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Critique de RosenDero


En 2013, une épidémie mondiale éradiqua la quasi totalité de la population humaine. Seuls quelques survivants miraculeux parvinrent à former de rares tribus.

Nous sommes en 2073, et un ancien professeur d'université, désormais vieillard malpropre, tente d'éclairer ses petits enfants et de les mettre en garde...

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1912 ! Ce court roman a plus de 100 ans et pourrait avoir été écrit hier. D'ailleurs, les Walking Dead et autres survival post apocalyptiques à la mode ne sont rien d'autre que les produits de ce texte visionnaire.

Seulement, là où certains se servent de la menace zombie pour souder les survivants, effrayer le lecteur ou lui montrer que l'homme n'est que peu de choses, Jack London nous place devant un miroir.

Nul monstre horrible, nulle créature dégénérée ne menace l'homme mieux que lui-même, et la peste écarlate n'est là que pour mettre en exergue son comportement bestial, fût-il un homme civilisé.
Les esclaves d'hier sont les ouvriers d'aujourd'hui et peut-être les bourreaux de demain.
Les philosophes et les poètes meurent de faim comme les autres, voire encore plus facilement, et sont une proie parfaite pour les brutes et les tyrans.
Les opprimés et les faibles ploient sous le joug de la superstition et des tromperies en tous genres.
Et cela, quel que soit le contexte et le degré de "civilisation".

Avec un récit qui commence teinté d'humour et d'angélisme, faisant s'entretenir des enfants rustres et ignares et un ancien professeur de littérature au seuil de sa vie, Jack London nous dépeint donc, en peu de mots, le mal qui ronge l'Homme : désir de pouvoir et de domination d'un côté, crédulité et bêtise de l'autre.

Pessimiste mais clairvoyant, un récit dont on ne doit pas se priver.

(Petit bémol concernant la langue, riche mais clairement peu accessible au jeune public alors que le bouquin est conseillé aux classes de 5e ; et pour l'histoire du Professeur qui se perd parfois dans des détails un peu longuets.)
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