C'est un récit de guerre, d'espionnage sous fond de science-fiction rétro. C'est la guerre entre les plutoniens et les neptuniens, une guerre sans fin. On retrouve les vieux thèmes de la pulp SF d'avant guerre, peu de rigueur scientifique, une organisation politique rustique, les neptuniens ont un roi, ce sont des sociétés militaires et c'est la course à l'armement… le graphisme est lui plutôt dans l'esprit du roman graphique, brut, sans minutie, allant juste à l'essentiel, avec une gamme coloré limitée, des tons froids, beaucoup de bleus, traités en aplats, ce style est complètement en contradiction avec le récit. Mais l'auteur joue de ce contraste, ce qui n'aurait pu être qu'une bande dessinée ordinaire de pulp SF prend un certain charme désuet dans une ambiance feutrée, un peu nostalgique, avec un dessin vif, brut, peu affiné, ou l'ambiance est privilégiée par la couleur. le scénario aussi est brut, ça en devient un exercice de style, une variation sur un thème imposé, et c'est comme ça qu'il convient de l'appréhender. Dans cette étrange ambiance, je me suis pris au jeu, le récit est épique, avec des retournements de situations un peu patauds, et des personnages sympathiques. C'est une lecture plaisante et malgré ses clichés, elle parvient à surprendre, justement grâce à son style décalé.
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Le trident de Neptune est le spectre du monde.
Prix de la BD historique 2015 : les nominés (8/9)
Pierre Serna, professeur à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), spécialiste d’histoire moderne, et membre du jury du Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique, présente l'album Vaincus mais vivants de Loïc Locatelli et Maximilien Le Roy au Lombard, un des 9 albums nominés pour le Prix 2015. (Tendez l'oreille. Toutes nos excuses pour la mauvaise qualité sonore)