Ta-Shima, tome 1 : Ta-Shima

Challenge plumes féminines 2021 – n°27

Roman découvert lors d'une OP Bragelonne, sa couverture bleue a attiré mon regard et son résumé m'a intrigué. Je ne connais pas du tout cette auteure, qui ne semble d'ailleurs pas si connue sur Babelio.

Les chapitres sont longs mais le style est agréable et l'univers créé est intrigant. On alterne entre deux personnages, une jeune Shiro du nom de Lara et une Shiro adulte expatriée. Elles nous donnent deux visions de Ta-Shima, leur planète, et de ses us et coutumes. Les règles Shiro y sont très strictes et cela concerne la vie en général (travail, loisirs, éducation, …) comme la sexualité de chacun. C'est original et très intrigant, bien qu'un peu confus sur le sujet de ce premier tome. Au moment de découvrir la complexité de ce monde, je me suis demandée si je n'aurais pas dû finir la tétralogie des Lunes de Pandor avant… Il faut attendre le chapitre 5 pour découvrir que la jeune Lara et l'adulte Shiro ne sont qu'une seule et même personne, je commençais à m'en douter car les caractères étaient très proches. Par contre, je regrette que l'auteure nous laisse dans le flou pendant une bonne centaine de pages car elle n'a noté aucune information temporelle, seulement le lieu où se déroule chaque chapitre. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'appréciais de découvrir ce monde étrange où les femmes sont considérées comme supérieures aux hommes. La culture Ta-Shimoda est très intéressante et complexe, le fait d'intercaler le même personnage dans sa phase jeunesse et adulte permet de mettre en lumière toute cette culture car elle diffère entre les enfants et les adultes, et forge ainsi un caractère différent. Au fil des pages, de nouveaux narrateurs font leur apparition pour nous donner une vision d'ensemble très complète de cette histoire. C'est un peu perturbant au début mais on finit par s'y habituer car on a déjà rencontré ces personnages dans d'autres circonstances. Il faut un long moment pour entrer dans le vif du sujet mais ce monde m'intriguait tellement que j'en ai continué la lecture. Je ne suis pas adepte des planet opera mais celui-ci est très bien construit et met en exergue les différentes visions entre sociétés matriarcales et patriarcales, luxe et superflu, et différentes notions suivant les peuples, leurs cultures et leur passé. L'histoire avance tout doucement mais on ne s'ennuie pas pour autant car l'auteure continue à distiller des informations sur son monde étrange et complexe sur bien des points (génétique, ethnique, vie sauvage, mondes « civilisés », …). A force de côtoyer Lara/Suivadar au quotidien, j'ai commencé à bien apprécier son caractère. Dès qu'elle peut, elle se rebelle contre le code Shiro et le comportement des siens dans différentes situations. L'auteure a un style vraiment particulier car ce monde et ses règles deviennent très immersives au fil des pages. À tel point que j'avais dû mal à m'en détacher pour pouvoir dormir. Même si l'histoire est assez basique, j'avais toujours hâte d'en apprendre plus sur ce monde en compagnie de notre Shiro. J'ai été très surprise par la fin même si je n'en attendais rien de particulier. Celle-ci est ouverte bien qu'on a une partie des réponses par le biais de Suivadar. On pourrait presque s'abstenir de lire le tome 2 mais pour ma part, même si ça a été une lecture longue (10 jours pour plus de 600p), ça a été une lecture intense du fait de la complexité de ce monde très complet. Nous avons même un petit glossaire en fin de volume qui m'a permis de vérifier certaines significations.

