deuxième catégorie, on parle de littérature blanche ou de feel-good, une histoire belle comme la lune, des personnages tellement attachants qu'ils accrochent et s'agrippent à vous, quand l'imaginaire rejoint la réalité, des réflexions existentielles vous remuant telles des souvenirs figés, que la vie est comme un cadeau avec toutes ses attentes, ses surprises, ses cailloux disséminés sur le long chemin de la construction, parfois il suffit d'enjamber ces obstacles, d'autres fois il faut juste accepter et attendre ...

L'enfance est une étape que tout un chacun a connu avec ses lots de moments de tendresse et de coups durs, la vie devrait être pour tous un long fleuve tranquille avant de plonger dans l'océan, être né différent doit-il précipiter la fin du monde, pour l'avoir vécu et encore aujourd'hui, s'il avait fallu attendre quelques années pour constater mon handicap, je ne suis pas le premier ni le dernier, le temps n'attend pas, les parents n'ont pas le choix sauf s'ils préfèrent la solution de facilité mais voilà, il existe cet amour maternel et l'instinct protecteur capable de renverser des montagnes, faire fi des conventions et de l'ignorance des autres, mettre un point d'honneur à suivre une scolarité normale, les liens du sang sont intrinsèques à chacun, le regard d'une mère vers son enfant est le plus beau des tableaux que l'on peut dépeindre pour cristalliser la vie et le don de soi, ce sacrifice qui imprègne et participera à la construction de celui qui continuera à porter en lui l'héritage et le patrimoine génétique.

Si tout le monde aspire à se créer un univers propre, un espace forgé au fil des années avec ses repères et ses habitudes, pour Augustin, atteint du syndrôme d'Asperger, cette difficulté à s'intégrer à toute vie sociale est un parcours du combattant, au point de devoir malgré lui évoluer dans un environnement limité, entre espace clos ou temps réglé comme une horloge, sa vie se résume à l'école mais surtout à ce hall de l'immeuble dans lequel il vit avec sa mère, c'est là que se trouve aussi les boîtes aux lettres qu'il aime observer à loisir, l'arrivée des missives et puis ... et puis ... l'arrivée impromptue d'un nouveau et mystérieux locataire va bouleverser tous ses curseurs, mettre à mal tous ses codes déjà rodés depuis ses premiers pas et en état de raisonner, si impossible rime avec difficulté, peut-être qu'il existe un temps des miracles ...

Découvrir une nouvelle plume, c'est s'ouvrir vers un nouveau champ de style, d'écriture et de choix de narration, l'alternance entre plusieurs personnages et la temporalité, passé et présent confondus, il est un exercice délicat d'harmoniser des pensées en butte contre l'impuissance, aux antipodes l'un de l'autre, au fil des pages, cette improbable rencontre agira-t-elle vers l'inconnu ou le sens commun, comment imaginer un seul instant les étincelles vous tambourinant le coeur, en prendre plein les yeux, cette délicatesse exprimant tout et son contraire dans la fragilité apparente, comment décupler la vitalité lorsque celle-ci est contrainte, une bulle reste une bulle sauf si la personnalité en décide autrement, le libre-arbitre et l'inattendue provoquent une danse aérienne, et c'est tout le roman qui brille de ses mille couleurs, la couverture symbolise cette union de deux mondes.

... la liberté de t'écrire.

La répétition de scènes due à ces troubles du comportement ne font pas oublier une certaine pudeur, la sensibilité de certains passages en mode survie participe à l'empathie et à la compassion, l'auteure a une imagination contagieuse, c'est pétillant comme de l'eau fraîche en plein été, j'ai pris un plaisir à évoluer en même temps que les personnages, dans leur quête si hétéroclites, passer du rire aux larmes et inversement, une véritable ode à la vie et à l'acception de l'autre avec ses différences, dans le respect de son univers-bulle, une construction dynamique insufflant une énergie communicative, souffler le chaud et le froid pour faire ressortir le meilleur de soi-même, leçon de vie et de méditation, la candeur d'Augustin contraste avec l'autre, ce mystérieux Victor, entre l'innocence incarnée et celui qui a vécu.

