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Louis Postif (Traducteur)Frédéric Klein (Éditeur scientifique)Jean-Paul Brighelli (Préfacier, etc.)
EAN : 9782752904645
176 pages
Phébus (20/05/2010)
3.9/5   20 notes
Résumé :
L'Océanie... Les Salomon, îles de la Terreur... Des mers où se lèvent de brusques tempêtes, où les goélettes font naufrage... Des sauvages, demeurés cannibales, qui conservent comme trophées les têtes de leurs victimes... Et c'est, le plus souvent, la lutte des Noirs, toujours nombreux, contre le Blanc, souvent isolé et pourtant redouté, tel celui qui, d'une poigne de fer, gouverne seul l'île d'Oulong et ses cinq mille sauvages…
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
EN GERME.

C'est à un étonnant et, en grande part, maritime, récit d'apprentissage que Jack London, romancier en devenir, nous convie au fil du premier roman qu'il publia en 1902. Il a alors 26 ans, il sait, peu ou prou, qu'il a tout pour devenir écrivain et même si le succès lui tarde encore un peu, ses textes trouvent de plus en plus souvent place dans les journaux de l'époque.

Or, ses souvenirs de jeune marin adolescent et pilleur d'huître au large de San Francisco sont toujours frais dans la mémoire de notre auteur. Et la verve aventurière est forte en lui, très forte. C'est ainsi, et comme souvent chez lui, qu'il puise dans ses souvenirs pour nous offrir les aventures -ramassées sur à peine une semaine- de Joe Bronson, jeune homme de 15 ans, issu d'une famille de la bonne bourgeoisie de l'époque et que les études frustrent tandis que ses lectures, ses rêves, ses désirs le portent tout entier vers le grand large et de rocambolesques expéditions au long cours.
Se sentant incompris de ses proches, à commencer par ses parents et sa tendre soeur, Joe décide de fuguer après un retentissant échec scolaire (une série de contrôles qu'il plante allègrement) et d'affronter la vraie vie - non sans laisser un mot à ses parents dans lequel il promet de revenir "un jour", lorsqu'il pourront enfin être fier de lui.

Hélas, notre jeune et innocent ignorant s'embarque sur un rafiot qui appartient à un mauvais bonhomme répondant au sobriquet de French Pete et qui est rien moins qu'un genre de petit pirate côtier, coutumier de vols en tous genres et de magouilles diverses. Par chance, se trouve à bord de cette coquille de noix un autre jeune matelot -âgé de deux ou trois années de plus que notre héro-, surnommé Frisco Kid.

Ce dernier, sans famille aucune, sans amis, sans réelle éducation autre que celle, sans pitié, de la vie et, enfin, bien que parfaitement autodidacte, est d'une vive intelligence, d'une vraie bonté et d'une empathie certaine pour notre jeune héro. Ainsi va-t-il le prendre sous sa coupe, lui enseignant les rudiment du sévère métier de marin, le protégeant contre les sautes d'humeur du capitaine flibustier, lui confiant, aussi, ses propres rêves.

Comment ces deux nouveaux amis s'en sortiront ? Bien, s'il est permis, mais ce petit ouvrage mérite bien qu'on prenne le temps de le lire pour découvrir leurs périlleuses aventures !

La croisière du Dazzler est, en effet, un roman plutôt bref de Jack London. Bref et incisif, déjà, comme le seront les quelques deux cent nouvelles ainsi que certains des romans qui le rendront célèbres -c'est le cas de L'Appel de la forêt -qu'il aura le temps d'écrire au cours de sa courte carrière, interrompue par une mort précoce à 40 ans.

Y sont déjà en germe, le goût de l'aventure, les défis que son immense amour de la liberté imposent à l'homme, surtout lorsque ce dernier ressent aussi, jusqu'au plus profond de ses fibres, l'injustice qu'il peut y avoir entre les individus, de part leur origine, leur classe sociale. le désir de se battre, partant du plus bas, pour arriver à se hisser au-dessus de sa condition -On retrouve sans doute un peu du Jack ancien pilleur d'huîtres chez ce jeune Frisco Kid-. L'idée que rien n'est jamais couru d'avance. L'idée, aussi, que l'éducation, la culture sont les meilleurs moyens pour sortir les classes "inférieures" de leur infériorité et même, de leurs vices. L'idée que le mal n'est pas une fatalité impérieuse et définitive, que tout individu fait, à un moment où l'autre, le choix d'avec le bien, quand bien même cette seconde route serait des plus ardues à suivre, et que tout le monde ne part pas avec les mêmes cartes.
Et puis, comme tout au long de son oeuvre immense comme dans ce premier roman, ces suprêmes idée de l'humain, de ces amitiés indéfectibles dans l'adversité - de ce grand sens de l'amour confraternel.

Et ça marche, même si l'on peut estimer ces "beaux" sentiments d'un autre temps, même si l'on se demande bien qui, à part cet homme d'exception, pu réunir tout cela dans une vie si ramassée. Si lumineuse.

