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EAN : 9782738126405
352 pages
Odile Jacob (29/04/2011)
4.57/5   7 notes
Résumé :

Décidément, les canards abusent. Alors que la plupart des oiseaux ne possèdent pas d'organes sexuels, il en est un, l'érismature ornée, qui dispose d'un phallus de plus de 40 cm. Pourquoi ? Et les rayures du tigre, à quoi servent-elles donc ? Et le nez sur dimensionné du nasique, ce singe asiatique, quelle fonction remplit-il ?L'évolution s'est développée à travers un érotisme sauvage, depuis les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En voilà un vrai plaisir de lecture scientifique ! Toute la première partie de l'ouvrage de Thierry Lodé est une superbe association de rigueur scientifique et d'un beau travail d'écriture. Ce n'est pas si fréquent ! Les beaux dessins de Dominique le Jacques illustre avec vivacité cet essai par un esprit plus libre et naturaliste que didactique. Seule une impression de meilleure qualité aurait encore amélioré ce plaisir de lecture.
La thèse avancée dans cet essai consiste en la nécessité de la séduction, de l'érotisme et de la sexualité dans la nature dans un objectif soit reproducteur, soit social, soit de plaisir. L'auteur part du constat troublant que les thèses de la théorie synthétique de l'évolution, notamment, forcent à comprendre l'évolution uniquement du point de vue d'une reproduction qui favoriserait les plus aptes (ceux qui auraient les « bons gènes »). Or comme il le souligne si bien, cette manière de comprendre l'évolution n'est soutenable ni philosophiquement (les populations finiraient toutes par partager les mêmes « bons gènes » ce qui ne permettrait plus de tri) ni biologiquement, ni éthologiquement. Il montre en effet au travers de nombreux exemples que les femelles des populations animales ont une tendance claire à choisir non pas des mâles de la même population mais les mâles qui, tout en étant de la même espèce ou d'une espèce apparentée, sont étrangers à la population étudiée. Au cours de l'essai, le lecteur se confronte de plus à un étiolement de la définition classique de l' « espèce » puisque des animaux réputés comme appartenant à des espèces distinctes peuvent non seulement se reproduire entre eux mais donner des descendants interféconds. Cela brise, accessoirement, la définition classique selon laquelle une espèce se définirait par le fait qu'elle ne saurait donner que des descendants interféconds entre eux.
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Avec Thierry Lodé, l'écologie évolutive est formidable. Tandis que l'objet des sciences reste de nous rendre « maîtres et possesseurs de la nature », l'écologie propose une réconciliation de l'humain avec la nature. Une nouvelle logique est possible. Et il faut désormais faire de la place à toutes les découvertes originales, même celles qui n'entrent pas dans le cadre. Ainsi, l'homosexualité animale, longtemps déniée et encore souvent rejetée, doit maintenant s'imposer parmi les questions incontournables de l'évolution. Suivant le principe de détournement, les exaptations révèlent que l'évolution se construit d'abord de fantaisies, de fanfreluches. A lire absolument
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mais il y eut un second début, quelque chose d'impensable. Les bactéries n'ont pas suffi à la terre. Il faut chercher ailleurs, dans d'autres bulles du vivant, quelque part dans des structures à peine dégagées d'une vie végétative. Il y eut un nouveau commencement avec des bulles libertines et cet extraordinaire essor s'appelle la sexualité. (p. 12)
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