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Critique de huberpascale


Ce livre m'a été conseillé et prêté par un ami comédien qui le porte aux nues. Après l'avoir lu, je comprends bien pourquoi ! C'est une vraie comédie de moeurs burlesque et caustique, très théâtrale par moment. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Charlot et Buster Keaton pendant la scène de poursuite dans le 'paternoster', lorsque le professeur Masters, ancien soldat et grand chasseur de sanglier en Hongrie, poursuit Morris Zapp : "Paralysé par la peur, il laissa passer le huitième, le neuvième, le dixième et le onzième étages, et s'enfonça ensuite dans les limbes, ce fouillis de rouages grinçants et de lumières clignotantes qu'il y avait au sommet de la cage. La cabine dans laquelle il se trouvait fit une embardéede côté et amorça ensuite sa descente....Tandis que Morris était planté là, il vit apparaître devant lui, Masters qui descendait lentement, la tête en bas. Tous les deux se dévisagèrent, complètement médusés, et Morris vit Masters disparaître devant lui." Ce livre est truffé de petits intermèdes décalés résultant de la découverte d'un autre mode de vie par les deux protagonistes principaux, le britannique Philip Swallow, triste professeur de l'université poussiéreuse de Rummidge, et Morris Zapp, éminent professeur de la faculté réputée d'Euphasia, Californie, "où le soleil brille tout le temps". Ces 2 professeurs échangent leurs postes pour 6 mois et nous assistons à la superposition, au mélange de leurs deux mondes, de leurs deux vies "Imaginez, si vous le voulez bien, que chacun de ces deux professeurs de littérature anglaise reste lié à son pays d'origine, à son lieu de travail et à son foyer par un cordon ombilical infiniment élastique, un cordon fait d'émotions, d'attitudes et de valeurs, qui s'étire et s'étire jusqu'à devenir presque invisible, sans jamais atteindre toutefois son point de rupture" Cet échange a lieu en 1969 sur fond de mouvement contestataire étudiant et libération sexuelle et donne lieu à un prévisible quadrille amoureux. C'est un joyeux méli-mélo et différents styles d'écritures se succèdent : les récits entrelacés, une publication de "lettres aux épouses" restées au pays, un chapitre de petites annonces locales, un scénario de cinéma pour le dernier chapitre "Ce que je veux dire, c'est que, mentalement, vous sentez que vous arrivez au dénouement du roman et vous vous y préparez. en lisant, vous êtes bien obligés de constater qu'il ne reste plus qu'une page ou deux dans le livre, et que vous vous apprêtez à le refermer. Dans un film, en revanche, pas moyen de le savoir...." FIN. Pour connaître la suite, rendez-vous 20 ans plus tard dans "un tout petit monde" et "Jeu de société"
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