Voilà une histoire qui ne peut laisser personne ... indifférent, tant de poésie véhiculée et l'art de tricoter avec le pouvoir des mots, l'imperfection pourrait adopter une nouvelle perspective, ériger des châteaux de cartes comme ceux d'Espagne, toute la détresse morale est décrite avec délicatesse, sans voyeurisme ni complaisance, cet abandon de deux solitudes m'a beaucoup touché par la retenue et la célébration du silence comme un moyen de survivre, la renaissance de ces êtres blessés par la vie, la mère d'Augustin dresse le portrait magnifique d'une âme au carrefour de sa vie, belle comme la Joconde et puis il reste encore d'autres belles rencontres à venir ...

Dépêche-toi de répondre...

Je remercie Roselyne Laville ainsi que l'auteur pour leur confiance de m'avoir proposé ce magnifique roman auto-édité, plein d'amour et d'ondes positives, décapant et désopilant, léger et grave comme les percussions du coeur, au rythme de la vie, si le bonheur reste encore une chose mystérieuse qui se cherche en chacun de nous, au 7 rue Lamartine dans la belle Rose, tout reste encore possible !

Je termine par cette réflexion qui m'a, entre autre choses, fait prendre conscience d'une chose essentielle, être différent est peut-être, un don du ciel, reste à le respecter et le nourrir ...

Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire. Dépêche-toi de répondre de Virginie Lloyd , c'est un roman génial-ttitude !❤️

Et si être différent n'était pas la clé vers ... le bonheur !
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Espoir-ttitude sur vingt.
Augustin titube, il invente des mots et croque la vie à pleines dents quand elle lui laisse un répit. Il est autiste et sa vision déformée des choses qui colle les événements d'un peu trop près en décortique la fragilité, et la douleur.
Et puis tant pis...

L'auteure joue avec ses personnages : Victor le taulard et l'auguste enfant, estropiés tous les deux, et pourtant si courageux quand ils se battent pour refaire surface.

