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EAN : 9782708226456
ATELIER (01/02/1989)
3/5   2 notes
Résumé :
"Ménagerie, Enfant mon amour, Les éléments, Histoires, Le monde comme il va, Dieu est Brésilien, Liberté, Humour, Amour, La mort, Nostalgies du Brésil, il y a une goutte de sang dans chaque poème."
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le colibri

Je m’étais habituée à le voir, chaque fois
Que pointait le matin, voler, d’humeur légère,
Pour poser ses baisers sur les fleurs d’un parterre
Au jardin où coulait une ambroisie de choix.

Et l’oiseau me semblait, je ne sais trop pourquoi,
Le génie de la nuit, sa rêverie dernière…
Il venait d’apporter aux roses la première
Caresse du soleil, dans l’air encor si froid.

Un jour il s’en alla, sans retour. Et moi, quand
Je me surpris à soupirer en contemplant
Avec tristesse mon jardin riant de sève,

Je me dis en songeant, pensive, à l’ancien temps :
« Peut-être, ô lourd d’amertume et de tourment
Ce colibri n’était-il alors que ton rêve? »

Auta de Sousa
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Les colombes

La première, au réveil, prend son vol. Et d’instinct,
Une autre, puis une autre… Enfin, c’est par dizaines
Que les colombes fuient les colombiers, à peine
Le soleil brille-t-il, sang frais dans le matin.

Le soir, sur l’âpre vent du nord qui siffle et geint,
Les voilà de nouveau, les colombes sereines,
Dans l’ébouriffement, la vibration de pennes,
Rentrant toutes par bande en un vol souverain.

Ainsi s’enfuient du cœur – par leur crèche originelle –
Nos rêves, un par un, en preste ribambelle,
Comme du colombier ces oiseaux bien-aimés…

Au bleu de la jeunesse ouvrant leurs grandes ailes
Les colombes s’enfuient pour revenir, fidèles.
Mais les rêves, au cœur, ne reviendront jamais.

Raimundo Correia
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L’enfant

L’enfant est en train de grandir.
Il grandit au monde, l’enfant.
Grandit pour les fleuves absents
et les nuages outremer.
À six ans déjà il voyage
avec le regard étranger
de ses ancêtres les marins
sur les cartes couvertes d’îles.

L’enfant est en train de grandir.
Et si ses jambes sont plus longues
c’est pour mieux vaincre les distances
par les chemins en éventail.
Ses cheveux se teintent d’un or
que dore le pollen des lis.
Dans son regard déjà s’éveillent
des secrets qui y sommeillaient.

L’enfant est en train de grandir.
Et de sa langue, les paroles
encore pures d’équivoques
poussent, agiles et fertiles
comme les épis dans les blés.
L’enfant est en train de grandir.
Laissez-le grandir librement.
La terre et la mer appartiennent
aux yeux naïfs de cet enfant,
petit-fils d’ancêtres marins,
fils d’un père venu d’ailleurs.

Domingos Carvalho da Silva
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Ton nom

Ton nom, un rêve dans in passé qui sommeille,
Sourire d’âme entre tant de cris de souffrance,
Un murmure perpétuel à mon oreille,
Un chant de harpe qui berça mon existence.

Ton nom fut écho de sanglots entre chacune
De mes chansons, chacun de mes gémissements.
Il fut tout ce qu’alors j’aimai. Je le résume :
Douleurs, plaisirs, bonheurs, amours, enchantements.

Je l’ai gravé dans les troncs des arbres en sève.
Tracé sur le sable des mers fouettant leurs grèves,
Et je l’ai lu dans les étoiles, l’épelant
À la clarté de moelleux clairs de lune blancs.

Je l’ai tressé sur le verdoiement clair des prés,
Avec des fleurs de lys, des pétales de roses;
Il a souvent couru, ailé, sous le vent frais
Et parfumé, dans les matins calmes des choses.

Avec l’étoile, il s’est éteint. Tombé un jour
Avec le tronc. Il s’est flétri avec les fleurs.
Sur la plage, effacé. Mais je le garde au cœur
Fatalité! Destin contraire à nos amours!

José Bonifacio de Andrade e Silva, dit le Jeune
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Ton nom

Ton nom, un rêve dans in passé qui sommeille,
Sourire d’âme entre tant de cris de souffrance,
Un murmure perpétuel à mon oreille,
Un chant de harpe qui berça mon existence.

Ton nom fut écho de sanglots entre chacune
De mes chansons, chacun de mes gémissements.
Il fut tout ce qu’alors j’aimai. Je le résume :
Douleurs, plaisirs, bonheurs, amours, enchantements.

Je l’ai gravé dans les troncs des arbres en sève.
Tracé sur le sable des mers fouettant leurs grèves,
Et je l’ai lu dans les étoiles, l’épelant
À la clarté de moelleux clairs de lune blancs.

Je l’ai tressé sur le verdoiement clair des prés,
Avec des fleurs de lys, des pétales de roses;
Il a souvent couru, ailé, sous le vent frais
Et parfumé, dans les matins calmes des choses.

Avec l’étoile, il s’est éteint. Tombé un jour
Avec le tronc. Il s’est flétri avec les fleurs.
Sur la plage, effacé. Mais je le garde au cœur
Fatalité! Destin contraire à nos amours!

José Bonifacio de Andrade e Silva, dit le Jeune
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"La mer en a marre", texte de Bernard Lorraine
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