Un putain de salopard ou l'art de converger du chiantissime vers le brillantissime.
Première impression, comme ça, de visu, le trait se veut agréable et la colorisation chatoyante.
Le fond, par contre, se sera fait désirer.
On l'aura même touché dans les 10-15 premières planches.
Prenez un zigue, Max, fraîchement débarqué au Brésil pour cause de paternité contrariée puis associez-lui trois cop's aux retrouvailles aussi vociférantes que juvéniles, le pitch semble convenu, le plaisir aux abonnés absents.
Il aura suffi d'une balle tirée courageusement dans le dos d'une étrangère pour que mon œil droit sorte de sa léthargie et que mon palpitant frétille.
Un engouement subi qui perdurera jusqu'à la toute fin de ce premier volet.
Un opus qui aura finalement su tisser (lentement) une intrigue solide aux rebondissements inattendus et haletants.
Une réussite surprenante qui devra énormément au rendu visuel d'une faune luxuriante et sauvage harmonieusement répliquée sur papier glacé.
Garçon, la suite!
Commenter  J’apprécie         468
Lecture très sympa, très agréable, et si ça se laisse parfois aller à des petites facilités, ce n'est pas bien gênant, après tout, on savait dès le titre que ça ne donnerait pas toujours dans la dentelle. Et c'est vivant, prenant, avec des contrastes vraiment très réussis.
D'un côté, l'ambiance seventies, très cool, les filles libérées, peut-être un tantinet cliché mais là non plus ce n'est pas grave, ça fonctionne bien, c'est frais, joyeux, entraînant. Le héros, un brin naïf mais sympathique, débarque au Brésil en quête de ses origines, avec l'espoir d'apprendre quelque chose sur ce père dont il ne connaît même pas le nom, dont sa mère n'a jamais voulu lui parler. Mais là encore, au début de l'album, tranquilou, pas d'angoisse, ça ne se prend pas trop au sérieux : «vous savez, c'est plus un prétexte pour voyager qu'autre chose», dit Max - l'enquête, un bon fil de scénario, pour le plaisir du dépaysement, pour le plaisir des beaux dessins de jungle aux couleurs chaleureuses, d'oiseaux bleus, toucan, baignade dans bassin entouré de pierres et d'arbres… ?
Mais le côté tout léger, bon enfant, se heurte à des aspects beaucoup plus inquiétants, violents, qui viennent apporter à l'histoire sa dose de tension dramatique en un mélange très efficace.
Seul vrai regret, je n'aurais peut-être pas dû commencer la série avant que Loisel et Pont l'aient finie: j'aime pas attendre !!! Et la fin de ce premier tome m'a beaucoup plu, ce qui me donne encore plus envie de lire la suite.
Commenter  J’apprécie         370
Ce premier album de la série Un putain de salopard, Isabel, se distingue par les dessins et ambiances superbes d'Olivier Pont, une coloration riche et chatoyante du Québécois François Lapierre [...] mais surtout par ses personnages attachants.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Isabel débute cette nouvelle série sous les meilleures auspices. De l'aventure, du danger, de l'exotisme et tout le savoir-faire d'un duo d'auteurs au talent indéniable.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un feuilleton contemporain, qui démarre comme une comédie, se poursuit comme un polar tranquille, puis prend des allures de thriller inquiétant, voire fantastique !
Lire la critique sur le site : BoDoi
Le scénario de Régis Loisel est une fois de plus grandiose. Ce narrateur hors paire nous propose une histoire captivante qui, dès les premières pages, nous réserve beaucoup de rebondissements... On sent d'entrée de jeu que les tomes vont s’enchaîner et nous ravir...
Lire la critique sur le site : Sceneario
On retrouve avec grand plaisir le talentueux Olivier Pont très en verve, dans cette nouvelle série avec des paysages grandioses où évoluent des personnages singuliers qui bénéficient d’une belle mise en couleurs de François Lapierre.
Lire la critique sur le site : Auracan
Une équipée rocambolesque jubilatoire où, comme à son habitude, Loisel peaufine le parcours et l’évolution de ses différents protagonistes et excelle dans les jeux de dialogues ; tandis que Pont enlumine, de son trait spontané, vif et puissant [...] ce jeu de piste aux décors d’opérette mi-western mi-colonial !
Lire la critique sur le site : BDZoom
-Voici donc notre nouveau royaume, ma princesse!
-Pas vraiment folichon, le royaume...
-Ah! Voilà la relève! Mesdemoiselles Christelle Favre et Charlotte Duval, I suppose!
-You suppose pas très bien! Moi, c'est Christelle Duval et elle, Charlotte Favre!
-Petite inversion, on vous pardonne!
-Ravi de vous voir! Je suis Marc De Groot, c'est moi qui m'occupe de l'infirmerie et je suis vraiment content que vous soyez là!
Je me suis dit que peut être, en venant ici, je trouverais quelqu'un qui nous a connus, qui pourrait me raconter...
Lui, jamais vu ! Mais l’autre, si c’est ton père, c’est un salopard… un putain de salopard !
- On a hérité d'une sacrée patate chaude!
- Oui... très chaude...
Lui, jamais vu !
Mais l'autre, si c'est ton père, c'est un salopard...
Un putain de salopard !