Leur rencontre émeut : Émilie, la mère, ose une confiance timide, leur voisinage s'attendrit, la cité revoie sa copie. Et un jardin panse les plaies du coeur.
Le style vigoureux et fleuri enchante. L'écriture achoppe aux misères puis s'écoule en un flot de bonheurs indicibles qui en entraînent un autre. La fin, certes attendue, nous emmène dans un nouveau décor qui offre une douce ouverture.
Pour moi ce roman est une histoire émouvante et réjouissante qui dépose la vulnérabilité dans un écrin, pour en faire une force pas comme les autres, unique, et fraîche.
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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire
Dépêche-toi de répondre...
Virginie Lloyd Écrivain
Je vous livre ici ma première chronique depuis... très longtemps. J'ai été victime d'une panne d'écriture de chronique, tu y crois toi ? le syndrome de la page blanche normalement touche les écrivains, et ben moi je ne suis pas écrivain mais ce syndrome m'a attaqué de plein fouet un jour de novembre et pfff plus moyen d'écrire une seule ligne sur mes lectures, même les mots de la vie quotidienne avaient du mal à sortir par écrit et même à l'oral il fallait que je fouille dans ma petite tête, ça fait flipper. AVC ? Alzheimer ? Bah non juste un trop plein de fatigue et mon cerveau fonctionnait au ralenti.
Bon, mes idées sont un peu plus claires mais ce n'est quand même pas le grand ciel bleu là haut, donc un peu d'indulgence les amis s'il vous plaît.
Je voulais revenir avec un livre qui me tenait particulièrement à coeur, un cadeau inestimable reçu pour Noël par une romancière hors norme, dont l'écriture de "Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre" m'avait véritablement conquise, une dédicace qui a fait couler des larmes de bonheur libératrices après une période un peu sombre de #maispourquoitupleurestoutletemps et #pitiélaissezmoitranquille, j'ai nommé la fabuleuse Virginie Lloyd
, une romancière atypique et terriblement talentueuse, une indépendante et tu te dis mais pourquoi n'est-elle pas encore éditée par une grande ME, est-ce un choix ou les ME ont-ils de la merde dans les yeux ? #jevaismefairedéfoncerlatronche
Je viens de refermer Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire. Dépêches-toi de répondre... et juste waouh, c'est du bonheur en mots, de la joie sur papier, des émotions qui volent autour de toi pendant toute la lecture de ce livre absolument divin. Virginie Lloyd a mis des paillettes multicolores dans ma vie pendant plus de 300 pages et je suis certaine que dès que vous aurez ce livre dans les mains, vous aussi vous aurez des cargaisons de paillettes dans vos vies.
Le rêve de Virginie est de fabriquer un canon lanceur de particules de bonheur, bah moi je vous le dis, elle a réalisé son rêve en écrivant et en nous offrant ses romans-trésors
C'est l'histoire d'Augustin, un jeune garçon de 12 ans, un peu différent parce qu'il est autiste.
Moi aussi, j'ai un Augustin dans ma vie, il a 12 ans, il s'appelle vraiment Augustin, c'est le fils de ma meilleure amie et il est différent, il n'est pas autiste mais il a un TDA et il est fabuleux, différent mais génial, terriblement attachant, comme le Augustin du livre. Quand j'ai parlé de ce livre à ma Charlotte (la maman d'Augustin), je lui ai lu le pitch et elle a été terriblement touchée par une phrase : Et si la différence était la clé du bonheur ? Et elle qui ne lit pas, à part Harry Potter, elle m'a demandé de lui prêter Cher Bonheur, dès que je l'aurais terminé. Ça m'a fait tellement plaisir et je me suis dit, je n'ai même pas terminé ce livre et il y a déjà des particules de bonheur qui gravitent autour de moi !! C'est magique !!!
Augustin vit avec sa maman, il va faire la connaissance de son nouveau voisin du dessous, Victor, un ex taulard. Et là vous allez me dire, ouais mais c'est trop cliché, forcément Augustin et Victor vont devenir amis et bla bla bla, ça va dégouliner de bonnes intentions, un feel-good classique quoi. Ben que nenni, vous êtes très loin du compte les amis, parce que ce livre n'est pas un feel-good, il est inclassable, comme "Quitte à tuer...", l'auteure a inventé un style d'écriture, son style bien à elle, unique et terriblement émouvant. Augustin a tellement à offrir, tellement d'amour à distribuer et Victor tellement de souffrance dans le coeur, tellement de gentillesse à partager.
J'ai eu tellement envie de vivre auprès d'Augustin et de Victor, de partager les pensées de ce petit bonhomme hors-normes, j'ai eu envie de goûter aux framboises de Mireille, j'ai eu envie de regarder Augustin jouer du Air Guitar, de goûter à la tarte aux pommes de Victor. Je rêve de m'installer au 7 rue Lamartine pour apprendre le bonheur, tout simplement.
