Je continue allègrement ma lecture de la trilogie Mackenzie de
Henri Loevenbruck avec le deuxième opus,
Les Cathédrales du vide…
Ce roman est la suite directe du Rasoir d'Ockham. L'hiver a fait place à un été caniculaire, Ari Mackenzie a encore rendu Lola malheureuse et il cuve ses verres de single malt pour oublier sa solitude et la réorganisation des services de renseignements…
Je retrouve les personnages principaux, collègues et frères d'armes d'un Ari de plus en plus imbuvable et désabusé.
Tout est encore une fois réuni pour faire un superbe thriller : mystérieuses organisations internationales, rivalité des services policiers et de sureté à tous les niveaux, nationaux, européens et mondiaux, recherche d'un secret millénaire, implications géopolitiques, occultisme, action et mystère, dépaysement…
Je retrouve avec un immense plaisir l'écriture précise, l'art du détail, le plan construit et infaillible. Je me laisse emporter par le chapitrage court, les points de vue enchâssés, les passerelles entre les époques, les liens compliqués, l'enchainement des péripéties. Je devine et salue l'important travail de documentation et de recherche…
Mais (eh oui, il y a un « mais », un bémol qui mitige mon enthousiasme premier…). Ce deuxième volet fait beaucoup moins la part belle aux femmes : Lola est présente dans le récit mais absente dans l'action, Iris joue un rôle important, mais secondaire (j'en dirais plus si je n'avais pas peur de divulgacher des éléments importants de l'intrigue) ; quant à la fille du géologue disparu, je trouve que son personnage n'avait pas forcément besoin d'afficher une poitrine à faire damner Mackenzie.
D'une manière générale, cette suite est très virile, dans une ambiance de film d'aventures avec un effet très « Indiana Jones » : l'épisode du pont suspendu est hilarant… et un peu consternant aussi.
Je suis donc un peu déçue de ne pas avoir retrouvé le côté foisonnant du Rasoir d'Ockham que je trouve supérieur en qualité…Malgré tout, j'ai passé un excellent moment de lecture-détente et ce fut un réel plaisir, une vraie addiction que je poursuis sans tarder avec le troisième et dernier épisode, le Mystère
Fulcanelli.