Comme vous l'aurez compris, ce premier tome a été une excellente découverte pour le style de son auteure italienne et pour son univers. Dès que je peux, je me procure les deux autres tomes pour en continuer la lecture, le tome 3 étant en fait un préquel. Si vous êtes amateurs de planet opera construit avec le plus de détails possible, je vous conseille très fortement de découvrir Ta-Shima et son univers complet et complexe. Je trouve dommage que cette auteure n'ait écrit que cette trilogie sinon elle aurait été à suivre. Par contre, j'ai trouvé un petit problème de pagination à la fin du roman : deux chapitres 21 avec 53 et 47p chacun, et un début bizarre pour le second… Pourtant c'est un livre ebook acheté à Bragelonne lors d'une OP… D'après la liseuse, j'ai terminé cette lecture en 31,8h, elle m'annonçait 20h au départ…

Sur ce, bonnes lectures à tous :-)

J'ai pris beaucoup de plaisir à relire le premier tome de cette trilogie d'Adrianna Lorusso qui s’avère être le deuxième si ont veut suivre l'ordre chronologique de l'histoire.
J'ai relu le tome 1 après avoir découvert les origines des deux races issues de manipulations génétiques, les Shiro, seigneurs arrogants et sanguinaires et les Asix dans Les Fondateurs de Ta-Shima

Pendant huit siècles, la planète Ta-Shima est restée à l'écart de la Fédération des mondes humains.
C'est une planète hostile, Personne ne peut aimer Ta-Shima, les vents y sont trop violents, les montagnes trop élevées, les marées de quatre lunes de vrais tsunamis, mortels pour qui se laisse surprendre, et la jungle est pleine de terrifiantes menaces avec cette incroyable variété de plantes vénéneuses et d'animaux féroces.
Un groupe de généticiens y a trouvé refuge, dirigé par un « savant fou » ,digne du "Dr Moreau ». Devenu mégalomane à force de persécution par la Fédération des mondes humains, ils ont créés deux races issues de manipulations génétiques, les Shiro, seigneurs arrogants et sanguinaires et les Asix.
Et c'est au moment ou la Fédération redécouvre Ta-Shima que l'histoire commence.
Sur Ta-Shima c'est les Femmes qui gouvernent dans une société à la technologie limitée, face au reste de l'Humanité ou le pouvoir est patriarcal et technophile.
Adriana Lorusso a développée un monde cohérent ou les règles, la société, les rapports humains, font référence au Japon médiéval ou l'Honneur ne pouvez que se laver dans le Sang. la moindre insulte, le moindre différend se terminait par un duel...
Notre Héroïne Lara,est une Shiro. Elle a fuit sa planète natale contrainte et forcée et est devenue doctoresse dans l'extramonde sous le nom de Suvaïdar Huang. Mais suite a la mort suspecte de sa mère, elle revient sur Ta-Shima avec une autre vision de ce qu'elle devrait être
Piètre Escrimeuse, elle est mal préparée a la guerre larvée qui se joue pour remplacer sa Mère qui gouvernait.
L'intrigue est remarquablement menée et recèle suffisamment de surprises pour relancer constamment l'intérêt tout au long de ces presque six cents pages.
Ainsi, considérations sociologiques, ethnologiques, éthologiques et génétiques se fondent parfaitement dans un Planet Opéra où l'aventure n'est pas oublié quand on lit ce que doivent affronter les enfants lors des « épreuves de la majorité » durant lesquelles ils tentent de survivre à ce monde mortel aux multiples dangers.
D'ailleurs les personnages, soi-disant secondaire, acquièrent une profondeur et une importance croissante au fil du récit.
Edité par Bragelonne directement en français, Ta-Shima a pourtant vu le jour sous la plume d'une italienne jusqu'alors inconnue dans l'hexagone ce qui me dispensera de remercier un Traducteur.

Ta-Shima est une planète hostile sur laquelle des humains survivent en s'étant adapté aux conditions environnementales par la création de deux races complémentaires issues de manipulations génétiques. Ta-Shima fut oubliée du reste de l'humanité disséminée sur un tas de planètes puis redécouverte par la Fédération. le choc des cultures est pour le moins violent car les deux civilisations sont totalement opposées : société matriarcale à la technologie limitée, ne connaissant ni l'art, ni l'amour face à une société patriarcale technophile, branchée société de consommation et ayant la famille comme structure sociologique forte.

