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En lisant rapidement l'auteur du livre, j'ai cru que c'était David Lodge et mon erreur a été confortée lorsque le début de la quatrième de couverture parle d'un professeur d'université. Je n'ai alors pas hésité et ai emprunté ce livre. C'est en regardant de plus près que je me suis aperçue de mon erreur mais je ne regrette absolument pas cette confusion, cela a été une découverte très intéressante.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire où l'Italie du nord subit une crise hors du commun qui entraine une barbarie amenant Leonardo , professeur d'université à fuir avec sa fille Lucia et Alberto son beau-fils vers la suisse ou la France. Nous les suivons donc sur la route qui devient progressivement un enfer. On pense alors inévitablement au roman de Cormac McCarthy .
Malgré toute la violence rencontrée sur leur chemin, Léonardo restera digne et en accord avec ses valeurs , il ne se laissera pas happer par cette violence et la barbarie. Malgré les vols, les viols, les atrocités vécues et vues, nous gardons grâce à Léonardo, une lueur d'espoir, l'humanité n'a pas complétement disparu.
Ce roman d'anticipation fait sans aucun doute référence à notre société actuelle en évoquant la peur suivie de la haine des personnes «extérieures», la fuite d'un pays, mais aussi montre l'incertitude et la fragilité de notre système économique et politique.
Davide Longo mêle des moments sombres, très noirs, à des passages poétiques et des réflexions philosophiques. Je suis vraiment très contente d'avoir découvert ce livre et cet auteur .
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Que reste-t-il quand il ne reste plus rien ? C'est la question qui s'impose lorsqu'on suit les pas de Leonardo, professeur d'université et écrivain déchu qui voit progressivement une ombre froide et sombre recouvrir son pays. L'Italie s'est effondrée, gangrénée par un nouveau mal qui la transforme en un monde chaotique et hostile, où tente de survivre une humanité effrayée et belliqueuse.
La presse a disparu, l'autorité de l'Etat n'a plus cours. Sans que l'on sache ce qui se passe, chacun tente de fuir le pays avant que les frontières soient fermées, avant l'arrivée des mystérieux « extérieurs », avant que cette menace sans nom gagne tout le pays.
Leonardo, retiré dans son village natal après un scandale qui l'a conduit à une mort sociale, préfère trouver refuge dans ses livres. Mais le jour où la barbarie impose peu à peu des images et un langage nouveaux, il choisit de partir, découvrant un monde infiniment plus féroce que celui qu'il avait fui.

Dans une sorte d'odyssée crépusculaire, face à un monde redevenu primaire, il est confronté à une sauvagerie brutale qui lui a été étrangère toute sa vie ; la violence, les pillages, les meurtres, les viols offrent une vision cauchemardesque. L'auteur n'épargne pas le lecteur, on assiste impuissant à cette folie furieuse avec un sentiment de solitude infinie et d'implacable chagrin.
Et pourtant, dans cet univers anxiogène et frustre, la narration porte à bout de bras la lueur vacillante de l'amour de Léonardo pour sa fille Lucia qui l'accompagne. C'est cet amour qui lui permet de ne pas renoncer face aux pires supplices et actes de cruauté, de se redresser et continuer à avancer parce que même lorsqu'il n'y a plus rien, il reste quand même la vie.


Lecture éprouvante et passionnante. Éprouvante parce que cette oeuvre est traversée de manière magistrale par une esthétique de la désolation. Tout est sauvage, terrifiant, dramatique, le désespoir se fait lancinant d'autant plus que le danger qui met l'humanité en péril n'est autre que l'homme lui-même.
Mais au-delà de cette noirceur, le talent de l'auteur est d'inscrire son roman dans la dimension humaine rendant tout le reste superflu. La langue est d'une lucidité grave et sans complaisance, et pourtant Davide Longo parvient à nous faire absorber les émotions de cette humanité en souffrance, même lorsque ces êtres se sont repliés sur eux-mêmes. C'est émouvant parce qu'on pénètre de manière singulière la réalité de l'existence humaine, on voit un homme prendre conscience douloureusement du sens de la vie, abandonner le confort de la faiblesse et la vie qu'il s'était construit pour que persiste le verbe être.
Oeuvre fascinante car elle rappelle cette vérité ontologique de la manière la plus obscène mais aussi la plus majestueuse qui soient. Parfois le beau nait de ce qu'il y a de plus terrible...et en cela, L'homme vertical n'est pas sans rappeler La route de McCarthy.
Coup de coeur de l'année 2013.
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Enorme coup de coeur !
Dans une ville dévastée, que l'on suppose en Italie, Léonardo se souvient de sa vie et de cette liaison avec une de ses élèves qui avait précipité sa déchéance professionnelle et causé son divorce.
Il vit avec ses livres enferré dans la solitude au point de n'avoir pas pris conscience du chaos dans lequel le pays s'enfonce irrémédiablement.
Il reviendra à la réalité, lorsque son ex épouse lui confie leur fille dont elle a la garde et un autre enfant, le temps pour elle de retrouver son nouvel époux.
Peu à peu la situation se dégrade au point que la seule issue lui semble être la fuite en espérant atteindre la France ou la Suisse.
S'ensuivra une incroyable odyssée où Léonardo traversera les épreuves pour sortir de l'enfer et tenter de protéger les personnes qui lui sont chères.
Avec une écriture sensible et élégante, Davide Longo dresse le portrait d'une société ravagée par la violence, la corruption, l'intolérance mais qui cache toujours dans son passé le plus lointain les prémices d'un avenir différent.
J'ai été littéralement happée par cette lecture angoissante, parfois insoutenable qui rappelle inévitablement : La route de McCarthy mais également le magnifique roman de Jacqueline Harpman : « moi qui n'est pas connu les hommes ».

