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Comme des lions tome 1 sur 3
EAN : 9782702134450
330 pages
Calmann-Lévy (06/04/2005)
4.33/5   20 notes
Résumé :
La défaite de mai-juin 1940 reste, aujourd'hui encore, une plaie mal cicatrisée dans la conscience nationale : elle évoque la débâcle, l'exode, l'armistice. Au malheur s'ajoute la honte, car une opinion très répandue veut que l'armée française ait subi cette déroute sans combattre. De fait, le sujet est tabou, comme s'il s'agissait d'un secret de famille honteux.

Et pourtant... Sait-on qu'en 45 jours de lutte intense, l'armée allemande déplora 30 à 50... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pierre LEMAITRE a inscrit son « Miroir de nos peines » dans le prolongement de Louis-Ferdinand CELINE qui résumait la Drôle de guerre et la campagne du printemps 1940 en «neuf mois de belote et six semaines de course à pied».

Dominique LORMIER en interrogeant les derniers survivants et en analysant les archives allemandes et françaises restitue la vérité historique et réhabilite nos courageux fantassins et aviateurs :
- 92 000 soldats français tués et 250 000 blessés, 2500 chars et 900 avions détruits
- 49 000 tués et 111 000 blessés pour la Wehrmacht, 1800 chars et 1400 avions (un tiers des chars et un tiers des avions engagés) manqueront lors de la bataille d'Angleterre et priveront GOERING de sa supériorité aérienne.
- En quarante-cinq jours de combats, les pertes quotidiennes allemandes furent supérieures à celles de la campagne de Russie du 22 juin au 10 décembre 1941.

La majorité des pertes allemandes survient dans la deuxième partie de la campagne, après Dunkerque. Comme en 1914, la perte de tout le nord du pays n'entame pas la détermination des Français. le passage de l'Aisne et de la Somme est très meurtrier et le général allemand von REICHENEAU, commandant la 6e armée allemande reconnait "les troupes françaises engagées sur la Somme en juin 1940, se sont battues comme des lions !".

Le village de Stonne, changea 17 fois de main au cours d'une même journée et raviva le souvenir de Verdun dans les esprits allemands. le Général WAEGAR rendra les honneurs de guerre aux défenseurs français de Lille en les laissant défiler en armes devant ses troupes, eux qui durant 4 jours stoppèrent 7 divisions sauvant ainsi Dunkerque et l'évacuation de l'armée anglaise.

« Comme des lions » restitue le sacrifice héroïque de l'armée française en privilégiant une vision proche du champ de bataille et en l'illustrant avec une série de scènes glorieuses dans lesquelles figurent parfois des soldats promis à une notoriété certaine : François MITTERAND, blessé au combat, Jacques CHABAN-DELMAS, Léon ZITRONE, Georges de CAUNES …

Le sacrifice des Cadets de SAUMUR, l'invincibilité des défenseurs de la ligne MAGINOT poursuivant le combat au delà de l'armistice, l'hécatombe de nos aviateurs complètent ce mémorial dont la seule lacune est d'oublier nos marins !

