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EAN : 9782842613822
250 pages
Le Serpent à plumes (20/11/2002)
3.75/5   16 notes
Résumé :

Empire du Soleil levant, Annam et Cochinchine, Inde millénaire, Albert Londres, infatigable voyageur, faux naïf mais homme du monde - entier - est parti pour son plus vaste périple. Envoyé par l'Excelsior, son journal, il rencontrera le fils du Fils du Ciel ainsi que Paul Claudel, saluera le roi Sisowath, opiomane notoire, chassera le tigre avec les Mois dans la jungle annamite avant d'arriver dans une Inde « en flammes ! » ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le Japon, l'Indochine, L'Inde, dans les années 20. Albert Londres est envoyé par son journal pour faire connaître au monde comment on vit à l'autre bout du monde (par rapport à l'Europe) et quelles sont les derniers changements politiques de ces contrées. Il lui est accordé de rencontrer les grands de ce monde, rois, ambassadeurs, auteurs, hommes politiques… Mais, à un siècle de distance, j'ai beaucoup de mal à prendre plaisir à ces récits. A force de tout replacer dans son contexte, on s'épuise. Alors oui, ça peut se lire comme de l'histoire. Mais cela reste du journalisme qui se veut actuel. Donc complètement décalé pour le lecteur d'aujourd'hui. Et puis, la manière de l'auteur d'asséner ses vérités m'agace un peu. Je n'ai pas vraiment vu non plus son côté anti-colonial. Il est vrai que je me suis arrêté à l'Indochine. Au passage sur la chasse au tigre, chasse effectuée à la demande de l'auteur. J'ai beau me dire qu'on est dans les années 20, j'ai vraiment du mal. Heureusement avant de tirer, il a su apprécier la beauté du félin encore en vie.
Il n'en reste pas moins que c'est le témoignage d'une époque qui découvrait le monde, surtout à travers la colonisation et qu'à ce titre, ce livre peut être intéressant.
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Nouvelle lecture d'Albert Londres, dont je ne parviens à me lasser. le célèbre reporter nous embarque cette fois-ci pour l'Asie : Japon, Tonkin, Cochinchine et finalement l'Inde anglaise, mais aussi française.

Une fois de plus, la pertinence des observations d'Albert Londres sur ces trois grandes régions m'étonne et me ravit : il s'arrête sur les ambitions démesurées du Japon, nées de l'ouverture forcée de son territoire replié sur lui-même durant plusieurs centaines d'années, nous décrit le code d'honneur des Japonais et le subtil équilibre entre épouse au foyer et tradition des geishas, et s'attarde sur l'apprentissage intéressé de ressortissants japonais dans les universités et les entreprises occidentales.

De voyage en Asie du Sud-Est, et plus particulièrement dans les colonies françaises, Albert Londres nous conte son voyage, du port d'Hai Phong et d'Hanoi à Saigon, avec comme escales Hué et Dalat, où réside l'empereur. Ayant voyagé au Vietnam et dans la plupart des lieux cités, je me suis régalée de ses anecdotes politiques et sociétales qui laissent entrevoir l'énorme influence qu'à déjà la Chine sur le Nord du pays.

Enfin, dernière partie du voyage, l'Inde, que le journaliste nous décrit comme bouillonnante, brossant à grands traits les multiples ethnies qui s'y côtoient, sautant de train en train pour parcourir les différentes régions et tenter de comprendre ce qui se trame dans la vaste colonie anglaise dont les velléités d'indépendance ont été réveillées par Gandhi et Nehru. La description qu'il fait des relations entre Indiens et Anglais est à elle seule très intéressante, mais c'est surtout l'opposition entre Gandhi et le poète Tagore qui m'a intriguée, ce dernier critiquant non pas la libération de l'Inde vis-à-vis des Anglais, mais les moyens et la philosophie prônés par le Mahatma pour y parvenir.

Le voyage s'achève sur l'Inde française et Pondichéry, où le calme ambiant semble totalement étranger à la révolte sourde qui gronde dans la partie anglaise, et dont Albert Londres entrevoit déjà les violences qu'elle provoquera.

