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Lu après Un tout petit monde, désolé pour l'impair.
Un récit sympathique. On est proche des Wilt de Tom Sharpe, le grand-guignolesque en moins. En revanche, contrairement à ce qu'une journaliste de l'Evènement du jeudi en dit sur la quatrième de couverture de l'édition Rivages poche, on ne se plie pas de rire, on n'en pleure pas. On salue juste le talent de l'auteur qui en plus du récit classique, case toute une partie épistolaire, une autre partie sous forme d'articles de presse supposés, et un final cinéma-pièce de théâtre. Bref, il nous montre l'étendue de son talent.
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Incroyable: je ne pensais pas accrocher cette lecture et pourtant... Sa parution date mais le style d écriture de David Lodge est unique: l humour anglais y est bien présent. La description des personnages est parfaite. l'univers universitaire y est bien decrit
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Sur la trame de l'échange de vie, j'avais déjà lu le récit dramatique avec "Le bouc émissaire" de Daphné du Maurier (lis-le, tu m'en diras des nouvelles). Voilà le récit humoristique. La 4e de couverture te promet des « AH!AH!AH! » sans fin, moi j'ai ri avec d'autres voyelles: du « uh!uh!uh! » contenu, du « hé!hé!hé! » grivois et peut-être même un petit « oh!oh!oh! » moqueur de temps à autre. Et ça me va très bien, parce que David Lodge est britannique et cultive à la perfection son humour british, qui fait lever flegmatiquement un coin des lèvres plutôt que se taper sur les cuisses en riant à gorge déployée. Sous prétexte d'un échange de postes entre un universitaire anglais et son homologue américain, deux loosers chacun dans leur genre, David Lodge se moque doucement des caractères si différents des uns et des autres, allant jusqu'à faire s'immiscer les deux protagonistes dans la famille respective de l'autre. La libération des moeurs, des étudiants, du sexe, des femmes est en marche en ce début des seventies! Un mélange savoureux où les deux anti-héros se retrouvent dans des postures totalement farfelues. J'avoue avoir mis du temps à entrer dans l'histoire, mais une fois les présentations faites avec les personnages et aidée par les variations de style qui cassent la monotonie (narration, épistolaire, revue de presse, théâtral…), je me suis délectée.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Changement de décor/ David Lodge
Philip Swallow est un professeur anglais plutôt médiocre, un peu coincé, exerçant dans une université un peu perdue des Midlands. Sa spécialité : concocter des épreuves d'examen. Il est marié à Hilary et a trois enfants.
Morris Zapp est un brillant professeur américain spécialiste de Jan Austen dans une grande université de la côte Pacifique. Il est marié à Désirée et a deux enfants ; il est aussi un peu dragueur.
Ils décident d'échanger leur poste durant six mois. le roman commence quand leurs avions se croisent au dessus du pôle Nord. Nous sommes en 1969, époque de contestation estudiantine et de mouvement de libération sexuelle. Par une suite de hasards qui constituent la première partie du roman, les deux professeurs vont se retrouver locataires de la femme de l'autre restée au pays avec les enfants. On peut imaginer la suite…Mais il faut compter avec les caractères très différents des deux professeurs qui voient les relations extraconjugales sous un angle totalement opposé.
C'est une comédie de moeurs complètement décalée et pétillante menée tambour battant que nous offre ici David Lodge avec des moments qui touchent au burlesque quand les deux professeurs découvrent chacun de leur côté une société à laquelle ils n'étaient pas préparés que ce soit dans la rue ou dans le microcosme universitaire. L'humour est de règle et le style évolutif de l'auteur est parfaitement adapté aux personnages. Un roman léger et sans prétention.
