Deuxième titre de cet été avec ce roman de littérature jeunesse. Après mes incursions plus qu'épisodiques ces derniers temps dans cet univers que j'affectionne, j'ai un peu perdu le fil des incontournables. Aussi, me suis-je laissé tenter par la couverture de ce grand format et les critiques dithyrambiques qui la parsèment, que ce soit en 1ère de couverture, en 4e de couverture ou sur les rabats. La mention "Le phénomène TikTok" a, un temps, suspendu mon geste. J'ai alors hésité à le reposer sur l'étal, craignant une lecture "kleenex" qu'on avale pour passer le temps et qu'on oublie tout aussi vite. L'avis de
John Green, m'y a fait renoncer : "Un roman choc, foudroyant de beauté et d'intelligence,
Nous les menteurs est absolument inoubliable."
Ai-je eu tort ? "Oui et non, oui et non" comme dirait Guillaume, notre célèbre humoriste namurois.
Malgré un habillage alléchant et un sujet de prime abord intéressant, les déboires d'une riche famille américaine et un drame à huit-clos qui se joue sur leur ile privée au large du Massachusetts, j'ai survolé cette lecture sans vraiment accrocher ni à l'histoire ni à ses personnages.
Si je l'ai lu d'une traite et jusqu'au bout, c'est surtout pour découvrir le mot de la fin, combler les blancs avec Cadence, la narratrice, l'ainée des petits-enfants et, en cela, celle en qui le patriarche fonde tous ses espoirs. Comprendre ce qui lui était arrivé au mois de juin de l'été de ses quinze ans alors que, comme chaque été, elle passait ses vacances en famille avec la bande des quatre, elle, Mirren, Johnny, les cousins, et Gap, l'ami de Johnny... les Menteurs.
Lorsque débute son récit, elle a presque dix huit ans et n'est plus que l'ombre d'elle-même. Son retour sur l'ile après un été d'absence va lui permettre de reconstituer le puzzle mais aussi de dresser le portrait sans concession de sa famille et faire voler en éclats leurs sourires de façade.
Si j'ai accroché aux contes revisités par Cadence qui parsèment ce récit et permettent au lecteur d'appréhender peu à peu le dessous des cartes de cette famille bien sous tous rapports - du moins extérieurement -, cette narration à une seule voix m'a très vite lassée. Pour plus de profondeur et dépasser cette impression de "pauvre petite fille riche" ou "Mimi Geignarde" qui m'a accompagnée tout au long de cette lecture, j'aurais apprécié une version plus chorale pour appréhender la complexité de chacun des personnages ainsi que les liens "amour-haine" qui pouvaient se jouer entre eux.
Creuser aussi davantage les thématiques qui égratignent une société américaine où l'on peut, à le fois, se prétendre Démocrate, voter
Obama et véhiculer des relents d'ostracisme et de racisme d'un autre temps...
Finalement, en ce qui me concerne, tous les ingrédients y étaient ! La sauce n'a cependant pas pris !
Je ne pense donc pas m'embarquer dans le préquel... pour découvrir un autre secret de cette
Famille de menteurs.
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