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S'il existe un écrivain passionné d'aventures, d'expéditions dans le Grand Froid et que j'affectionne depuis ma jeunesse, c'est bien Jack London, auteur américain dont les thèmes préférés sont justement ceux qui m'attirent ainsi que la nature sauvage. N'ayant pas réussi à récupérer tous mes livres de jeunesse, je tente de reconstituer ma collection de temps en temps, de cet aventurier qui m'a enchantée avec, entre autres, « L'Appel de la forêt », l'incontournable « Croc-Blanc », « La Route – les vagabonds du rail » (chroniqué récemment) et tellement d'autres. Je désire les relire pour en écrire des chroniques et voir si je les percevrai comme dans mon adolescence. Mais Jack London n'a pas écrit seulement sur le Grand Froid car il a également embarqué et nous a livré « La croisière du Snark ». Il fut donc un aventurier à part entière qui a touché un peu à tout et, autodidacte, il a fait son éducation grâce à la lecture. Cette fois j'ai relu « Nouvelles du Grand Nord » où l'on trouve trois nouvelles extraites du recueil « Le Fils du Loup » : « Le Fils du Loup » - « Le grand silence blanc » et « Les gens de Forty Mile ». Jack London y raconte des scènes de vie de Malemute Kid ainsi que d'autres trappeurs dans ce grand froid canadien, aux prises avec des chasseurs « Sticks » qui avaient établi leur camp sur le cours supérieur du Yukon. Malemute Kid n'apparaît pas tout de suite car l'histoire commence avec Scruff Mackenzie : « Tout, chez Scruff Mackenzie, indiquait qu'il était né et avait passé la plus grande partie de son existence sur la frontière. Une lutte sans répit contre une nature rude et sauvage avait buriné ses traits. En vingt ans de Grand Nord, il n'avait jamais autant souffert qu'au cours des deux dernières années, passées dans les ténèbres du cercle polaire arctique à la recherche de l'or ». (page 5). On le suit dans ses démarches pour prendre comme femme, la jolie Zariska, en luttant contre son peuple, ces fameux « Sticks » où se trouve le père de la belle, Thling Tinneh qui refuse de lui donner la main de sa fille malgré tous les présents offerts, car Scruff est considéré comme « un homme blanc », « un tueur de moose », un « Loup » ou « Le Fis du Loup ». Et c'est ici que l'on évoque le réputé Malemute Kid. Avec les deux autres nouvelles, la suite nous fait vivre avec ces hommes qui doivent affronter des températures extrêmes (quand il fait beau cela signifie que l'on approche des mois vingt degrés…) pour survivre. Nous avons droit à de belles descriptions de ces paysages sous la glace ainsi qu'à celle d'une nature sauvage mais si fascinante (j'apparente cela à du nature writing). Ce sont des récits courts, certes, mais si riches en enseignements et qui sont de véritables voyages initiatiques mais aussi une leçon de vie à nous qui lisons cela dans notre cher confort et bien au chaud. Je n'irai pas dire que l'on devrait faire pareil (quoique bien d'autres explorateurs l'aient fait mais eux étaient expérimentés) mais c'est le genre de lecture qui nous donne une petite claque et qui est bien captivante. On sait bien que Jack London a passé sa vie à parcourir le monde, a eu toutes sortes d'expériences comme : marin, chasseur de phoques, chômeur, vagabond du rail, clochard, boxeur (pour ne citer que cela) – qu'il a eu donc une existence mouvementée et a su nous la faire partager. La critique l'a encensé en le nommant : « Le Kippling du froid » et je ne peux qu'adhérer à ce jugement. C'est donc un auteur pour qui je dois m'empresser de compléter à nouveau ma collection afin de relire toutes ses aventures. de plus, c'est bien un genre de lecture dont je ne me lasse jamais et mes amis-lecteurs ont compris depuis longtemps que je suis une adepte du genre. Ceci ne fait que le confirmer une fois de plus. + Lire la suite |