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Pour David Lodge, le Paradis pourrais bien se trouver à Hawaï, en lisant son roman on serait même tenter d'y croire. Quoi de mieux qu'un auteur de cette trempe pour passer un excellent moment, car ne nous y trompons pas sous l'apparente légèreté du résumé, le plaisir va bien au-delà. Lodge embarque donc Bernard Walsh prêtre défroqué avec son embarrassant papa mais aussi une un groupe de touristes bruyant et sans gène comme il se doit. Alors que les deux hommes débarquent, papa Shaw se retrouve illico à l'hosto because une fracture. Forcément ça jette un froid chez les Shaw !!!
Et c'est parti pour un vrai plaisir de lecture. C'est cela qui est formidable chez Lodge car sous l'humour loufoque ou cynique, il brasse un grand nombre de thèmes qui sans y paraitre son bien plus profond que ce que l'histoire laisserait croire. Religion, liens familiaux, blessures d'enfance, choix de vie, amours, Lodge est passé maitre en la matière pour nous questionner et donner chair à ces personnages. Comme le chantait le grand Georges « Un petit air de Paradis, sous un coin de … » de soleil !!!


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Se trouver à Hawaï en compagnie de gens intéressants ....

C'est un réel voyage ( au sens profond de ce mot ) que la lecture de ce roman , qui permet d'explorer le Hawaï touristique et cliché de Honolulu et de Waikiki .

Un texte qui permet également d'appréhender subtilement les différences et les affinités entre Etats-Uniens et Britanniques .

Il y a dans ce roman une sorte de mélancolie heureuse qui alimentent une réflexion sur le bonheur , le sens de la « route « ainsi qu'une réflexion sur la modération , avec un gout prononcé pour le réalisme lucide un rien désabusé et fairplay . Un peu l'espérance sans l'espoir ....

Les sentiments sont explorés en profondeurs et le manichéisme , comme le simplisme éhonté , sont expédiés hors champ sans fioritures selon les modalités d'un processus qui n'a rien à voir avec l'allongement du texte .....

Comme très souvent dans la littérature anglo-saxonne , on sent bien la volonté de ne pas juger les gens radicalement , car les gens en effet ne sont pas définis entièrement par leurs actes et leurs paroles car ils sont en devenir perpétuel finalement . Ils peuvent changer et la vie aussi le peu et quelquefois , radicalement d'ailleurs . Et la vie change les gens comme les environnements .

A partir de là rien n'est simple et personne n'est uniquement mauvais ou bon exclusivement .

Un prêtre en rupture de ban qui s'interroge autant sur les hommes que sur leur créateur présumé .
Un grand-père en fin de vie qui bien que expédié à l'hôpital , à peine arrivé à Hawaï va embarquer notre petit monde , dans son aventure personnelle , car finalement , je dirais qu'il faut rester jusqu'à la mort et que tant que l'on est vivant la vie s'impose ?

Finalement un texte qui montre que si on perd le sens des choses qui nous environnent et nous accompagnent , l'envie ou le sens de la vie , on ne retrouvera pas de l'Allan et du bonheur en y pensant et en y réfléchissant , mais surtout et principalement en faisant des choses , en allant au bord de la route , ailleurs en somme , même dans des endroits aussi clichés et convenus que Waikiki apparemment ....

Un bon moment de lecture à la patine très anglo-saxonne . Un bon moment loin de tout préjugé véhément , assez poétique aussi et finalement à mon humble avis .
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Dans Nouvelles du Paradis, David Lodge aborde à nouveau des thèmes qui lui sont chers : la vie universitaire, la comparaison entre le mode de vie britannique et étasunien, le catholicisme, les relations familiales et les relations de couple, souvent bien éloignées des vertus prônées par les églises chrétiennes.

