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Critique de migdal


Pierre LEMAITRE a inscrit son « Miroir de nos peines » dans le prolongement de Louis-Ferdinand CELINE qui résumait la Drôle de guerre et la campagne du printemps 1940 en «neuf mois de belote et six semaines de course à pied».

Dominique LORMIER en interrogeant les derniers survivants et en analysant les archives allemandes et françaises restitue la vérité historique et réhabilite nos courageux fantassins et aviateurs :
- 92 000 soldats français tués et 250 000 blessés, 2500 chars et 900 avions détruits
- 49 000 tués et 111 000 blessés pour la Wehrmacht, 1800 chars et 1400 avions (un tiers des chars et un tiers des avions engagés) manqueront lors de la bataille d'Angleterre et priveront GOERING de sa supériorité aérienne.
- En quarante-cinq jours de combats, les pertes quotidiennes allemandes furent supérieures à celles de la campagne de Russie du 22 juin au 10 décembre 1941.

La majorité des pertes allemandes survient dans la deuxième partie de la campagne, après Dunkerque. Comme en 1914, la perte de tout le nord du pays n'entame pas la détermination des Français. le passage de l'Aisne et de la Somme est très meurtrier et le général allemand von REICHENEAU, commandant la 6e armée allemande reconnait "les troupes françaises engagées sur la Somme en juin 1940, se sont battues comme des lions !".

Le village de Stonne, changea 17 fois de main au cours d'une même journée et raviva le souvenir de Verdun dans les esprits allemands. le Général WAEGAR rendra les honneurs de guerre aux défenseurs français de Lille en les laissant défiler en armes devant ses troupes, eux qui durant 4 jours stoppèrent 7 divisions sauvant ainsi Dunkerque et l'évacuation de l'armée anglaise.

« Comme des lions » restitue le sacrifice héroïque de l'armée française en privilégiant une vision proche du champ de bataille et en l'illustrant avec une série de scènes glorieuses dans lesquelles figurent parfois des soldats promis à une notoriété certaine : François MITTERAND, blessé au combat, Jacques CHABAN-DELMAS, Léon ZITRONE, Georges de CAUNES …

Le sacrifice des Cadets de SAUMUR, l'invincibilité des défenseurs de la ligne MAGINOT poursuivant le combat au delà de l'armistice, l'hécatombe de nos aviateurs complètent ce mémorial dont la seule lacune est d'oublier nos marins !

Un bel ouvrage à lire ou relire en ce soixante dixième anniversaire de l'invasion allemande.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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