Les Médicis, on connaît leur nom, on sait quelques trucs sur eux, mais pas de quoi tenir une conversation à table.
Cette série qui s'attaque à cette grande famille était parfaite pour me cultiver un peu (à condition que je n'oublie pas tout ensuite), tout en m'amusant.
Florence, la ville, sera notre narratrice de temps en temps. Elle s'adresse aux Médicis et notamment à Cosme, fils de son père, qui est devenu banquier, commençant en bas de l'échelle avant de s'y hisser à la force du poignet. Pourtant, son fils n'a pas l'air pressé de devenir banquier, lui qui aime voyager à la recherche de textes anciens.
En 52 pages, il est impossible d'aller dans les détails, mais cette bédé va à l'essentiel (enfin, je le pense) et nous montre les magouilles des différentes familles, la position de la ville de Florence, qui était une république et qui pourtant, a eu un prince : Cosme !
Cosme est une sorte de tyran qui ne le dit pas, un oligarque qui tire les ficelles, sans se montrer, sans faire voir aux habitants qu'il dirige le tout dans une main de fer. Cosme n'est pas différent du tyran qui était aux rênes de la république avant, il a juste une manière différente de gouverner, plus en finesse, plus en fourberies, plus en délicatesse.
Que l'on ne s'y trompe pas, il reste le baiseur qui vous baise, mais il le fait avec des belles manières, sans vous en donner l'impression. Résultat ? Vous ne sentez rien… C'est ainsi, avec un despote éclairé.
Cosme est un personnage ambigu, on voudrait le détester, mais on n'y arrive pas vraiment. Il aime la ville de Florence, il se considère comme son mari, son amant. Il est prêt à tout pour elle et fut son premier sponsor, ainsi que celui des artistes.
Il me serait difficile de faire le procès de Cosme, tant ce personnage est bien travaillé, sans manquer de profondeur, d'équilibre. le personnage évolue, change. Sans lui, Florence n'aurait pas été la même.
Ce premier tome est une belle réussite, tant au niveau de son scénario (historique) que de ses dessins, ses dialogues, ses magouilles politiques… le côté historique est bien mis en scène, sans pour autant devenir indigeste.
Il me tarde de lire la suite avec Laurent le magnifique !
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