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Critique de chartel


A la fin des années 1920, Albert Londres s'embarque pour l'Afrique afin de voir de plus près les fameuses colonies d'une France dominante et rayonnante. Il va mettre à jour ce que beaucoup de ses contemporains ne voulaient pas voir, un système esclavagiste qui ne veut pas en porter le nom, où les Africains ont pris la place de la machine, pour satisfaire la consommation d'une civilisation européenne soucieuse de luxe et de profit.
Dès les premières lignes de "Terre d'Ebène", j'ai été saisi par la vigueur de l'écriture. le style de Londres est remarquable, ironique et tranchant, ne se souciant pas des convenances diplomatiques, n'hésitant pas à appeler un chat un chat et à dévoiler toutes les absurdités et les horreurs qui se présentent à son regard.
Bien que les colons soient de loin les plus à blâmer, les Africains ont aussi leur part de responsabilité dans ces atrocités, Albert Londres est impartial. La barbarie n'est pas l'apanage de l'homme blanc, elle est le propre de l'Homme tout simplement.
Cette oeuvre est aussi troublante par son actualité. A l'heure de la mondialisation, quand je me réjouis d'acheter de beaux cadeaux pas trop onéreux « made in China » pour mes bambins, d'autres triment comme des bêtes pour un salaire de misère, dans un pays totalitaire où l'on s'amuse encore à clouer le bec aux récalcitrants.
Albert Londres vient de me rappeler que je ne peux me passer, au quotidien, d'une conscience politique.
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