Rummidge (ville industrielle et universitaire fictive, cadre de nombreux romans de David Lodge) est aux antipodes Hawaii (état insulaire des Etats-Unis perdu dans l'océan Pacifique), proclamé "Paradis sur terre" par les professionnels du tourisme.
Si Bernard Walsh, curé défroqué et enseignant à mi-temps dans le "supermarché de la religion" britannique doit se rendre à Hawaii, ce n'est pas pour des vacances qu'il ne pourrait ni ne voudrait s'offrir, mais à la demande de sa tante Ursula, qui se sait condamnée par un cancer.
Ursula, qui a épousé un GI à la libération puis divorcé sans avoir d'enfants, souhaite se réconcilier avec son frère Jack avant de mourir.
Bernard se charge de convaincre son père de l'accompagner à Hawaii. Ce dernier se montre plus intéressé par l'héritage (tous les Américains sont riches, surtout s'ils vivent à Hawaii) qu'il conviendrait de ne pas laisser à Bernard, en butte à l'hostilité des siens depuis qu'il a perdu la foi.
Comme un forfait last-minute revient moins cher qu'un billet aller-retour, Bernard et Jack se retrouvent à Heathrow en compagnie d'une brochette de compatriotes qui vont partager les vols entre Londres et Los Angeles, puis jusqu'à Honolulu et n'arrêteront pas de se croiser lors de leur séjour.
Dès le premier jour, Jack est renversé par une voiture. Bernard partage son temps entre les visites aux deux hospitalisés, la gestion des finances de sa tante et de lui trouver un endroit décent où finir ses jours. Il sympathise avec Yolande, la conductrice de la voiture qui a renversé son père, au lieu de lui intenter un procès.

David Lodge décortique les secrets de famille, les mécanismes de l'amour, les méandres de la foi et les rouages du tourisme de masse. Un roman faussement léger, mais toujours empreint d'humour bien britannique.
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David Lodge (David John Lodge) est né en 1935 à Brockley dans le sud de Londres. Universitaire spécialiste de littérature et écrivain britannique, en 1987 il abandonne l'université, avec le titre de Professeur honoraire, afin de se consacrer entièrement à l'écriture. Son roman Nouvelles du paradis est paru en France en 1992.
Tante Ursula, soeur de Jack Walsh, se meurt d'un cancer à Honolulu. Exclue de la famille sur un malentendu depuis de très longues années, à l'heure de sa mort elle réclame la présence de son frère à ses côtés. Bernard, 44 ans, ex-pasteur ayant perdu la foi, va tenter de rapprocher son père, vieil homme bougon, d'Ursula.
L'expédition va s'avérer complexe. Jack n'a jamais pris l'avion et n'a pas l'intention de commencer à son âge avant de céder aux pressions de son fils. le voyage en avion dure onze heures avec une escale à Los Angeles, David Lodge s'offre alors tout loisir pour nous donner de longs passages jubilatoires sur le tourisme et les touristes. Nous nous reconnaissons tous à travers ces passagers en partance pour le bout du monde pris en charge par une agence de voyage, dans les aéroports, à bord de l'avion longue-distance, à l'arrivée avec le décalage horaire et de température.
L'aventure ne fait que commencer, puisque Jack à peine arrivé à Hawaï, se fait renverser par une voiture qui l'envoie à l'hôpital avec un os cassé pour le reste du séjour. A partir de là, Bernard va faire la navette entre le lit de son père et celui de sa tante, tout en trouvant le temps néanmoins de se retrouver embringuer à son corps défendant dans une love affair avec Yolande, la conductrice ayant écrasé son père !
Le roman est dense, car au-delà des péripéties narratives, il aborde des sujets graves et profonds mais toujours avec le ton légèrement ironique ou pince sans rire qu'on connaît chez l'écrivain.
Outre les personnages déjà cités, nous ferons connaissance avec les autres touristes de l'agence de voyage. Leurs joies et leurs peines, leurs motivations, leurs réactions face à la nouveauté quand on voyage à l'étranger, là encore David Lodge s'ouvre un champ de réflexions et de constatations qui amusent le lecteur. Tout ce beau monde se croise et se recroise dans Honolulu, que ce soit sur la plage ou dans les bars des hôtels ou bien sur le bord des piscines où s'agglutinent les touristes gogos, caméscope dégainé en permanence pour ne rien rater.
La famille Walsh, bien qu'ordinaire, permet à l'auteur d'entrer au coeur de son projet et d'être plus profond dans son propos. Bernard, l'ancien prêtre, est prétexte à de longues pages très intéressantes sur la religion catholique et la théologie. le parcours du fils l'ayant condamné à la chasteté jusque là, sa rencontre avec Yolande va faire sauter les bouchons en tout genre et si l'on rit beaucoup, au fond transpire la tristesse de ces longues années de vie gâchée. de même, la rencontre enfin arrangée entre Ursula et Jack va apaiser une douleur qui les complexaient tous deux depuis leur petite enfance et leur avait pourri leur vie d'adulte. Tess, la soeur de Bernard, arrivée in-extrémis à Honolulu va finalement renouer des liens tendres avec son frère. Et le roman s'achève sur une note d'espoir, Bernard et Yolande vont plus ou moins s'engager (mais je vous laisse découvrir comment) vers une vie de couple. Si Bernard a perdu la foi, il a peut-être découvert le paradis…
David Lodge aborde dans ce roman des thèmes qui lui sont chers, comme la religion catholique (voir son roman Thérapie), la sexualité (quasiment un mode d'emploi tendre et hilarant quand Yolande déniaise Bernard), les relations familiales à base de conflits nés de non-dits. Mais toujours, chez Lodge, cette volonté de parler des choses tristes, comme la mort et le deuil, sur un ton qui n'amène pas les larmes mais la réflexion douce amère. Ces Nouvelles du paradis, ne sont peut-être pas son meilleur roman, mais elles valent largement qu'on s'y intéresse.
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Le problème avec David Lodge - comme avec Jonathan Coe - est que j'aime tellement leur plume décalée et leur humour so british que je ne peux pas être totalement impartiale dans mes avis sur leurs livres.

