Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre jusqu'au bout, mais en fin de compte, je ne l'ai pas regretté.
La première partie était pour moi la plus pénible. Et je voyais plus les "grand professeurs" avec l'admiration que j'avais avant, sans les connaître. Ce colloque, à Rummidge, réunissant moins de cinquante personnes, est l'exemple de ce qu'est une assemblée de gens lettrés, cultivés, comme tous les colloques qui ont suivi, dans le livre.
Je croyais découvrir quelque chose qui ressemble à de la culture Je n'en ai pas trouvé. Parce que toutes ces belles phrases, toutes ces belles idées, toutes ces profondes réflexions restent dans un milieu clos. Même si l'on parle de parutions, d'essais, de livres, d'articles, cela reste destiné à une élite, un groupuscule. Ils parlent entre eux, ils échangent entre eux, ils "réflexionnent" entre eux ou pour eux. Cela m'a fait penser à de la masturbation littéraire.
Et bien entendu, indissociable à tout cercle clos, le sexe. Cà ne parlait que de sexe, de mélange, d'attente et de finalité propre à tout colloque. Entre jeunes, vieux, beaux, laids, bref, pas question d'amour dans tout cela. du sexe brut. Les personnages m'ont fait penser au loup de
Tex Avery, la langue pendante, collée à la table, les gros yeux exorbités devant la belle poule.
Bon, c'est la vie, d'accord, mais je trouve dommage que l'auteur mette tous ces personnages dans le même sac, au lieu de décrite l'histoire d'un seul homme, avec tous ses déboires.
Le seul personnage qui ne leur ressemble pas, le jeune irlandais Mc Garrigle, pour qui c'est son premier colloque, André Lodge le fait passer pour un niais, , quelqu'un à côté de la plaque.
A ce moment, je me suis dit bon, j'espère que cela ne va pas être comme çà tout le reste du livre. C'est assez répétitif ! Et il reste encore presque 400 pages...
Le reste m'a paru un peu plus intéressant. On suit les personnages centraux de la première partie, dans leur vie de tous les jours, toujours et uniquement centrés sur ces réunions "professionnelles", et qui ne voyagent que dans ce but.
On entre dans un moment de leur histoire.
Ce livre est une caricature. Ou peut-être pas.
En fait, dans tous les milieux sociaux et professionnels, il existe
un tout petit monde.