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4,08

sur 157 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'imagine que le slam peut être beau, poignant, efficace, quand il est dit, et écouté.

Mais en ce qui me concerne, quand il est écrit, et lu, ça ne fonctionne pas autant. En tout cas « Brûler brûler brûler » ne m'a pas touchée.

Bien sûr, on sent toute la hargne et la combativité de Lisette Lombé, militante jusqu'au bout des mots. Racisme, homophobie, sexisme, patriarcat, capitalisme, féminisme, sororité, l'auteure est de toutes les luttes contre toutes les injustices. Mais il me semble que les textes de ce recueil (issus d'autres recueils peut-être plus thématiques, je n'ai pas vérifié) embrassent (embrasent) trop large, et donc s'éparpillent en effleurant leurs sujets et parfois en se perdant dans trop d'ellipses. Les collages qui émaillent le recueil ne m'ont pas beaucoup parlé non plus, et je n'ai pas compris s'ils étaient censés illustrés les textes ou pas. C'est incandescent, c'est politique, mais avec un goût de trop peu et de trop cru pour que je trouve cela poétique et véritablement puissant.
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Brûler Brûler Brûler...
Ceci est le titre.
Le texte veut témoigner, je crois, de l'incandescence des nerfs quand ils sont à vif. le recueil est composé de plusieurs poèmes enragés, dénonçant les abus sur les femmes, la radicalisation, le rejet des femmes-migrants, les difficultés d'être artiste femme etc etc.... Un maelström de thèmes dont nos bibliothèques se garnissent et dont on aime plus ou moins le résultat. Une fois de plus, les propos crus contenus dans ce livre ne m'ont pas ralliée à la cause ni convaincue. Je préfère, par exemple sur le thème de la migration, les vers de Mahmud Nasimi sinon, un classique poignant d'Eluard, liberté, qui dans le contexte extrêmement violent de la 2nde guerre mondiale, prônait la liberté de toutes et tous, l'espoir.... Prévert a aussi fait sien l'engagement contre l'injustice mais avec tant de beauté (La grasse matinée)! Notre société est tout aussi violente, les artistes ont aussi la possibilité de dénoncer celle-ci avec des mots d'amour, d'espoir, du langage courant ou soutenu. C'est une affaire de choix.
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La quatrième de couverture était alléchante, de la poésie antiraciste féministe belge contemporaine, le prix Grenades rtbf, des collages avec les poèmes, je me suis laissé séduire. Et pourtant, une lecture qui ne laisse pas de tracesà part la déception. le recueil est court, certains poèmes trop longs pour être percutants, confinant presque à la nouvelle ; l'usage même du vers libre m'a semblé peu poétique tant les images manquent, laissant les thèmes prometteurs traités de manière bien trop superficielle à mon goût. Je n'ai pas trouvé non plus les collages vraiment en lien avec les poèmes qu'ils côtoyaient. Bref, un sentiment d'inachevé pour moi et une déception de lecture, peut-être trop loin de mes sentiers battus, qui sont pourtant nombreux.
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Nous lisons rarement de la poésie... Vieux traumatisme de parcours scolaire ou peur de l'inconnu ? Un peu des deux sûrement... Si rarement que Béa (@b.a.books) s'est perdue dans sa librairie favorite pour trouver le bon rayon, que Céline (@point.a.laligne) a fait appel à une baby-sitter pour avoir la paix à l'extérieur et tenter celle de l'intérieur et qu'Annie-Rose (@hanyrhauz) a décidé de changer cela et de se lancer dans la découverte de la poésie contemporaine... C'est vous dire si nous sommes novices...
Pour ce recueil, nous avons fait confiance aux votants du premier tour du prix @vleel_ qui l'ont plébiscité, mais comme nous avions toujours un peu peur, nous nous sommes retrouvées virtuellement un dimanche froid de janvier à l'heure du goûter et nous nous sommes lancées.

Bref, trêve de blabla, laissons plutôt la parole à Lisette Lombé qui a tant à dire, elle qui souhaite défendre, grâce à ses propos, toutes les minorités. Elle qui écrit « pour les vivants, dans une langue qui s'adresse aux derniers rangs. » Elle qui est de tous les combats : féministes, gays, migrants, minorités raciales,...
Son recueil mixe les genres, les formes, les thématiques et accueille même en son sein quelques photos et collages. Lisette Lombé met en avant autant de voix que de combats, dans ses poèmes/slams dont on ne saurait, finalement, pas vraiment définir le nom.

