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EAN : 9782354611729
168 pages
TENGO (13/11/2019)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, disait Jean Yanne. Mais dans le milieu du cinéma français, ce n est pas tout à fait vrai. De Belmondo balançant une droite à Jean-Pierre Melville sur le plateau de L Aîné des Ferchaux à Maurice Pialat hurlant sur ses acteurs, les tournages de films sont parfois un peu chaotiques... Certains ne vont même pas jusqu au bout. On ne verra ainsi jamais Marco Polo avec Alain Delon et Don Camillo et les contestataires ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'aime bien lire les potins cinématographiques des deux commères de Hollywood, Hedda Hopper et Louella Parsons.
Avec Ça tourne mal ! de Philippe Lombard, je découvre les coulisses du cinéma français en six chapitres. Le livre est ludique, amusant, plein de couleurs et de photos.

On avait entendu parler du caractère ombrageux de Lino Ventura, des directions d'acteurs plus que musclées de Melville ou de Pialat. L'auteur livre une foule d'anecdotes précises sur les tournages hexagonaux. Certaines sont amusantes, cocasses, d'autres ne montrent pas les protagonistes sous leur meilleur jour. Sauf Bébel, qui collait des bourre-pifs à bon escient, surtout pour défendre Charles Vanel.
J'avoue que ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus, qui picole, qui se bat, qui pète les plombs sur les tournages. Ce qui compte finalement, c'est le résultat, des acteurs que l'on aime voir et revoir à l'écran, un Ventura ou un Pierre Brasseur, impeccables, un Dominique Zardi ou un Henri Attal dans des seconds rôles, des Sautet, des Melville…

De l'ouvrage, on retient surtout les chapitres consacrés aux « affres de la préproduction », avec De Gaulle donnant son avis à René Clément pour Paris brûle-t-il? ou Ventura pour Espion lève-toi et aux films que l'on ne verra jamais.
Songeons à ce qu'aurait pu donner Superdupont adapté par Gotlib et Jacques Lob avec Coluche. Claude Berri était prêt à le produire. « Je n'en peux plus tellement je me suis marré! » dit-il après avoir lu le scénario.
Ou à Voyage au bout de la nuit adapté par Audiard avec Belmondo et Shirley MacLaine.
Ou à de Funès dans Astérix en Hispanie.

Je remercie les Editions La Tengo et Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'Opération Masse critique, qui nous prouve que les tournages ne sont pas de longs fleuves tranquilles.
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Philippe Lombard n'en est apparemment pas à son coup d'essai dans le genre et lorsque l'on prend connaissance de ses publications impressionnantes, on a assez vite compris sa passion pour le cinéma populaire, seule une biographie du peu connu Sean Flynn dénote un peu dans un ensemble de livre qui flirte avec les cartons du box office et tourne autour du culte à Audiard, des Tontons Flingueurs, des bronzés, de James Bond et des Super héros.
Ici, rend de bien nouveau pour le cinéphile qui connait tout cela mais comme le dit la jaquette : « vous apprendrez des choses qui vous permettront de briller dans les dîners en ville » si vous ne faites pas partie des rats de cinémathèque ou des vieux lecteurs de Ciné-revue !

C'est distrayant autant que ragotier, ne dépassant que très rarement la barre des années 1990. A croire que les cinéastes, producteurs et acteurs ont calmé leur égo depuis ou que les procès pour diffamation sont moins risqués aujourd'hui.
Belmondo, Delon, Melville reviennent un peu trop souvent alors que d'autres sont bien oubliés comme Depardieu par exemple, incapable souvent de dire un texte ou qui éructe et pète sur les tournages !
Cela reste de toute façon très politiquement correct bien en dessous parfois de la réalité.
Car il y a des anecdotes qui se disent en confidences et ne s'impriment pas.