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Je savais en m'engageant dans cette lecture que je m'attaquais à un roman d'aventure pour la jeunesse. Et de ce point de vue là, je ne suis pas déçu. On retrouve en effet tous les éléments du bon roman d'aventure pour adolescent du début du XXe siècle.

En effet, le héros, fils de bonne famille, se cherche. il n'apprécie guère les études et préfère comme beaucoup de gamins de son âges courir l'aventure de droite et gauche. Mais contrairement à beaucoup, il passe à l'action. Mais c'est un roman moral. Il découvre donc très vite que son père avait raison sur bien des points.

La rencontre avec un gamin plus perdu que lui, et qui le regret depuis bien plus longtemps, facilite son retour à des sentiments plus conventionnels. Comme il se doit, il doit frôler la mort avant de pouvoir rentrer triomphalement à la maison, entraînant dans son sillage son nouvel ami.

La fin m'a un peu surpris, et pas dans le bon sens. le lecteur est en droit de s'attendre à ce que le gamin entraîne son père à la découverte de son bien retrouvé et lui raconte son aventure en chemin. Mais non. Ils s'installent confortablement dans le bureau du père et papotent gentiment. Croyez-vous que la conversation terminée, il retourne retrouver son nouvel ami pour lui dire que tout est arrangé ? Non. il rentre calmement à la maison prendre son quatre-heure (là, j'exagère ;-)

En bref : Une bonne lecture, même si la fin (les trois ou quatre dernières pages) me parait mal ficelée.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Joe, un jeune homme de bonne famille, a soif d'aventure et s'embarque comme mousse sur le Dazzler, un navire aux affaires pas très net.
Histoire d'aventure et d'amitié, La croisière du Dazzler est aussi une histoire d'adolescence et d'initiation. C'est le premier roman de Jack London.
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LA CROISIÈRE DU DAZZLER de JACK LONDON
C'est le tout premier roman de London publié en 1902. Assez court une écriture nerveuse, c'est l'histoire d'un jeune garçon issu d'une famille aisée et qui ne supporte plus l'école. Il va s'embarquer et vivre des moments très intenses sur ce beauté . Roman qui magnifie ces amitiés viriles et le courage.
Lecture pour tous!
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Un petit roman d'aventure et de mer. C'est bien écrit, facile à lire et sans prétention. A classer en collection jeunesse.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La brise fraîchit à mesure qu'ils s'éloignaient du rivage ; bientôt le Dazzler s'inclina fortement, la partie du pont située sous le vent fut submergée et les flots bouillonnèrent jusqu'à mi-hauteur du cockpit. On avait décroché les feux de côté. Frisco Kid manœuvrait le gouvernail et près de lui Joë se tenait assis, méditant sur les événements de la nuit.
Les faits maintenant lui crevaient les yeux, et une peur intense s'empara de lui. S'il s'était mal comporté, raisonnait-il, c'était par ignorance, et il ne rougissait pas tant du passé qu'il ne redoutait l'avenir. Ses compagnons étaient une bande de fripons et de voleurs... des pirates de la baie, et il avait vaguement entendu parler de leurs méfaits. Et il se trouvait là, au milieu d'eux, possédant déjà sur leur compte suffisamment de témoignages pour les faire tous envoyer en prison.

Chapitre X.
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Un détail cependant ne laissait pas d'étonner Joe : malgré sa répulsion instinctive pour Frisco Kid en tant que voleur, la société du jeune homme ne lui inspirait pas d'antipathie. Loin d'éprouver un légitime désir de fuir, il se sentait au contraire attiré vers lui. Il ne pouvait s'empêcher de l'aimer, sans savoir pourquoi. Un peu plus âgé, il aurait compris qu'il était surtout séduit par les belles qualités de son compagnon : son sang-froid et sa confiance en lui, sa virilité et son courage, ainsi qu'une certaine bonté , une tendresse naturelle. Mais il en conclut que c'était sa propre perversité qui l’empêchait de détester Frisco Kid ; et, tout en rougissant de sa propre faiblesse, il ne parvenait pas à étouffer l'affection croissante qu'il ressentait pour ce jeune pirate de la baie.
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Son regard s'abaissa vers la baie. La brise marine expirait avec le jour, et au large de Fort Point un bateau de pêche rentrait indolemment au port sous les derniers soupirs du vent.
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Tous trois descendirent la rue jusqu'au surplomb de la colline et plongèrent leurs regards dans Union Street qui s'étendait à une grande profondeur et presque sous leur pieds. Ils appelaient l'endroit l'Abîme, et le nom était bien choisi. Eux-mêmes s'intitulaient les Montagnards, et une incursion des Montagnards dans l'Abîme, c'était pour eux une grande aventure.
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En deux mots, l'Abîme était un quartier pauvre, exigu et sans confort, où des gens de toutes nationalités se pressaient dans une confusion cosmopolite et végétaient vaille que vaille dans la crasse et la saleté.
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