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Quelque chose de grave est arrivé… Une catastrophe sans précédent qui a mis fin au monde tel que nous l'avons toujours connu, n'offrant plus à la population restante qu'un scénario apocalyptique dans lequel même les plus téméraires ont de quoi trembler de peur… Leonardo, un ancien écrivain à succès et professeur à l'université autrefois respecté, a fui les répercussions d'un scandale dont il est l'objet, trouvant refuge dans un petit village d'Italie. Mais lorsque la situation dégénère, il se voit confier par son ex-femme sa fille de 17ans, qu'il n'a pas vue depuis huit ans, ainsi qu'un jeune garçon de dix ans. Dès lors, il n'aura plus qu'une obsession, les protéger tous deux de l'atrocité et du danger ambiant et les mener sains et saufs en France, où il espère trouver l'asile. Mais comment survivre quand l'horreur est partout et que le monde entier devient fou ?

Dans ce roman post-apocalyptique brillant, Davide Longo nous dépeint le combat d'un père, animé par l'énergie du désespoir, pour préserver son enfant du chaos environnant. L'écriture est brute, incisive et nous plonge en plein coeur de cet univers violent, privé de repères et de morale et dans lequel certains font appel à leur instinct le plus primitif pour survivre. Un roman captivant, extrêmement dense, qui met à jour toute la noirceur de l'âme humaine dans tout ce qu'elle a de plus barbare et de plus cruel, au point de rendre certaines scènes à la limite du soutenable… Malgré ça, en dépit de cette atmosphère chaotique, Davide Longo n'oublie pas que l'homme a aussi du bon et réserve quelques belles scènes d'entraide, d'autant plus fortes qu'elles se font rares… Un roman fort donc, très bien écrit, qui prend le lecteur aux tripes pour ne plus le lâcher !

Merci à Libfly et aux éditions Stock de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre du Salon des Littératures Européennes de Cognac.
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Roman apocalyptique sur l'effondrement d'un monde; en 2025.

On ignore ce qui a fait basculer le monde d'avant; quelle catastrophe ou bouleversement politique ou économique;
Ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important , c'est la façon dont les protagonistes réagissent à l'après.
Beaucoup ont quitté le pays pour se réfugier en Suisse ou en France, laissant leurs maisons qui seront pillées, saccagées par des bandes de jeunes, du pays ou immigrés.
Ceux qui sont restés luttent contre le froid, la faim, le manque de médicaments et de communications.
Ceci me semble propre aux romans pessimistes d'anticipation. Tout comme l'existence de quelques personnes qui ne se laissent pas abrutir par le défaitisme et réagissent avec les valeurs de l"ancienne culture et de l'humanité.
Le narrateur, ancien professeur qui vit avec ses nombreux livres,
refuse de se laisser engluer dans un processus de violence et d'horreurs et sortira grandi de ces épreuves. Il est "l'homme vertical" .
Ce roman préfigure-t-il une société toujours plus violente et égoïste ?
L'ultime chapitre, heureusement, ne laisse pas le lecteur sur des visions essentiellement pessimistes. le final comporte de belles images et la foi dans le rôle thérapeutique des histoires contées et de la littérature.
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Nous sommes en Italie dans un futur proche. le chaos règne, les frontières sont fermées, les institutions sont à la déroute comme l'ensemble du pays. Leonardo, écrivain et ancien professeur a vu sa carrière entachée par un scandale. Revenu dans son village d'enfance où on l'appelle toujours le professeur, il tente de se remettre à l'écriture entouré de ses livres. Il ne sait pas comment la situation a pu tourner de la sorte parce que sa vie personnelle s'effondrait. D'ailleurs, qui le sait vraiment. Là n'est pas la vraie question.