Vraiment les amis, vous devez vraiment découvrir ce magnifique bouquin, je vous promet tellement d'émotions, une écriture tellement riche et dense, des personnages magnifiquement décrits, de l'humour qui met du baume au coeur. Ce n'est pas du feel-good, ce n'est pas du noir, ce n'est pas non plus de la littérature blanche, c'est du Virginie Lloyd et ça n'a pas de prix.
#Happyttitudesur20
#lebonheurestdanscelivre
#VirginieLloydmetdespaillettesdansnotrevie
Lisez-le, lisez-le, LISEZ-LEZ !!!!!
J'ai cherché une émoticône "lanceur de particules de bonheur" sur FB et ben ça n'existe même pas . C'est trop nul !!! Tu attend quoi pour le créer Monsieur ou Madame Facebook ???Du coup je vous ai mis des licornes
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Augustin, douze ans, atteint du syndrome Asperger, dit aussi « trouble du Spectre Autistique, trouble envahissant du développement » vit à Toulouse, avec sa maman Emilie.
Douze ans. 1m51. Les pieds plats, les lunettes de travers, une mèche rebelle et le cerveau en ébullition.
Des rituels adaptés aux contraintes de l'autisme de l'adolescent, scolarisé mais solitaire cadencent leur vie. Les commerçants du quartier, ainsi que les voisins de l'immeuble sont familiarisés avec les particularités d'Augustin, et les acceptent bien. Il faut dire qu'il est agréable et ne dérange personne à passer le clair de son temps libre après l'école dans sa chambre à vivre sa passion du rock. Son péché mignon : les framboises que lui apporte Mireille, quand elle vient travailler pour l'entretien.
Conscient de sa différence d'avec les enfants de son âge, Augustin sait apprécier les adultes de son entourage pour principales relations sociales. de plus, le fruit de ses remarques fantasques saisissent, sidèrent, et touchent ses interlocuteurs les plus réceptifs. Ainsi, cet environnement devient alors la source d'observations à la fois stimulantes et facteur d'équilibre.
C'est pourquoi l'obstination de Victor L., le nouvel habitant de l'immeuble de vouloir cacher son identité sur la boite aux lettres perturbe l'adolescent. Alors, si contrarié par ce mystère qui lui « empoisonne » la vie, Augustin va convaincre Victor de fléchir, et ce, à coup de subterfuges propres à son originalité. Ainsi, cet ancien prisonnier va se laisser apprivoiser par la réserve naturelle d'Augustin doué aussi d'une sincérité sans filtre. L'amitié de ces deux solitaires, deux êtres en souffrance va bientôt évoluer vers une complicité respectueuse d'une certaine culpabilité enfouie.
Alors, le sentiment de responsabilité de Victor à l'égard d'Augustin l'accompagne sur le chemin d'une réhabilitation. Les efforts de sa reconversion grâce à son activité de jardinage, va même être remarquée et surtout récompensée par Marius à l'origine de cette passion pendant sa détention. Celui-ci n'oubliera pas l'ancien prisonnier qu'il affectionne au plus au point, fier de la détermination de Victor à rompre avec son ancien milieu.
Mais quand Victor revient dans son ancienne cité pour rendre service à Augustin, son passé va ressurgir…
MON AVIS
Tous mes remerciements pour ce SP à l'auteure et au site Simplement Pro. Cette belle rencontre avec Augustin éclaire d'un oeil optimiste l'autisme Asperger : ni rose ni scintillant, ce roman que je cataloguerai de « conte » ouvre une porte vers le monde du « positif », un véritable libre « feel-good ».
La bonne humeur est communicative. En voici ici la preuve du bienfait de la dédramatisation la différence. La vitalité qui anime Augustin se transmet d'abord à Victor puis aux autres personnages, et enfin au lecteur qui refermera le livre avec regret.
UN SCENARIO PALPITANT
Du début jusqu'à la fin, le lecteur est retenu par la force de l'écriture agréable, percutantes et des successions de mésaventures. Sous l'impulsion d'Augustin, la retenue de Victor et la tempérance d'Emilie, un cocktail de péripéties détonent pour produire un bel assortiment d'émotions. Des surprises s'imposent pour les non-initiés quant aux agissements d'Augustin, qui induisent des sourires, et ne laisseront pas indifférents.
Les TOCs d'Augustin envahissent son quotidien, mais l'intelligence de Victor en voie de réhabilitation accepte sans retenue cette manière de penser très différence. La pensée différente mais non moins vive, bien au contraire, s'assortit d'une sensibilité extrême du côté d'Augustin, même s'il est choqué du passé et des fautes de Victor. Il va les comprendre et tenter d'apaiser la peine et le chagrin de son ami. Chacun des deux trouve son comptant dans cette relation ; il porte tous les deux la responsabilité de la perte d'un être cher. Ainsi, l'histoire prend forme et la vie suit son cours. Ils se donnent des surnoms sympathiques et se font confiance… bref, de véritables amis.
