The Made, tome 1 : The Sweetest Oblivion

Ce livre est une vraie découverte pour moi, j'ai eu un peu de mal au départ car l'histoire met son temps à se placer, on met bien 150 pages avant d'être happé dans ce roman car oui on attend l'explosion face à l'attitude rebelle d'Elena. Elle est l'ainée des filles Abelli, normalement celle qui serait destinée à devenir l'objet de marchandise pour celer les accords mais voilà, six mois plus tôt elle a commis un faux pas, un de ceux qui selon son père fait d'elle une défaillance. Au point que c'est Adriana qui va devoir épouser celui qui est à la tête du business des Russo. Ce qui va révolter la jeune femme car pour elle comment faire pour devenir du jour au lendemain une offrande, une obligation, certes elle n'a pas des oeillères sur les yeux, elle sait très bien en quoi consiste les affaires de la famille, faire partie de la Cosa Nostra n'est pas de toute légalité mais vendre la naïveté, l'innocence de sa soeur est pour elle le pire des actes.

Nicolas a repris la tête de la famille suite au décès de son père et pour lui l'indulgence ou la pitié ne fait pas du tout parti de son vocabulaire, avec lui ce n'est que peur et coup de sang. Il se doit faire maintenir l'ordre dans son monde, les sacrifices remplace les compromis, avec lui l'autorité est primordial, être gentil c'est aux antipodes de son mode de vie. Même si il a conclu ce contrat avec le patriarche de la famille Abelli, dès qu'il aperçut la « Douce Abelli », ses plans avaient changé mais voilà, rompre un contrat n'est pas si facile dans le milieu.


« Tu parles d'un fantasme incarné !
Son corps… digne d'une double page. Ses cheveux étaient ma petite faiblesse : noirs, soyeux et assez longs pour les enrouler par deux fois autour de mon poing. La pensée m'avait involontairement effleuré. Et à l'église. Bon sang. »


Chacune de leurs rencontres est plus intense que la précédente, Elena ne saura porter le masque qu'elle a face à tous les autres partenaires de son père, face à cet homme qui la met dans tous ses états les tensions seront plus que palpables mais étonnamment la réciproque sera aussi de vigueur. Nicolas ne semble pas insensible au charme de l'ainée. Néanmoins, les règles sont telles, un mystère reste de mise, pourquoi Salvatore Abelli a choisi sa cadette pour épouse celui qui est, en un sens, au sommet de la Cosa Nostra ?

La jeune femme ne comprendra pas elle-même ce qui va se passer dans les prochains jours, elle qui ne souhaite que protéger sa soeur, un brin fragile, de l'attitude néfaste de ces hommes qui vivent quotidiennement avec du sang sur les mains. Elle fera tout pour la garder or de ces altercations mais entre son frère qui renferme une rancoeur envers celui qui a couché avec sa fiancée, son père qui ne veut rien entendre, sa mère qui vit avec des oeillères, sa grand-mère qui ne fait que rabaisser sa mère et cet homme qui lui tourne autour, elle aura du mal à garder son calme. Les nerfs vont peu à peu lâcher et ses émotions prendront le pas sur son attitude, jouant de provocations pour mettre le doigt sur les évidences que tout le monde semble ignorer. Mais quand on vit dans un univers de règlement de compte, d'illégalité et de pot de vin, elle va vite comprendre que même tuer un membre de sa propre famille n'est pas un frein au maintien de la paix entre ces clans.


« Ses doigts me faisaient l'effet d'une bande de flammes ; des flammes calleuses et agressives. Un souffle frais de peur mêlée à quelque chose de bouillant s'infiltra dans mon flux sanguin. »


J'ai aimé l'attitude d'Elena qui n'a peur de rien même si elle va vite se mettre en danger, elle est réaliste par rapport au monde dans lequel elle vit et surtout sur son avenir. Nicolas lui est complexe, mais en même temps, au vu de son rang, il ne peut en être autrement. Cet homme est un de ceux qu'on aime dans les livres, alors oui on garde à l'esprit que c'est une fiction car on ne sait pas comment on aurait réagi face à ses actes même si à priori ils sont tous mûrement réfléchi. Il a cette capacité à, très vite, déterminer les conséquences de ses actes.
Décrypter les comportements des gens qui l'entourent est une de ses facilités, ainsi lorsqu'il verra Elena se contracter à chaque effleurement de cet homme, il va devoir prendre une décision qui mettra en péril tous ses plans. Eh oui même en gardant la tête froide, par moment, le sang afflue tellement rapidement dans cet organe que agir avec tant de brutalités n'est pas idéal.

L'auteure a une belle plume, elle a réussi à me plonger dans ce monde de brute, de règlement de compte et de sang. Comme je l'ai dit plus haut on met un bon quart du livre pour rentrer dans l'histoire mais une fois fait on s'y déloge pas car les tensions nous donnent envies de dévorer les chapitres les uns après les autres et on palpite autant par le duel entre nos deux protagonistes que par les rebondissements.
Dans ce milieu on ne doit pas avoir de faiblesses et même si le risque est grand, Nicolas sait dans quoi il s'engage.
Une belle découverte, un univers sombre, des actes intenses et des répliques indétrônables.


« Je jure devant Dieu, Elena, si je découvre que vous avez laissé un homme vous toucher, je vous expédierai ses mains dans un colis. »

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J'ai lu ce livre pour 2 raisons : le smut, et parce que BookTok a fini par me convaincre de le lire.
Je ne sais pas si j'avais trop d'attentes après en avoir entendu parlé pendant si longtemps, mais j'ai été un peu déçu.e par cette lecture. Déjà, c'est simple : je n'ai pas aimé la première partie. Elena, le personnage principal, m'énervait au plus au point, et je me suis ennuyé.e comme c'est rarement le cas. Malgré tout, j'ai décidé de me forcer à le finir (principalement parce que je déteste abandonner une lecture). Et heureusement, la deuxième partie est mieux passé. Il y a plus d'action, et Elena m'a nettement moins tapé sur le système. Donc on peut dire que cette deuxième partie rattrape un peu la première, même si je peux pas réellement dire que j'ai aimé ce livre dans son intégralité, d'où mon 3/5.

Donc oui, dans l'ensemble c'était pas foufou, MAIS je vais continuer cette saga parce que je suis beaucoup trop curieux.se pour mon propre bien (et aussi parce que j'ai pas abandonné des sagas que je commence, même si elles sont composées de standalones).