A dire vrai cette confrontation des cultures est le seul intérêt que j'ai trouvé à ce roman de près de 600 pages. Cette opposition est plutôt caricaturale, menant à des situations cocasses de totale incompréhension où chacun est persuadé de détenir la bonne réponse sur ce qu'est la barbarie et la civilisation, sur la place de la femme, sur la place du superflus et de l'essentiel, sur l'honneur, sur la façon d'élever les enfants ou de gérer les relations de couple . Ce n'est pas manichéen : au final, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

Pour le reste j'avoue être restée sur ma faim, voire parfois m'être ennuyée. Il y a énormément de temps morts où il ne se passe pas grand chose. Les descriptions sont ennuyeuses, j'ai lu plein de pages plus qu'en diagonale. Les personnages ne sont pas attachants du tout, ni dans un sens positif ni dans un sens négatif (de type les personnages qu'on adore détester). Au final j'ai trouvé le background plutôt terne et pas très excitant à découvrir. Ce qui est très dommage pour du planet opera.

Ta-Shima propose des idées intéressantes : manipulations génétiques, choc de culture entre civilisations opposées, société très particulière de Ta-Shima... Mais ces idées se perdent dans une écriture et une narration qui n'ont pas réussi à m'enthousiasmer.
Lien : http://ledragongalactique.bl..

Dans la série, vidons notre PAL numérique, voici un titre qui traînait au fond de ma liseuse depuis… une des toutes premières opérations de promotion numérique. Mais ayant récemment eu envie d'un planet opera, je l'ai ressortie. Pour un résultat ? Mi-figue, mi-raison.
L'univers de Ta-Shima est intéressant. La planète hostile, Ta-Shima, a été colonisée par des scientifiques et généticiens en fuite et depuis six siècles se tient peu ou prou à l'écart du reste de la fédération humaine. Quand une ambassade s'installe sur Ta-Shima, la confrontation entre les locaux et les extramondains n'est pas des plus aisées, tellement leurs modes de vie sont différents. En effet, les conditions de vie sur la planète (chaude, avec des saisons extreêmes, des ouragans, une faune dangereuse et une flore pourvoyeuse de psychotropes en tout genre) ont abouti à la création de deux variations d'humain, les Shiro –, la caste dirigeante orgueilleuse et agressive – et les Asix – physiquement nettement plus forts, mais pacifiques et plus faciles à vivre. Et les relations entre les deux castes, et la société matriarcale gérée en clans et prônant une sobriété matérielle que nous qualifierons d'extrême et une liberté sexuelle également très grande. Face à une fédération patriarcale très religieuse et très matérialiste, où les femmes sont des potiches qui perdent jusqu'à l'usage de leur nom et prénom en se mariant, les incompréhensions sont nombreuses.
Dans le premier volume de cette trilogie, nous suivons l'histoire de Suvaïdar Huang, une shiro qui ne supportant plus le cadre rigide de la vie sur Ta-Shima s'était exilé à l'extérieur et qui va devoir rentrer chez elles pour aider son peuple à affronter les extramondains.
Si l'univers m'a plu, malgré certains clichés d'assez mauvais goût (pour ne pas dire racistes), l'histoire, elle, souffre d'un rythme aléatoire. Ta-Shima est un gros pavé de 600 pages (987 pages sur ma liseuse) et certains passages auraient gagné à être élagués, que ce soit dans la jeunesse de Suvaïdar, durant le voyage pour rejoindre Ta-Shima ou la vie quotidienne. Une scène de douche, de bains ou de repas en commun suffit, ce n'est pas la peine de revenir systématiquement dessus. Alors que d'autres éléments sont abordés, bien trop brièvement. Et je dois dire que la protagoniste, qui pourtant est censée être une personne intelligente et rusée, m'a surtout parue bornée et incapable de voir plus loin que le bout de son nez jusqu'à ce que les autres, y compris les Asix présentés comme moins éveillés intellectuellement, ne la mettent devant le fait accompli.
Au final, j'ai été jusqu'au bout du livre, mais je ne sais si je prolongerais avec les suites et j'ai un arrière-goût d'univers sous-exploité. Dommage, non ?
Lien : https://www.outrelivres.fr/t..

L'idée originale du livre est très bonne. On a une description formidable du société planétaire vraiment originale mais arrivé au bout du livre j'ai une impression d'inachevé. L'intrigue au final tient à bien peu des choses et font que ce livre m'a plu mais que je ne pense pas le relire un jour.