Puis, le récit s'accélère soudain, à un moment où on ne l'attend pas. Quand le passé de « Chips » revient à lui en pleine face, et que des personnes malintentionnées menacent son nouvel univers. L'intervention nature et spontanée d'Augustin déstabilise les protagonistes ; héro malgré lui. Ensuite la réaction d'Emilie prend des dimensions insoupçonnées, de quoi surprendre le lecteur.
Des particules de bonheur
Augustin est sensible aux métaphores, images et autres subterfuges imaginatifs. Ainsi, la dispersion de « particules de bonheur » lui assène une énergie providentielle pour affronter les épreuves de la vie. D'ailleurs, quelle énergie il va déployer à l'occasion de son « concours à Air Guitare ». J'ai apprécié son équilibre de vie drainé par sa maman, bien pensé, bien pesé ici. le récit demeure réaliste en tout point ; en effet, avec leur description, et même s'il en esclave, ses rituels quotidiens le cadrent et le rassurent.
Des détails sur le blog :
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Victor recouvre délicatement la graine. L’eau qui glisse entre les sillons ondule comme une danseuse orientale. Dans quelques heures, le soleil toulousain fera l’amour à la terre fraîchement retournée. Et de cette longue et douce étreinte naîtront les plus belles courgettes du quartier. Et bientôt, Joseph l’épicier viendra se servir dans ce jardin longtemps abandonné. Les passants ralentiront leur course pour humer cette bonne odeur de romarin. Les oiseaux se disputeront les cerises et il faudra les chasser sans les blesser. Les papillons du Canal du Midi entendront parler de ce jardin aux mille délices et viendront visiter les fleurs du printemps. Il y aura même du trèfle au pollen sucré. Délice des abeilles sauvages. Pas celles qui vivent en ruche, non. Les solitaires, celles qui volent au gré de la liberté et qui pollinisent le monde en secret. Victor s’imagine ce lendemain fleuri, ce jour où la nature l’aidera à guérir, ce jour où il retrouvera sa place.
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Rez-de-chaussée. Appartement numéro 1. Trois heures de répétition dans la chambre. Il le faut. Il est temps. Toc ! Toc ! Toc !
La porte s'ouvre. Victor en peignoir. […]
- Une lettre anonyme. C'est pour vous. Voilà !
Il y a des silences qui durent des éternités. Il y a des mots qui se disent les yeux dans les yeux. Il y a des mains veineuses et entaillées qui attrapent une lettre. Il y a des petites mains malicieux qui tremblent comme des feuilles.
- Une lettre anonyme ? Comment tu sais qu'elle est anonyme ? Tu l'as ouverte ?
- Ah, non, non ! Jamais de la vie !
Piégé. Augustin se sent con comme une moule accrochée à son rocher. Oui, une moule, c'est con. Ca n'a pas de cerveau, juste un cœur qui pompe du sang. Une moule, c'est con. Ca crée une super colle pour squatter un gros caillou, alors que ça pourrait voguer et faire le tour de la planète. Augustin est une moule scotchée sur un rocher en peignoir.
- Voyons voir ce que dit cette lettre…
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Quel est le sens de la vie ? Je suis sûr que les boîtes de sauce tomate s’en tapent. Sûrement concentrées à penser à autre chose.
Sur les étagères de la supérette, Augustin observe la rangée de boîtes. Il les passe en revue, en replace certaines, les aligne parfaitement. Augustin le sait bien : les boîtes se foutent pas mal de vous regarder droit dans les yeux ou de vous tourner le dos. Ce qu’elles aiment, c’est qu’on les ouvre et qu’on les vide. Augustin ne les envie pas. Il n’aimerait pas qu’on ouvre son cerveau et qu’on le vide. Alors, il aligne ces boîtes, comme ça, on les bouffera, elles et pas lui.
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N'ignore jamais ta peur ! Mais ne la laisse pas décider à ta place. Donne-lui du courage et elle t'aidera et, je sais, c'est peut-être difficile à comprendre, mais elle te fera déplacer des montagnes.
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Augustin adore taquiner son psy. Rien de bien méchant. Il a même un peu de peine pour lui. Il se dit que petit, peut-être, on ne lui racontait pas assez d’histoires du soir. Et que ça explique pourquoi, aujourd’hui, il passe son temps à écouter celles des autres. »

« – Tiens, regarde Augustin, sur la table du fond il y a des dossiers colorés. Tu pourrais peut-être me les classer ? Qu’en dis-tu ?

– Par ordre alphabétique ? Par couleur ? Par épaisseur ? Par odeur ? Par usure ?

Le professeur esquisse un sourire, passe la main dans ses cheveux gras et gratte sa barbe de prof usé.

– Par ordre alphabétique, ce serait génial. Augustin obéit et se demande encore une fois si son prof l’apprécie vraiment ou s’il l’exploite discrètement. Augustin a l’habitude de ces paroles prostituées qui vous offrent un peu de plaisir, mais qui vous demanderont toujours un prix à payer.
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