Citation : Désirée Zapp qui constate amèrement : « Chaque génération s'instruit pour gagner assez d'argent pour instruire la génération suivante, et personne en définitive ne se sert véritablement de son éducation. Vous vous crevez le derrière pour donner de l'instruction à vos enfants et eux à leur tour vont se crever pour en donner aux leurs. À quoi ça sert tout ça ? »

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Le récit s'ouvre sur deux professeurs de littérature anglaise - l'américain Morris Zapp et l'anglais Philip Swallow - se croisant au dessus de l'Atlantique en avion. Ils viennent d'échanger leurs postes respectifs pour une durée de six mois, l'un est un spécialiste de Jane Austen issu d'une brillante université de la côte ouest très sûr de lui, l'autre un professeur timide venu d'une école des Midlands obscure et corsetée. Nous sommes à la fin des années soixante, époque de révolution sociale, politique et sexuelle, et le changement de décor des deux hommes, qui découvrent chacun le lieu de travail mais également l'entourage professionnel et familial de l'autre entraînera bien des séismes. On alterne les points de vue au départ diamétralement opposés des deux protagonistes, entrelacés par un narrateur malicieux, qui bâtit la progression de son intrigue à partir de plusieurs matériaux, narration linéaire, correspondance entre les divers personnages, articles de journaux lorsque l'actualité des manifestations estudiantines contre la guerre du Vietnam s'invite dans leur petite histoire, et même une mise en scène théâtrale. L'ensemble, enrobé d'un sens de la dérision tout britannique, forme une lecture excellente et divertissante, à conseiller à partir de la fac ou à la fin du lycée pour les lecteurs les plus précoces.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Amusant de découvrir que ce livre pris pour me détendre en avion ( ce que je déteste) commence par une scène de panique en avion... A part cela on retrouve ici tout le talent de David Lodge. A la fois un roman très drôle sur l'Angleterre et la Californie de la fin des années soixante. David Lodge s'en donne à coeur joie dans la satire de l'un et l'autre monde et ses personnages sont très drôles. Entre MLF, contestation étudiante etc..., David Lodge se moque de se qu'il connait le mieux, le monde universitaire. Les personnages féminins sont très réussis. Et puis comme toujours avec lui c'est très brillant sur le fond et la forme puisque l'auteur est un spécialiste de l'art du roman, il jongle avec les formes (articles de journaux, dialogue théâtral, roman épistolaire....). La fin en forme de pied de nez au roman contemporain est particulièrement brillante. Un roman tout à la fois daté par ses thèmes, très années 1970, et toujours très percutant et drôle.
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le concept qui consiste à échanger de vie de professeurs d'université
m'a laissé indifférente, il en est de même pour l'humour...
Le type qui a peur de l'avion, celui qui est content de quitter sa famille
pour vivre une vie de pseudo célibataire, bon ça ne me séduit pas trop et c'est assez ennuyeux.
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Un brillant prof d'unif US et un mediocre prof anglais décident d'échanger leur poste durant six mois. Mieux vaut apprécier l'humour anglais même si le choc des cultures, le côté vaudeville et l'écriture ciselée de Robert Lodge en font un roman burlesque accessible. C'est parfois hilarant, souvent drôle et ça donne envie de fredonner "always look at the bright side of life". En ces temps incertains c'est déjà pas mal...
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David Lodge, né en 1935 à Brockley dans le sud de Londres, est un universitaire spécialiste de littérature et un écrivain britannique. En 1987, il abandonne l'université, avec le titre de Professeur honoraire, afin de se consacrer entièrement à l'écriture, mais aussi en raison d'un problème d'audition et des conséquences de la politique de Margaret Thatcher. Il est l'auteur d'une oeuvre importante comprenant essais critiques et romans. Changement de décor, publié en 1975 a été traduit en 1990.
Le roman se déroule en 1969, entre deux universités jumelées, l'une en Angleterre et l'autre dans la baie de San Francisco aux Etats-Unis, ce qui autorise les échanges de professeurs. Philip Swallow l'anglais part en Californie tandis que Morris Zapp débarque dans les Midlands. le premier laisse sa femme et ses enfants, l'autre son épouse qui a d'ailleurs demandé le divorce. Changement de décor pour nos deux lascars, à une époque en pleine mutation…
On notera que c'est avec ce livre que David Lodge entamera une série de romans traitant de la vie universitaire anglaise et américaine ; un traitement humoristique qui fait de la lecture de ses bouquins un toujours très agréable moment. J'ai même l'impression, que lire ce roman aujourd'hui est encore plus plaisant que de l'avoir lu à l'époque, car le recul – pour ceux qui comme moi ont vécu ces temps – permet de remettre en perspectives les situations décrites et les critiques ironiques sous-jacentes.
