AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Donatil


Un livre dérangeant, Marcos, un jeune de seize ans est accusé d'avoir défoncé le crâne de son père à l'aide d'une vieille machine à écrire et poignardé son frère avec une paire de ciseaux. Un écrivain qui fut élève du même lycée entreprend de faire une enquête pour comprendre les raisons de cette violence extrême.Il choisit de s'intéresser à l'endroit où les jeunes passent le plus de temps : le lycée. Comment n'a t'on pas pu prévoir cet acte si dramatique ? Que se passe t'il dans ces établissements qui éduquent la jeunesse ? Ce monde adulte qui peine à vivre son quotidien voit-il les détresses de ces adultes en formation qui passent sous leurs yeux ? C'est ce que va tenter de découvrir l'auteur.
On plonge en apnée dans ce livre qui nous prend par la main, et à la gorge, pour nous forcer à voir ce que, le plus souvent, on ne veut pas voir.
Chaque protagoniste qui aide l'auteur dans son enquête se met lui-même en accusation et tente le plus souvent de se disculper à ses yeux.
L'auteur a choisi de ne pas mettre en scène le milieu familial du jeune garçon mais il est en filigrane dans les autres témoignages.
Le livre est bâti sous forme d'enquête ce qui le rend un peu moins littéraire mais plus prenant. L'auteur emploie diverses formes : le journal intime; le mail, la retranscription d'enregistrements audio, ce qui rend le texte très vivant.
C'est un livre fort qui ne peut laisser personne indifférent. L'action se passe en Espagne mais, pour avoir travaillé pendant presque quarante ans dans un établissement secondaire, je peux dire qu'elle pourrait très bien se passer en France.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre - et je remercie Babelio de me l'avoir envoyé dans le cadre de l'opération Masse critique - même s'il m'a secouée. J'ai aussi été mère d'adolescents.
A faire lire par les parents, les enseignants et tous ceux qui s'occupent d'adolescente et aussi par les adolescents eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}