Un bel ouvrage à lire ou relire en ce soixante dixième anniversaire de l'invasion allemande.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Il y a bien une légende noire sur la bataille de France, c'est indéniable, et en cela, Lormier a raison. Bien qu'étant moi-même bien loin d'être le dernier de la classe en Histoire, ce bouquin a réussi à tordre le cou à certaines idées reçues que j'avais encore. Je croyais par exemple que les chars allemands surclassaient les français en nombre comme en qualité, ce qui n'est pas vraiment le cas. Pour les avions en revanche, oui, mais pas autant que je l'aurais cru. J'ai aussi appris le manque cruel de DCA, mais le fait le plus marquant est bien démographique : 40 millions de Français, 80 millions d'Allemands, et ce n'étaient pas les Belges, les Néerlandais ou le maigre corps expéditionnaire britannique qui pouvaient changer cela. Sans compter que l'Allemagne était dirigée depuis six ans par un cinglé fasciste, militariste et revanchard. Sur le papier, pas étonnant donc que la stratégie française ait été strictement défensive, car on voit mal comment on aurait pu attaquer l'Allemagne (ou alors il aurait fallu le faire dès 1935, comme l'ont soulevé d'autres historiens). Ce qui frappe, en effet, dans quasiment tous les faits d'armes narrés dans ce bouquin, c'est l'écrasante infériorité numérique des Français. Quasi partout, on se bat à un contre trois, contre cinq, voire dix ou quinze ! Et il en est souvent de même pour le matériel. Parfois, cette infériorité est le fruit d'une stratégie défaillante, mais ne nous leurrons pas : sur le papier, nous ne partions pas gagnants.
Le parti pris de Lormier se comprend : à l'époque où il écrit ce bouquin, les Amerloques nous traitent de singes capitulards (à cause du refus d'aller en Irak), et il a raison quand il dit que les programmes scolaires ne parlent que de débâcle pour mai-juin 40, ce qui est injuste pour les dizaines de milliers de soldats français qui se sont sacrifiés en emportant des dizaines de milliers de soldats allemands avec eux dans la mort, détruisant des centaines de chars et d'avions qui ont fait cruellement défaut par la suite dans la bataille d'Angleterre.
Pour autant, un parti pris reste un parti pris, ce qui n'est jamais bon en Histoire. À voir tous ces faits d'armes (dont certains vont loin dans l'anecdote et le détail technique), on pourrait en venir à contester le terme même de débâcle. Et pourtant, en d'autres lieux, cette débâcle, cette panique a bien eu lieu, et nombre de nos grands-pères (dont les deux miens) en ont été les témoins oculaires. Oui, il y a eu manque de combativité, oui, il y a eu défaitisme, oui, il y a eu encadrement défaillant et fautes inexcusables dans l'approvisionnement, et si on était tenté de l'oublier, il suffirait de relire l'édifiant L'étrange défaite de Marc Bloch pour s'en souvenir... Historien lui aussi, témoin oculaire, et qui a le mérite d'avoir écrit son livre en 1941, juste après les faits encore frais dans son esprit.
Je trouve aussi un peu facile d'accuser les autorités civiles d'avoir fait le jeu de l'invasion en exigeant d'ouvrir leurs villes aux Allemands... C'est oublier un peu vite les victimes civiles qui ont émaillé tous les cas où l'armée a décidé de défendre une ville quand même (comme à Saumur).
Je rejoins en revanche Lormier sur sa sévère analyse du haut commandement... Où l'on se rend compte que, sans même parler de prolonger la ligne Maginot le long de la frontière belge (ce qui aurait été une riche idée), le simple fait de renforcer les médiocres divisions de réserve de la Meuse et des Ardennes par des troupes de choc aurait probablement empêché la percée de Sedan, péché cardinal qui a provoqué l'effondrement. Au vu de la résistance ailleurs, souvent acharnée, cela aurait possiblement permis de repousser l'invasion et d'éviter l'occupation.
Dernière remarque : je trouve dommage de constater autant de coquilles, de fautes de frappe et d'orthographe dans un livre qui a été, semble-t-il, un succès en librairie.
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Il y a eu ceux de 1870,
Il y a ceux de 14
Et il y a ceux de 40.
Merci à Dominique LORMIER d'avoir réhabilité les soldats qui, pour leur Honneur et pour la Patrie, ont fait sacrifice de leur vie.
Mon grand-père, HOUIS Michel, est Mort Pour La France le 12 juin 1940, "tranché" par un obus germanique au lieu dit "Les Tuileries" dans la Meuse.
Cette période de "Drôle de guerre" jusqu'au 22 juin 1940 et au delà, fut pour, ces hommes, non pas une débâcle, ni une retraite mais 45 jours d'une lutte intense!
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Un livre incroyable, une référence. Extrêmement bien documenté. À lire pour tous ceux souhaitant en connaître plus sur la seconde guerre mondiale en 40 et surtout sur l'admirable bravoure des troupes françaises. Je le relirai et je ne peux que le recommander
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le 15 juin, à Voué, près d'Arcis-sur-Aube, les débris du 41e bataillon de chars résistent aux panzers : on comptera 75 tués dans les rangs français. À l’entrée de Troyes, une batterie du 66e regiment d’artillerie d'Afrique tient durant cinq heures le pont de Saint-Parres sous les ordres du sous-lieutenant Taittinger, fils du député nationaliste de Paris Pierre Taittinger. Les Allemands proposent une reddition honorable, mais Michel Taittinger, à court de munitions, fait mettre baïonnette au canon et charge : il tombe sous les balles ennemies le jour de ses 22 ans.

Le 109e RI compte le plus grand nombre de communistes de France. Il est commandé par un chef énergique en la personne du commandant Jacquot. Ce regiment « rouge » vient de se distinguer pour sa bravoure en défendant la trouée de Crapeaumesnil, entre l'Oise et la Somme, dans des conditions qui lui vaudront d'être cité à l'ordre de l'armée et d'être donné en exemple à l'armée d'armistice ! Il s'arrête sur l'Oise pour se battre à nouveau, puis organise la défense de Senlis qu'il tient une journée. Atteignant ensuite la Loire, il bloque l'avance allemande durant trois jours, entre Jargeau et Châteuneuf. Il aura combattu avec fougue de Péronne au Massif central, où il ramène 500 survivants autour de 33 officiers.
...
Sur la Loire, à Sully, raconte le lieutenant Georges Pompidou (futur président de la République) dans son journal de marche du 141e RIA, « la ville est en flammes et offre un aspect horrible. Les morts sont chargés sur des camions militaires et transportés hors de la ville. Quant aux blessés, ils sont soignés par des médecins de l'armée qui opèrent la nuit à la lueur des bougies. Les ponts sont battus par des 25, des 37 et des 75. La position est solide. Mais le regiment est épuisé ». Pompidou et les autres soldats du 141e RIA tiennent cependant jusqu'au 19 juin, malgré les assauts de la Wehrmacht et un bombardement d'artillerie de plusieurs heures.
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Nos pertes humaines furent terribles. Des 132 hommes d'équipage au début, nous n'étions plus que 22 survivants après les combats de cette terrible journée ! ... Je m'emporte lorsque j'entends certaines personnes affirmer que nous ne nous sommes pas battus en 1940!
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Le général allemand de corps d'armée Reinhardt a rendu un bel hommage à ses adverses:
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Vidéo de Dominique Lormier
Dominique Lormier vous présente son ouvrage "Comme des lions. Volume 3, Ces Français qui ont gagné la guerre : 1944-1945" aux éditions Ring.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2567359/dominique-lormier-comme-des-lions-volume-3-ces-francais-qui-ont-gagne-la-guerre-1944-1945
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