J'ai beaucoup aimé déambuler dans les rues de Honolulu avec ces personnages excentriques, décalés et terriblement attachants.
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Quittant le milieu universitaire, David Lodge plonge cette fois-ci ses personnages dans un environnement qui leur est totalement étranger, en envoyant à Hawaï, “au paradis”, un ex-prêtre et son père âgé, non pas pour le tourisme mais pour y rencontrer une parente mourante. de ce point de départ David Lodge fait un roman aussi hilarant que les précédents, mais il y apporte une réflexion plus subtile sur, eh bien disons: le sens de la vie? Car ce voyage amène l'ex-prêtre à se questionner, mais aussi à . Un roman ensoleillé, parmi mes préférés dans l'oeuvre de David Lodge.
Traduit impeccablement par Yvonne Couturier.
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Il faut prendre le terme de paradis dans son acception religieuse mais aussi comme faisant référence à ce que l'on qualifie parfois de « paradis sur terre », en l'occurrence ici Hawaï. Bernard, terne professeur de théologie, anciennement prêtre croyant, doit se rendre à Hawaï pour faire se rencontrer son père et la soeur mourante de celui-ci. Tous deux vont vivre la situation loufoque de se retrouver parmi un groupe de touristes sans avoir de préoccupations touristiques. Tous les personnages participent à écorcher le tourisme de masse et la société de consommation, ce qui fait en définitive passer Hawaï pour un enfer. Sauf pour Bernard, le seul que cette aventure va véritablement faire évoluer, puisqu'il va notamment découvrir le sexe et l'amour - dans cet ordre-là, c'est important. du très bon David Lodge, comme d'habitude, surtout en ce qui concerne les considérations et réflexions de Bernard sur le catholicisme et la foi de manière plus générale.
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C'est quoi le paradis ?

La mer ,les cocotiers ,le sable fin ?

les anges , l'amour de Dieu ?

l'amour d'une femme ,d'un autre ?

La consommation ?

Ben voilà ,on y est et pour presque 500 pages .

Bernard part pour Hawaï pour voir sa vieille tante mourante .Il ne l'a pas vu depuis son enfance et avant de mourir ,elle souhaite le revoir et surtout revoir son frère ,le père de Bernard .Pourquoi ?

Voilà un livre qui de façon très subtile parle des secrets de famille ,de la mort , de la fratrie ,de la place de chacun (dans le monde ,dans la famille ), de l'amour ,de la peur et ... de Dieu .

Diable ,que vient il faire là celui là ?

Il y a tout un questionnement sur la foie , la religion ,la façon dont elle est enseignée et vécue .

J'ai bcp aimé ce livre même si je me suis un peu perdue parfois dans les pages consacrées à la religion ( parce qu'elles sont très détaillées ) mais on peut toujours les sauter ( et les relire plus tard ).....pour le reste ,c'est un petit bijou ce bouquin .Facile à lire ,pleins d'humour et en même temps de gravité . Il est très bien construit parce que David Lodge nous fait vivre un petit bout de la vie de chacun des personnages , de leurs petits drames , petites lachetés ou perversions puis revient au personnage principal .

J'ai lu bcp de livres de David Lodge et celui ci est un de mes préférés avec "Un tout petit monde " "Hors de l'abri "
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Quelques longueurs mais des personnages attachants. L'histoire est sympa mais rien d'excitant non plus.
J'ai passé un bon moment mais après lecture il ne reste rien.
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Le paradis c'est Hawaï où se rend le héros avec son vieux père pour visiter une vieille tante mourante. Toujours aussi caustique et écrit avec facilité et invention, même si l'histoire reste sans grande importance.
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