Et croyez-moi, j'en ai entendu des vertes et des pas mures sur Michel Simon, Fernandel, Jean Lefebvre, Belmondo, Nicole Garcia… et tant d'autres qui ne sont qu'effleurées ici et m'ont été révélées par des acteurs ou des metteurs en scène en « Off ». :)
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J'ai passé un agréable moment en lisant ce livre pourtant quand j'ai reçu cet ouvrage, je me suis dis que ce n'était pas gagné car je trouvais l'ensemble kitsch mais cela a été fait volontairement . Ce livre se divise en 6 chapitres : les films que vous ne verrez jamais, je hais les acteurs etc... et j'ai appris pas mal de choses sur certains acteurs auteurs et réalisateurs . On sait tous que certains réalisateurs français sont spéciaux mais maintenant je regarderai certains films avec un regard différent et l'auteur Philippe Lombard n'en ai pas à son premier essai . Je conseille ce livre car pour moi c'est une réussite . Merci à babelio et aux éditions la Tengo .
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Des anecdotes de tournage de films français. Je me rend compte, en lisant ce livre, que ma culture cinéma est bien en-dessous de ce que je pensais... le livre traite surtout de films plus anciens, quelques rares oeuvres citées ont moins de 30 ans! C'est peut-être dû au fait qu'une partie des infos sont tirées des mémoires des artistes.
C'est drôle, illustré et ça va dans tous les sens.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
LE CHOC de Robin Davis (1982)
Davis lit quelques romans et propose d'adapter La position du tireur couché de Jean-Patrick Manchette. "Tout le monde était d'accord, tout le monde a signé ... sauf que personne ne l'avait lu", raconte le réalisateur. Quand il fait lire son adaptation fidèle du roman à Delon et aux producteurs, leur réaction est pour le moins mitigée. "C'est quand même l'histoire d'un tueur qui est la plupart du temps ivre mort. Il est impuissant, il n'aime pas les femmes, il mange des nouilles à longueur de journées, il vit dans une cave parce qu'il est schizophrène et qu'il ne veut se montrer à personne, il est en lutte contre la société entière (...)"
La star accepte le scénario mais demande à son auteur de réécrire son personnage de tueur à gages en inversant les polarités. Davis n'est pas très emballé et se dit prêt à jeter l'éponge mais les producteurs Alain Terzian et Alain Sarde le convainquent de continuer. Il demande alors à collaborer avec l'écrivain Jérôme Charyn, ce qui est accepté.
A New-York, Davis rencontre son auteur fétiche mais est victime d'une grave intoxication alimentaire qui le cloue sur un lit d'hôpital pendant une semaine. A sa sortie, il récupère le script de Charyn qu'il lit dans l'avion du retour. "C'était épouvantable". (...)
Les producteurs sont en colère contre le romancier et rappellent à Robin Davis que le tournage commence dans trois semaines... Le cinéaste concocte alors un scénario dans ce laps de temps en se basant sur les grandes lignes du roman, en magnifiant le personnage de Delon (qui ne vit plus dans une cave mais dans un beau duplex, etc) et en faisant de celui de Deneuve une gardienne de dindons.
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Le 06 octobre 1973, les troupes égyptiennes et syriennes pénètrent en Israël. Le monde entier est pris par surprise par ce que l'on appellera La guerre du Kippour. A Paris, Gérard Oury et son responsable de la publicité, Georges Cravenne, se demandent s'il est bien raisonnable de sortir dans ce contexte explosif Les Aventures de Rabbi Jacob. Le cinéaste projette le film à ses plus proches collaborateurs ainsi qu'à son ami Henri Verneuil... qui lui conseille d'attendre six mois pour le sortir! "Il pensait qe le film touchait à des questions trop sensibles et risquait de provoquer des bagarres entre Juifs et Arabes, des risques d'attentats dans les salles..", rapporte le compositeur Vladimir Cosma. Malgré cet avis et les nombreuses menaces de morts qu'il reçoit, Oury décide de conserver la date prévue, le 18 octobre.