1969, année érotique comme disait l'autre, la libération sexuelle et les revendications de toutes sortes étaient à l'ordre du jour principalement dans les milieux étudiants : écologie, mouvements féministes, à bas la police etc. je ne vais pas vous repeindre le tableau d'alors, qui, et c'est en cela que je me suis régalé à le lire aujourd'hui, recoupe les revendications sociétales de maintenant. La vie n'est qu'une longue spirale où la progression ne se fait qu'en revenant en arrière pour ensuite progresser…
C'est dans ce décor général que l'Anglais très plan-plan débarque en Californie, haut-lieu de l'émancipation, à l'inverse, l'Américain se retrouve dans un décor plus morne à première vue. Sans trop entrer dans les détails tous très amusants, les deux professeurs vont faire connaissance avec leurs femmes respectives, des liaisons dangereuses vont se créer, les couples vont peut-être exploser mais astuce finale de l'écrivain, une rencontre au sommet entre les quatre protagonistes doit décider du sort de leurs unions, or quand le livre s'achève le suspense reste entier : les partenaires retrouvent leurs conjoints ? Les échanges sont entérinés ? Ou mieux encore, pour rester dans la tonalité de l'époque, quand y-en a pour deux, y-en a pour quatre ? Les connaisseurs de l'oeuvre de Lodge le savent, la réponse viendra dans un autre roman, Un tout petit monde, paru en 1984.
Un roman très plaisant, comme d'habitude avec David Lodge.
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Changement de décor est une histoire de tour de passe-passe, ayant pour ressort narratif le choc des cultures. L'université de Rummidge, située dans les Midlands, et celle de Euphoric State University, au États-Unis, sont jumelées, en raison d'une lubie de leurs architectes respectifs, une reproduction, fort libre, de la célèbre tour de Pise. La version américaine, en pierre blanche, comme on pouvait s'y attendre, est d'une hauteur double à l'originale et sa cousine britannique, hideusement constituée de brique rouge, est moitié moins grande que le monument toscan. En revanche, les deux édifices présentent une belle et impeccable verticalité. En foi de quoi, ces institutions ont mis en place un programme régulier d'échange de professeurs pour une durée de six mois. Si le poste proposé dans l'établissement américain attire les convoitises, en raison du traitement alléchant, de l'intérêt de la mission et du cadre de vie agréable de cette contrée qui évoque San Francisco, celui dévolu au candidat américain, au sein d'une université pas vraiment cotée, dans l'atmosphère on ne peut plus maussade d'une ville qui ressemble furieusement à Birmingham, dans le climat rien moins que paradisiaque du centre de l'Angleterre, ne peut prétendre approcher, de quelque façon que ce soit, l'attrait du job proposé outre-Atlantique. Et pourtant, curieusement, seront-on tenté de dire, un universitaire reconnu, exégète de Jane Austen, se porte candidat, pour la simple raison, que son couple battant de l'aile, sa femme, lassée de ses frasques, lui a intimé l'ordre de prendre la tangente ou c'est le divorce immédiat. Son homologue britannique, Philip Swallow, une nullité en comparaison, pas même titulaire d'un doctorat, gracieux comme un porte manteaux, s'est vu proposé perfidement l'enviable échange, afin de l'éloigner provisoirement, pour proposer à son détriment, une promotion à un jeune collègue, bien plus doué que lui.

Le roman qui se situe en 1969, dans un climat en pleine ébullition, sous la poussée d'une jeunesse revendicatrice, est donc le récit en parallèle de deux personnages dissemblables, aux prises avec les singularités et les particularismes parfois fort déroutants de deux cultures, dont ils ne maîtrisent pas toujours les codes. le résultat est absolument savoureux, d'autant plus que le récit est magistralement conduit, notamment grâce aux variations de technique narrative : récit classique quoique fort singulier et drolatique, échanges épistolaires, coupures de journaux locaux, narration affectant l'aspect d'un film, avec les différentes techniques mises en oeuvre dans le septième art. Complètement sous le charme, me rendant compte, in extremis, que Changement de décor était le premier volet d'une trilogie, dont j'avais, curieusement, par ailleurs, le troisième volume, je me suis précipité en catastrophe c'est mon bouquiniste, absolument ravi de trouver un exemplaire, complètement défraîchi, de la suite, intitulée un Tout petit monde, trop content de poursuivre mon commerce avec ces personnages et leur créateur.
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