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Citations sur Construire un feu (62)

Tout ce qui l’intéressait dans un pareil froid, c’est qu’il en était incommodé. La morsure du gel faisait mal, et il importait de s’en préserver en fourrant ses mains dans d’épaisses mitaines, en rabattant sur ses oreilles les pattes de sa casquette, en protégeant ses jambes et ses pieds dans des bas et dans des mocassins épais. Cinquante degrés sous zéro, c’était un fait, et rien de plus.
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"Le chien, déçu, regardait le feu avec regret. Cet homme ne savait rien du froid." (p. 28)
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Le chien, désappointé, quitta le feu en rechignant. Cet homme, songeait-il, ne savait réellement pas ce qu’était le froid. Effectivement, aucun atavisme ancestral n’avait sans doute inculqué à l’homme la notion du froid, du vrai froid, du froid à cent sept degrés sous zéro. Il n’en était point de même du chien. Ses ancêtres, à lui, lui avaient transmis leur expérience. Il n’ignorait pas qu’il est mauvais de l’aventurer au loin par une pareille température. C’est le moment, bien au contraire, de se coucher douillettement au fond d’un trou, dans la neige, et d’attendre, pour en sortir, qu’un rideau de nuages, s’étendant entre la terre et le ciel, vienne intercepter le rayonnement atmosphérique d’où provient ce grand froid.
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L’animal était déprimé par le froid prodigieux. Il savait que ce n’était pas là un temps pour voyager. Son instinct l’en avertissait plus sûrement que le raisonnement n’avait su le faire pour l’homme. Celui-ci eût-il eu un thermomètre, ce n’étaient pas, en effet, cinquante degrés, ni soixante, ni soixante-dix, mais soixante-quinze au-dessous du point de congélation que l’appareil eût marqués.
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En dessous de lui s’étendait le Yukon, large d’un mille et prisonnier sous trois pieds de glace. Et cette glace elle-même était ensevelie sous trois pieds de neige. Toute cette neige immaculée était agitée de molles ondulations à l’endroit où des blocs s’étaient formés lors du gel du fleuve. Vers le nord et vers le sud, aussi loin que son œil pouvait porter, c’était
partout une blancheur infinie, à l’exception d’une mince ligne sombre qui serpentait du sud au nord, contournant deux îles couvertes d’épicéas, avant de disparaître. Ce trait sombre, de la minceur d’un cheveu, était la piste - la piste principale -qui conduisait vers le sud, à cinq cents milles, vers le Chilcoot, Dyea et l’eau de l’océan, et vers le nord, à soixante-dix milles, à Dawson, puis, à un millier de milles, à Nulato, pour finir à Saint-Michaël, sur la mer de Bering, un millier et demi de milles plus loin.
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"C'était un fait, il [...] éprouvait le froid et l'inconfort, et rien de plus. Cela ne l'entraînait pas à méditer sur sa fragilité de créature à sang chaud ni, en général, sur la fragilité de l'homme, qui ne peut vivre, qu'entre d'étroites limites de températures." (p. 10)
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C'était la fin. Subienkow avait suivi une longue piste d’amertume et d'horreur, volant comme le ramier vers les capitales d'Europe, et voilà qu'ici, dans ce coin perdu, la piste cessait. Il était assis dans la neige, les bras liés derrière le dos, dans l'attente de la torture. Il fixait du regard un énorme Cosaque, couché sur la neige, qui gémissait de douleur. Les hommes en avaient terminé avec le géant et le remettaient aux femmes. Et les hurlements de leur victime attestaient qu'en fait d’atrocités elles dépassaient les hommes.

Perdu-la-Face
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Mais tout cela - la mystérieuse ligne de la piste se perdant dans les lointains, l'absence de soleil dans le ciel, le froid terrible qui sévissait, l'atmosphère étrange du paysage - ne troublait nullement notre homme. Non qu'il y fût habitué de longue date. Il était un nouveau venu dans le pays, un chechaquo, et c'était son premier hiver. Mais il n'avait aucune imagination.

Construire un feu
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Quand il entrait en action, c'était limite, si je puis dire, car il n'y mettait aucun frein. Aimable et bon avec les faibles, il se montrait intraitable avec les forts, qui devaient lui céder le pas. Bref, tout le monde l'aimait, et c'était un homme vraiment humain.
Braise d'or.
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"Dans sa lutte contre le froid, l'homme était en train de perdre." (p. 57)

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