Chacune de nous a été touchée par plusieurs textes.
Annie-Rose retiendra "Asma" et "Cycloparade", pour la réalité sociale montrée en peu de mots si bien choisis.
Céline a surtout été sensible à "À plat ventre" : j'ai eu envie de lire ce texte à voix haute et c'est là que sa musicalité comme son sens se sont révélés… l'amour et la violence… Quant à Béa, ce sont "Qui oubliera ?", "Si" et "Mon fils est gay" qui l'ont marquée.
La collection L'Iconopop veut mettre en avant une littérature « à lire, à dire, à écouter, à vivre sur scène ». Et c'est peut-être bien ce qui nous a un peu manqué : notre capacité à entendre plutôt qu'à simplement lire. Avons-nous ainsi extrait tout le sens de ces textes ? Ou bien au contraire la profusion des thèmes abordés nous a-t-elle éloignées de leur profondeur ? Nous avons peut-être aussi fait l'erreur de lire ce recueil d'une traite, ne laissant pas forcément infuser les mots...

Autant de raisons d'attendre avec impatience d'écouter Lisette nous chuchoter ses mots, nous crier sa rage dans un livre audio. Nous espérons écouter et regarder Lisette sur scène, pour être percutées avec force comme on peut l'être quand on se rend au théâtre, ce lieu qui nous manque tant et où tout peut se passer...
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Séduit par le retour qu'avait fait en vidéo @floflyy sur "Brûler brûler brûler", je m'étais procuré le recueil poétique de Lisette Lombé et il attendait donc depuis quelques mois qu'enfin je l'ouvre. Ma catégorie "un livre qui ouvre mes horizons littéraires" du challenge de l'été de Vleel était l'occasion ou jamais de me plonger dans la poésie que j'ai très peu l'habitude lire... pour le plaisir (le travail me fait forcément côtoyer la poésie).
Eh bien voilà, c'est fait. J'ai plongé... en faisant un gros plat qui fait mal. Malheureusement, les conseils de lecture sont venus après, on m'a dit "il faut lire les textes à voix haute, il ne faut pas lire l'ouvrage d'un seul coup, il faut écouter l'autrice lire ses textes..." C'est d'ailleurs écrit sur la toute dernière page de l'ouvrage : "une littérature à lire, à dire, à écouter, à vivre sur scène" mais enfin pourquoi ne pas placer cette intention éditoriale au tout début ?? Ça préparerait tout de même à une lecture différente !
Bref, quoiqu'il en soit, je n'ai rien fait de tout ça.
J'ai lu l'écrit.
Non. J'ai lu les cris.
"Qui trop embrasse, mal étreint" dit le proverbe. Alors je m'interroge. Apparemment, l'autrice est de tous les combats (mais aujourd'hui peut-on trouver un artiste "engagé" qui ne disent pas : je combats le racisme, l'homophobie, les injustices, je suis féministe, etc...) mais évoquer tant de luttes dans un seul ouvrage, n'est-ce pas les noyer plutôt que les porter ? J'ai tendance à penser que ce n'était peut-être pas une bonne idée de mettre tous ces textes (venus de recueils différents qui, eux, peut-être, étaient thématiques), en enfilade. On goûte ces textes comme on testerait quatre ou cinq parfums… sur le même poignet. Quelle odeur précise reste-t-il en sortant de la parfumerie ?
Certes, il y a une forme poétique dans les textes de Lombé avec ce qu'il faut de musicalité, d'assonances, d'allitérations, d'anaphores (à outrance) et autres épizeuxes (que l'on retrouve, c'est vrai, davantage dans les textes destinés à l'oral), mais cette poésie-là m'a peu touché, m'a peu parlé, dès l'instant où elle s'est harmonisée avec l'air ambiant qui fait de tout un chacun une victime ou un bourreau, cette atmosphère qui transforme les engagés en enragés, professionnels de l'indignation. Je ne dis pas que le recueil est exactement cela, je prétends qu'il y participe à sa façon.
Bref, je ne demande qu'à changer d'avis, j'écouterai par curiosité Lisette Lombé car ces textes méritent sûrement une autre voix que la mienne, un timbre, des nuances, une interprétation… une scène.
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