Une fois de plus, je suis séduite par ce ton inimitablement léger et insolent qui passe au crible les sociétés et les remous géopolitiques de l'entre-deux-guerres. A lire pour les amoureux des voyages et d'histoire !
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit de voyage d'Albert Londres. Historiquement c'est très intéressant de voir comment vivez les Asiatiques il y a quasiment cent ans, mais aussi son analyse sur la fin des colonies qui approchent. Sans oublier du style Albert Londres qui est là, et toujours aussi agréable à lire, il nous entraine avec lui dans son voyage, on ressent la chaleur, le monde qui nous entourent, les saveurs nouvelles et étrange pour un palais occidental, loin de la mondialisation des produits.
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Décidément, je n'arrive pas à lire ce journaliste. C'est pompeux, léger dans le mauvais sens du terme, rien ne commence, rie ne finit...bref, je m' em...nuie.
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Albert Londres reporter repartit pour une nouvelle enquête en Orient, où il va rencontrer des "figures" dont le français Paul Claudel entre autre, narrant au fil des jours et des rencontres sa vision de ce monde encore sous le joug de l'Angleterre mais un nouveau venu fait son apparition dans le décor qui n'est autre que Ghandi.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Encore un peu, dis-je, du bout des lèvres, c'est très joli, si on le tue, ce sera fini.
- Pardon ! me dit-il, mais un tigre, ça se contemple mort et non vivant.
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Je fus contre Gandhi parce que sa méthode était mauvaise et sa tyrannie morale insupportable. Heureux les hommes qui sont assez poètes pour croire que le bonheur accourt quand on l'appelle et qu'on a tout pour rien, la liberté pour une chemise en khaddar ! Non ! C'était vraiment trop bon marché ! L'Inde est riche et peut payer plus cher. L'indépendance ne s'achète pas au rabais.
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Saigon, c'est la colonie. C'est la colonie de la colonie. Ici c'est le terme. Personne ne vous dira : "Je suis en Indochine" ; on dit : "je suis à la colonie", comme si, de par le curieux monde, il n'y avait qu'une colonie.
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Samul était un native. Quelqu'un qui n'a pas entendu ce mot, native, de la bouche d'un Anglais n'a pas la moindre idée de l'intonation de mépris. On dirait que, pour l'Anglais, d'abord il y a l'Anglais, ensuite le cheval, ensuite le Blanc en général, ensuite les poux, les puces et les moustiques, et enfin le native ou indigène.
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Quel est donc ce merveilleux oiseau que la France nous envoie pour que son attente fasse ainsi frissonner toutes les branches de nos jeunes arbres ?
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Videos de Albert Londres (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert Londres
Par Delphine Minoui, grand reporter, lauréate du Prix Albert Londres 2006 Tout public, à partir de 10 ans
« Lumières pour enfants », c'était le titre donné par Walter Benjamin aux émissions de radio destinées à la jeunesse qu'il assura avant la montée du nazisme. Ce titre, Gilberte Tsaï l'a repris pour les Petites conférences qu'elle programme depuis 2001 dans différents établissements culturels. Elles reposent sur le pari que ni les grandes questions, ni les espaces du savoir, ne sont étrangères au monde des enfants et qu'au contraire elles font partie de leur souci, formant un monde d'interrogations restant trop souvent sans réponses. La règle du jeu en est la suivante : un spécialiste d'une matière ou d'un domaine accepte de s'adresser à un public composé d'enfants mais aussi d'adultes, et de répondre à leurs questions. À chaque fois, il n'est question que d'éclairer, d'éveiller : en prenant les sujets au sérieux et en les traitant de façon vivante, hors des sentiers battus.
Programme de la Petite conférence #2 – « Raconter la guerre, dessiner la paix, 25 ans de reportages au Moyen-Orient » par Delphine Minoui :
Rien ne prédestinait l'enfant timide, née à Paris d'une mère française et d'un père iranien, à devenir reporter de guerre. Quand elle s'envole pour Téhéran, en 1997, c'est avec l'envie d'y raconter le quotidien des jeunes de son âge, épris d'ouverture. Mais l'après 11-septembre 2001 chamboule tout. Elle se retrouve en Afghanistan, puis en Irak, pour suivre l'invasion américaine et ses conséquences sur la région. Depuis, les soubresauts s'enchaînent : révolutions du printemps arabe, attentats de Daech, crise des réfugiés syriens, putsch raté en Turquie, retour des Taliban à Kaboul. Mais Delphine ne perd jamais espoir. Sensible à l'humain au milieu du chaos, elle navigue entre ses articles et ses livres pour faire parler la paix, encore et toujours, en racontant le combat des héros anonymes croisés sur son chemin.
Entre anecdotes et confidences, la conférence donnera à voir les coulisses du reportage, où le journaliste n'est ni un super héros ni un agent du « fake news » au service d'un grand complot, mais un témoin d'exception, porteur de lumière, même au coeur de l'obscurité.
Le terrain est la colonne vertébrale de son écriture. Correspondante au Moyen-Orient pour France Inter et France Info dès 1999 puis pour Le Figaro depuis 2002, Delphine Minoui a consacré la moitié de sa vie à cette partie du monde synonyme de révolutions, coups d'État et conflits.
À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard. Delphine Minoui, L'alphabet du silence, l'Iconoclaste, 2023 Les Passeurs de livres de Daraya, Seuil, 2017 Je vous écris de Téhéran, Seuil, 2015
Conception et programmation : Gilberte Tsaï – Production : l'Équipée.
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