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EAN : 9782847361872
608 pages
Nouveau Monde (16/11/2006)
4/5   21 notes
Résumé :

An 217 de l'ère chrétienne. L'empereur Caracalla vient d'être assassiné en Mésopotamie. Profitant de l'événement, trois princesses syriennes, avides de pouvoir, intriguent pour placer sur le trône de Rome l'héritier mâle de leur dynastie, le jeune Varius. A force de complots, elles parviennent, contre toute attente, à faire proclamer l'adolescent imperator par les légions d'Orient. Le règne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ne pas chercher dans ce roman un travail historique de première rigueur, nous ne sommes pas dans une thèse universitaire, même si, dans l'ensemble, l'ouvrage ne semble pas si mal documenté.
Ce qu'on ne peut nier en revanche, c'est que Locatelli a un certain talent pour nous éviter une Histoire indigeste et rébarbative, avec un style plein de fougue et ne lésinant pas sur les coups de théâtre. En lisant ce roman, j'ai pensé à ce que peut produire un Dan Brown, on est un peu dans le même principe de la péripétie jusqu'à épuisement, principe éminemment efficace ET parfaitement commercial, mais avec un petit peu plus de tenue et de caution historique ici.

Cet Héliogabale, sous la plume de l'auteur, acquiert une certaine complexité, même si globalement négatif : d'abord jouet infantile entre les mains des femmes de sa famille, il prend les rênes en véritable despote, humiliant le Sénat, imposant son dieu syrien (symbolisé par une pierre noire) au-dessus des divinités romaines, donnant à voir des cérémonies religieuses qui scandalisent le peuple par leur indécence, choisissant d'attribuer les postes les plus honorifiques sur des critères bien spéciaux... Je passe sur les détails croustillants nous faisant voir l'Histoire par le petit bout de la lorgnette (mariages abusifs et ratés, travestissement et orgies…), détails triviaux mais qui nous pousseront à tourner les pages jusqu'au bout !

Néanmoins, on pourra trouver à cette figure souvent ridicule un pouvoir de remise en question de l'ordre établi presque... anarchique. A ce sujet, mieux vaut lire l'Héliogabale d'Artaud, plus littéraire et politique.
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Aux alentours de l'an 200 de notre ère, pour ma part une période assez méconnue de l'histoire romaine.

Un adolescent fantasque de 14 ans, un empereur tout aussi méconnu, au pouvoir pendant trois ans rappelant vaguement les 120 journées de Sodome...

L'empire romain est en crise; Tibère, Caligula, Néron, Geta, Caracalla...que les empereurs assassinés. Par les manigances politiques d'un princesse romaine exilée en Syrie arrive alors au poste suprême un enfant, Varius Bassianus, connu plus tard sous le sobriquet d'Héliogabale. Commence alors le court règne de cet adolescent perverti, porté sur les pires débauches, jusqu'au moment où il se fait assassiner à son tour. On s'y attend, on est seulement un peu étonné que cela a pris tant de temps.

Intriguée par le personnage, j'avoue de faire quelques recherches, et si le roman d'Emma Locatelli ainsi que les récits de certains historiens sont un peu exagérés, nous ne sommes pour autant pas loin de la vérité. J'avais juste de sérieuses doutes que les sénateurs romains subissent aussi longtemps et impunément de voir leur "dignitas" traînée dans la boue et de se plier aux caprices d'un pervers narcissique.

Je n'ai pas trouvé un seul personnage positive dans le livre. C'était cependant une lecture divertissante, même si ce n'est pas mon livre préféré de l'auteur. J'ai un petit regret de ne pas y trouver ce langage délicieusement désuet comme dans "Maleficus".
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Vous pouvez tourner, vous pouvez virer vous n'en saurez pas plus en lisant le Gibbon, Antonin Artaud, Rémi Turcan, Duviquet, Villeneuve, Lampride, Suétone etc... sur le sujet qu'en vous délectant avec la prose merveilleuse d'Emma Locatelli qui relate sous forme romancée le fabuleux destin d'un sale gosse syrien qui dormait le jour et vivait la nuit, avait des chasseurs d'onobèles dans tout l'Empire, est devenu empereur de Rome, de 14 à 18 ans, adorateur d'un dieu unique et inventeur de la "pénisocratie".
Ni à l'école, ni au lycée ni à l'Université son existence n'est révelée.
Jadis condamné à la damnatio memoriae, il est remarquable qu'à ce jour, le politiquement correct l'ai laissé dans l'ombre.
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Il est regrettable que ce livre soit épuisé sans espoir d'une prochaine réédition car son sujet est largement ignoré et je me demande bien pourquoi tant cet empereur, si singulier, donne ample matière à l'écriture. Heureusement, Emma Locatelli s'en est emparée pour en faire le récit épique de presque quatre années hors du commun dans la longue et tumultueuse histoire de l'Empire romain. Elagabal (Marcus Aurelius Antoninus ), c'est le sale gosse à qui est confiée la direction de la superpuissance de l'époque! Pas tout à fait, car la grand-mère, la mère et la tante de celui qu'on qualifierait aujourd'hui d'adolescent difficile, tirent en fait les ficelles tandis que leur petit protégé donne libre cours à son excentricité, ses caprices, sa sexualité débridée et au culte du dieu Baal, d'où son nom, Elagabal, corrompu en Héliogabale.
La fidélité historique le cède parfois à l'imagination de l'écrivaine, mais on s'en accommode aisément. Je trouve en tout cas ce roman autrement préférable à l'étude que vient de publier Harry Sidebottom, qui s'est pourtant spécialisé dans la période, sous le titre "The Mad Emperor: Heliogabalus and the decadence of Rome", ne serait-ce que parce que je réfute totalement cette notion de décadence. Il n'y a pas de décadence, mais une évolution, une transformation. A-t-on jamais par exemple parlé de décadence française à la Régence après la mort de Louis XIV? Pour en revenir au titre présent, j'en conserve un excellent souvenir de lecture.
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belle écritures et idées historiques intéressantes mais
l'horreur continuelle tend vers la déprime
terminé quand même car l'auteure nous entraîne :
comment cela va t -il se terminer ?
qui va prendre le pouvoir à Rome ?
je n'en dis pas davantage ...


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'aube finissait à peine de se lever sur l'Oronte qu'une chaleur sèche et brûlante enveloppait déjà la vallée. Une haleine de fournaise soufflait dans les rues étroites et poussiéreuses d'Emèse, s'infiltrait entre ses murs de torchis jaunes, pâlis aux feux continuels du soleil.

Chapitre 1 page 9
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Il cligna des yeux et fit une moue enfantine. Même avec sa mère, il ne pouvait s'empêcher de minauder et de cabotiner, de jouer de son visage de joli mime, toujours trop riche d'expressions.
p.350
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Vidéo de Emma Locatelli
Bande-annonce Maleficus de Emma Locatelli
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