"Le jour de la sortie du film, on apprend à la radio avec stupeur que Danielle Cravenne, la femme de Georges, avait détourné un avion! se souvient le cinéaste. Comment cette jeune femme de 35 ans, jolie, élégante, qui chérissait ses deux jeunes enfants, avait-elle pu en arriver à de telles extrémités? La réponse ne tarda pas à arriver, puisqu'elle avait fait ça pour demander l'interdiction de Rabbi Jacob dont, en raison des circonstances, et sans même l'avoir vu, elle jugeait la sortie intolérable. Elle était pro-palestinienne. C'était une jeune femme en quête d'absolu, qui n'avait rien d'une terroriste. Elle a été malencontreusement abattue par la police d'une balle dans le front." Malgré cette sortie désastreuse, Les Aventures de Rabbi Jacob va attirer plus de 7 millions de Français.
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Auguste Le Breton, auteur de romans noirs adaptés à l'écran comme Du Rififi chez les hommes ou Le Clan des Siciliens (et rival autoproclamé de Simonin), aimait bien jouer les durs, comme s'en souvient le cinéaste Gilles Grangier: "Alors que nous faisions avec Audiard l'adaptation du Rouge est mis à Montfort-l'Amaury, dans la très pacifique auberge de la Moutière, il ne se déplaçait jamais sans un Luger dans sa valise. Cette arme impressionnante, à la crosse encochée d'une série d'entailles -une entaille=un ennemi abattu- était destinée, parait-il, à impressionner son éditeur qu'il ne trouvait pas "raisonnable", selon son expression! Mais son regard terrible, fixé sur nous, suggérait: "Avis aux amateurs, si des fois vous trahissez mon livre, gare!" Nous n'avons jamais vu l'engin ressortir de la valise."
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En 1959, Jean Rochefort accepte avec enthousiasme un film dont il n'a pas lu le scénario, Vingt mille lieues sur la terre de Marcello Pagliero, qui va se tourner en URSS: "Dès les premières scènes, j'ai réalisé qu'il s'agissait d'un film de propagande soviétique." Pourtant, le réalisateur espérait faire une oeuvre réaliste, avec des scènes prises sur le vif, comme ce plan d'une charrette tirée par des chevaux qu'il faut remplacer par un tracteur, plan quinquennal oblige. "D'autres problèmes, moins politiques et plus prosaïques, surviennent. "Les techniciens touchaient une prime si le tournage s'étirait", raconte Rochefort, et comme "le réalisateur était alcoolique", ils n'hésitaient pas à le faire boire...
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Videos de Philippe Lombard (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Lombard
Le Paris de Michel Audiard de Philippe Lombard aux éditions Parigramme
Né dans le 14e arrondissement, Michel Audiard fréquente l'école de la rue du Moulin-Vert puis le Vél' d'Hiv' de la rue Nélaton. Pendant l'Occupation, il s'inscrit en école de soudure pour échapper au STO. Mais c'est comme porteur de journaux à bicyclette qu'il entame sa vie professionnelle. La proximité avec les journalistes, qu'il croise dans les cafés des grands boulevards, lui vaut cependant de passer de l'autre côté du miroir, sa faconde naturelle nourrissant de longs articles " de notre envoyé spécial en Indochine " d'autant mieux informés que l'intéressé prend soin de les rédiger sans quitter sa mansarde ! Suivent les critiques de films, qu'Audiard compose sans s'infliger d'assister aux projections... Ces premiers pas le mènent à Cinémonde... Un producteur ne tarde pas à lui demander un premier scénario, Mission à Tanger en 1949... qui sera suivi de nombreux autres. Entre 125, rue Montmartre, Les Barbouzes, Les Tontons flingueurs... comme scénariste et/ou dialoguiste, Audiard truffera ses ?uvres de décors familiers et de références au Paris de sa jeunesse. Celui des concierges assises sur le pas de leur porte, des pistards tournant sans relâche au Vél d'Hiv', des Halles en effervescence... et de la réplique gouailleuse qu'un titi ne manquera de faire glisser sur le zinc... " Toute une époque !" disait Blier dans Les Tontons.
Vous pouvez commander le Paris de Michel Audiard sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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