Sans prévenir, son ancienne femme lui confie leur fille qu'il n'a pas vu depuis huit ans et le fils de son mari âgé de dix ans. le temps pour elle de rejoindre la Suisse, juste une affaire de quelques jours. Leonardo découvre sa fille qui est devenue une adolescente de dix-sept ans. Mais les jours se transforment en semaines et Leonardo doit les protéger alors que la barbarie gagne le village. Des groupes de jeunes venus d'on ne sait où pillent, volent et tuent. La nourriture manque, le danger est omniprésent, Leonardo décide qu'il est temps pour eux de quitter l'Italie pour la France.
Dans un monde post-apocalyptique devenu fou où la violence règne, rien ne se passe comme prévu. le monde est encore plus féroce qu'il ne l'avait imaginé. Un cauchemar vivant peuplé de tortures et de cruauté. Leonardo refuse de s'abaisser à la sauvagerie, il puise sa force et des ressources insoupçonnées dans l'amour pour sa fille. Pour elle, il doit rester debout.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2014/02/davide-longo-lhomme-vertical.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un monde à la dérive, un peu comme celui de " La route" de McCarthy. Un monde sauvage et terrifiant, où le plus dérangeant est que le péril vient de l'homme lui-même. Bien sur, rien que de fictif dans ce récit, mais qui peut garantir que la violence qui est décrite ne puisse déferler quelque part un jour... si l'on songe, entre autres, aux violences récentes du Sud soudan, du Rwanda ou plus près de nous de Bosnie. Une vue très pessimiste du monde malgré tout l'amour dont est capable le personnage principal du livre, et même si la fin comporte une lueur d'espoir.
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L'histoire se déroule en Italie, en 2050 alors que toutes les institutions, la société et l'armée sont en déroutes. C'est le chaos, la violence et la haine de “l'étranger” qui règnent dans le pays.

Léonardo, écrivain et ancien professeur, vit reclus tout seul, dans la maison de son enfance isolée de tout, depuis qu' un scandale a entaché sa vie publique.

Il ne voit plus ni son ex femme, ni sa fille adorée.

Il refuse de voir le délabrement de la vie autour de lui, les gens qui cherchent à fuir avant la fermeture des frontières et vit dans ses livres au jour le jour.

Soudainement son ex femme débarque chez lui avec sa fille et son beau fils pour les lui confier, le temps de trouver une solution, leur faire quitter le pays et les mettre en sécurité.

Après plusieurs années de séparation il retrouve une fille adolescente qu'il ne connait plus et un beau fils psychologiquement fermé avec des réactions étranges.

Les semaines passent et la mère ne revient pas, la situation sociale se dégrade, la violence augmente, la nourriture manque.

Il décide donc de partir avec les deux enfants afin de passer la frontière et retrouver la mère.

Le voyage devient vite un cauchemar où le pillage, la faim et les mauvaises rencontres emmènent les personnages face à eux mêmes et à la barbarie.

Léonardo qui n'a finalement toujours vécu qu'en intellectuel égoïste doit faire preuve de volonté et de créativité pour sauver ses enfants.

Le roman, d'une puissance, d'une violence incroyable amène les personnages au bout de l'horreur, cette déshumanisation de l'être humain quand les garde-fous de la société et la faim guident les actes.

Seuls quelques grandes âmes peuvent en réchapper et Léonardo à priori peu préparé à résister, va nous étonner.

Vous avez lu et aimé ” La route ” de Cormac McCarthy ? lisez vite ce roman paru dans la belle édition La Cosmopolite de chez Stock.

En ces périodes troublées économiquement et socialement où l'intolérance essaye de prendre le pouvoir, ce roman a des résonances angoissantes et provoque un coup de poing à l'estomac du lecteur qu'il n'est pas près d'oublier.

A lire d'urgence ! mais âmes sensibles s'abstenir ...

Lien : http://bibliothequedechalipe..
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Un livre époustouflant, d'une violence rare, rythmée par une simplicité douce.... Un livre paradoxal donc, à éviter de lire avant de s'endormir....
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On apprend de l'auteur, en lisant l'homme vertical, qu' il n' jamais fait de marche à pied, que ses connaissances en chirurgie ne dépassent pas le niveau Maternelle. Ce livre,derrière un masque d'humanisme se roule dans le sadisme le plus abject, et prend de telles libertés avec la réalité qu' pourrait, si c'avait été la volonté de l'auteur, et non l'expression de son incompétence, classer «l'oeuvre » dans le courant Dada. L'homme vertical est la preuve que les éditeurs ont perdu le sens commun, ou qu'ils rencontrent leurs auteurs dans les asiles d'alien - on ne sait pourquoi on les en laisse sortir. Couper des arbres pour éditer de pareilles imbécillités relève du crime relève du crime contre l'humanité à venir.
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